L’état sauvage : La critique

Date : 26 / 02 / 2020 à 11h15
Sources :

Unification


L’état sauvage est un bon film français intéressant et différent qui présente une famille aisée traversant les États-Unis pour retourner en France.

Le scénario du réalisateur David Perrault présente un mari, sa femme, leurs trois filles et leur domestique qui décident de quitter les Etats-Unis, en proie à la guerre de sécession, pour trouver refuge dans le pays duquel ils viennent. Allant à contre-courant de l’immigration des USA, l’œuvre fait ressentir les sentiments de chacun des personnages et est parfois envoûtante.

La mise en scène de David Perrault s’appuie sur les très beaux décors de Florian Sanson et les magnifiques costumes de Véronique Gely. Il joue aussi parfaitement avec les splendides et sauvages paysages américains qui viennent, pendant la plus grande partie du film, écraser les personnages de leur empreinte immuable. Il faut d’ailleurs saluer la superbe photographie de Christophe Duchange qui capte aussi bien les scènes d’intérieur, parfois sombres, que celles externes enveloppées de soleil, ou noyées sous la neige.

La réalisation offre un contraste impressionnant entre les 40 premières minutes présentant cette famille bourgeoise ne semblant pas avoir de problème et l’heure vingt suivantes montrant un périple de plus en plus compliqué, surtout quand le passé de leur guide vient jouer un mauvais tour aux uns et aux autres.

Avec cette ouverture sur l’extérieur, vient aussi s’immiscer le désir de la plus jeune fille, captivée par l’homme qui doit les mener à bon port. Le traitement des sentiments est d’ailleurs subtilement traité, alors que, progressivement, chacun des personnages dévoile ses désirs et fêlures internes.

L’interprétation est très bonne. Alice Isaaz est touchante en jeune fille découvrant la passion. Armelle Abibou est formidable en servante de la famille. Déborah François est attachante en sœur aînée protectrice et Maryne Bertieaux est sympathique en puînée attendant son prétendant. Bruno Todeschini en père et Constance Dollé en mère sont très bons. Quant à Kevin Janssens en guide ambigu, il est impeccable dans son rôle. Il faut aussi signaler l’interprétation très intéressante de Kate Moran, formidable en chef de gang revancharde.

La musique est très bonne et apporte parfois une véritable emphase à des scènes à l’esthétique léchée qui savent non seulement captiver l’attention, mais plongent le spectateur en plein cœur du drame humain.

L’état sauvage est une œuvre qui se ressent vraiment. Plus qu’un scénario réservant peu de surprises, c’est une véritable plongée au cœur d’une famille et de ses tourments qui est proposée. Et qui permet de visionner quelques séquences qui sont d’une incroyable beauté. Avec une belle mise en scène, de très bons acteurs et une épopée parfois épique, le film est atypique et propose vraiment un western sortant des ornières.

Surprenant et intéressant.

SYNOPSIS

États-Unis, 1861, la guerre de Sécession fait rage. Une famille de colons français décide de fuir le Missouri où ils vivent depuis 20 ans. Edmond, Madeleine et leurs trois filles doivent traverser tout le pays pour prendre le premier bateau qui les ramènera en France. Victor, ancien mercenaire au comportement mystérieux, est chargé de veiller à la sécurité du voyage...

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 58
- Titre original : L’état sauvage
- Date de sortie : 26/02/2020
- Réalisateur : David Perrault
- Scénariste : David Perrault
- Interprètes : Alice Isaaz, Kevin Janssens, Déborah François, Bruno Todeschini, Constance Dollé, Armelle Abibou, Maryne Bertieaux, Kate Moran
- Photographie : Christophe Duchange
- Montage : Maxime Pozzi-Garcia
- Costumes : Véronique Gely
- Décors : Florian Sanson
- Producteur : Sylvain Corbeil, Farès Ladjimi pour Mille et Une Productions, Metafilms INC
- Distributeur : Pyramide Distribution

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

L'état sauvage



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