King Arthur : Pourquoi la trilogie avec Kit Harington n’a jamais vu le jour ?

Date : 03 / 07 / 2020 à 11h30
Sources :

Collider


En 2017, Charlie Hunnam avait incarné un jeune Arthur aux prises avec le méchant Vortigern incarné par Jude Law dans Le Roi Arthur : La Légende d’Excalibur de Guy Ritchie. Long métrage ayant évidemment pour toile de fond les légendes arthuriennes parsemé d’éléments surnaturels, le film avait été pensé comme étant le 1er volet d’une trilogie. Mais voilà, le succès tant attendu n’a pas eu lieu et Warner Bros. a annulé ses plans...

Mais ce qu’on a peut-être oublié, c’est qu’avant que Ritchie prenne le projet en mains, c’est David Dobkin, réalisateur de Le Juge, qui avait tout prévu. Dans un entretien avec nos amis de Collider, ce dernier, venu promouvoir sa comédie Netflix Eurovision Song Contest - The Story of Fire Saga, a expliqué pourquoi sa trilogie King Arthur n’a pas dépassé le stade de projet en développement.

En 2011, donc, le cinéaste avait tout prévu ! Joel Kinamann devait incarner Sir Lancelot et Kit Harington aurait dû être un certain Roi Arthur... Tôt cela était calé après la 1ère saison de Game of Thrones, la série HBO qui avait lancé le jeune Harington sur orbite.

Le jeune Jon Snow d’HBO apparaissait alors comme exactement celui que Dobkin recherchait : "Quand il est venu faire la lecture pour King Arthur, la façon dont il l’a fait au moment où vous comprenez qu’il est honorable, son caractère joue parfois contre lui parce qu’il a le cœur si pur. Il vous fait traverser Game of Thrones d’une manière si étonnante jusqu’à la fin, et c’est exactement ce dont nous avions besoin pour ce personnage pour la manière dont j’ai écrit le scénario. Il était censé être le roi Arthur, pas quelqu’un qui tire la balle et qui dit : « J’ai gagné à la loterie », mais quelqu’un qui tire la balle et qui dit : « Je ne suis même pas équipé pour faire ça ». À la minute où il tire l’épée, le royaume tout entier essaie de le tuer. Pour moi, c’était ça qui était cool".

Le réalisateur avait même commencé à courtisé d’autres acteurs pour sa franchise avec pour étoile polaire, les films de Christopher Nolan et son Batman Begins, avant que la Warner s’y oppose :

"Nous avions Gary Oldman pour Merlin. Nous essayions de convaincre Marion Cotillard de jouer Morgane. Nous allions voir Liam Neeson pour Galahad. Toute l’idée était la formule Batman. Au début, Christian jouait Batman avec tous ces grands acteurs autour de lui, et vous laissiez le récit porter le film en quelque sorte. C’était lui, mais c’était une sorte de American Psycho, ce n’était pas le Christian Bale tel qu’on le connaît aujourd’hui. C’était donc la conception, et quand j’ai vendu le film à Warner Brothers, il n’y avait pas de contingence dans la distribution. Après que j’ai montré la série d’essais de Joel et Kit ensemble, nous avons obtenu le feu vert et un jour plus tard, le département international qui a vu l’essai est arrivé et a dit : « Nous ne pensons pas pouvoir vendre le film avec ces deux types ». Et la pression est devenue de plus en plus forte, nous avions déjà repéré la Hongrie. Nous avions le feu vert et nous étions en route pour faire le film. J’avais le directeur de la photographie Philippe Rousselot pour tourner le film. Il y avait un concepteur de production. Tout était en place, puis la société internationale Warner Brothers a mis un frein au film, et ils m’ont dit que nous devions refaire le casting".

C’est alors que Dobkin a reçu des mains du producteur Robert Downey Jr. le scénario pour Le Juge. Downey Jr., alors très enthousiaste, l’a convaincu de faire le drame juridique qui voyait le Iron Man du MCU faire face à un père intraitable, juge de son état, incarné par Robert Duvall. Ce changement de rythme l’a alors apaisé et il est ensuite retourné à son King Arthur mais les choses avaient alors changé...

"Joby Harold avait écrit une nouvelle version du film très différente de mon scénario, complètement différente, mais avec beaucoup de prémisses identiques. Le monde était occupé par ces forces du mal lorsqu’il [Arthur] grandit dans ce monde qui a été en quelque sorte opprimé, et qu’il apprend à être un homme ordinaire, et que lorsqu’il reçoit l’épée pour la première fois, il ne croit pas être celui qu’il faut - Toutes ces nouvelles idées que j’avais mises dedans étaient dans le film, mais c’était un film très différent. Je ne me suis pas vraiment approprié le matériel et Guy [Ritchie] l’a fait. C’était très ironique parce que nous venions de vivre tout ce mic-mac sur Man from U.N.C.L.E. Donc, oui, deux films que je devais réaliser d’affilée et qui ont fini par être redéveloppés par Guy, puis il les a réalisés".

Malgré cet échec, Dobkin (ci-contre) reste convaincu qu’une trilogie est la meilleure façon pour raconter son histoire :

"On ne peut pas raconter cette histoire dans un seul film. On ne peut tout simplement pas. Il est impossible de croire qu’Arthur et Lancelot ont eu une amitié suffisante pour croire qu’il y aurait des pressions une fois que Guenièvre entrerait dans le film. Il faut croire qu’Arthur a eu une vraie histoire d’amour avec elle si vous voulez être confus et en conflit lorsque Lancelot tombera amoureux d’elle. Et puis, une fois qu’il tombe amoureux d’elle, une fois que Lancelot et Guenièvre se rencontrent et tombent réellement amoureux, s’ils couchent ensemble, vous n’aimez pas immédiatement les trois personnages. Alors j’ai dû arranger tout ça, et je l’ai fait".

Dobkin a qualifié toute cette expérience de "déchirante, car j’ai vraiment aimé ce scénario". Pourrait-on jamais voir une version de ce qu’il avait prévu de faire ? Peut-être. On lui a proposé une version en roman graphique, entre autres révisions. Mais finalement, Dobkin concède que l’appétit du public pour une nouvelle histoire King Arthur pourrait bien ne pas être au rendez-vous : "Un jour, peut-être que ça reviendra. C’est difficile parce que King Arthur n’a pas réussit au box-office depuis Excalibur [1981]. Et c’est un mystère pour moi. C’est un vrai mystère. C’est l’un des plus grands personnages emblématiques de tous les temps."


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