Terminator Dark Fate : La critique

Date : 20 / 10 / 2019 à 14h30
Sources :

Unification


Terminator : Dark Fate est un excellent Terminator qui fait oublier les derniers films et reprend une trame narrative juste après le deuxième volet sorti en 1991.

En ce qui concerne le scénario de David S. Goyer, Justin Rhodes et de Billy Ray, vous prenez une grande partie du premier épisode, y ajoutez un certain nombre de scènes emblématiques du deuxième volet et obtenez un nouvel opus qui est à la fois un hommage, mais aussi une aventure originale tout à fait palpitante, réservant quelques surprises. La scène d’exposition est toutefois beaucoup plus courte que dans les deux premiers films et les séquences où il ne se passe pas grand-chose sont vraiment rares. L’action est donc omniprésente et tellement spectaculaire et impressionnante qu’on en prend plein les yeux sans arrêt avec un immense plaisir.

Si le film de Tim Miller commence un mois après les événements de la fin de Terminator 2, cette nouvelle œuvre se passe bien aujourd’hui. On a donc la grande joie de retrouver Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger dans leurs rôles respectifs de Sarah Connor et de T-800. Mais la force du récit est bien de les montrer tels quels avec l’âge qu’ils ont, ce qui apporte une grande touche d’authenticité. Il ne faut donc pas s’attendre de la part du célèbre robot à des cascades physiques invraisemblables, mais ce dernier offre quelques morceaux de bagarre d’anthologie plus qu’efficace. D’autant que la photographie de Ken Seng est vraiment très belle, même dans les passages nocturnes.

Les comédiens emblématiques se glissent avec beaucoup de facilité à nouveau dans la peau de l’un de leurs rôles les plus connus et montrent que malgré le temps passé, ils sont toujours aussi impressionnants dedans. Il faut aussi saluer les prestations magnifiques de Mackenzie Davis, éblouissante en protectrice, et de Natalia Reyes en jeune mexicaine. La première livre des combats remarquables d’une précision extrême. Alors que la seconde est fort juste en femme intelligence dépassée par les événements. Gabriel Luna, le nouveau visage d’un Terminator hyper évolué est aussi superbe dans son interprétation.

Les effets spéciaux sont partout et tous plus spectaculaires et dantesques les uns que les autres. Les séquences d’anthologie apparaissent sans arrêt à l’écran et on se demande régulièrement quelle nouvelle trouvaille visuelle va être dévoilée dans la suite d’un long métrage particulièrement jubilatoire. Le nouveau Terminator est absolument bluffant. Ses spécificités, mélanges de celles des robots qui l’ont précédé dans les différents films de la franchise, sont multiples. On arrive vraiment aux limites des merveilles technologiques que l’on peut mettre dans un robot tueur, tout en laissant une petite chance "crédible" aux humains de réussir à s’en débarrasser.

Le montage de Julian Clarke est extrêmement rythmé et permet de suivre cette débauche de courses-poursuites et d’affrontements sans jamais perdre de vue l’intrigue.

La musique de Junkie XL est aussi très bonne et donne l’occasion de retrouver le thème emblématique des Terminator. Ce dernier accompagne à merveille certaines séquences qui permettent de retrouver avec joie les sensations ressenties après le visionnage des deux premiers opus de la saga.

Terminator : Dark Fate est un vrai plaisir à voir qui donne l’impression que les 28 ans d’attente pour avoir une suite non décevante à Terminator 2 valaient vraiment la peine. Fan depuis longtemps de la série des Terminators et souvent déçue par ceux qui ont suivis les deux premiers volets extraordinaires, c’est avec un véritable bonheur jubilatoire et absolument non coupable que j’ai retrouvé les personnages emblématiques originaux des longs métrages et découvert leurs nouvelles aventures palpitantes. Il y a encore de la marge pour proposer une nouvelle suite concernant cette trame temporelle s’éloignant des œuvres proposées ces 20 dernières années. Et si un tel film voit le jour en gardant les qualités de ce Dark Fate, je retrouverai les personnages avec une immense joie.

Avec un scénario hommage-remake-suite des deux premiers volets, des comédiens en très grande forme, une mise en scène efficace et des effets spéciaux excellents, le plaisir de retrouver Terminator est vraiment intact et le film est assurément l’un de mes très grands coups de cœur de l’année.

Magnifique et excitant.

SYNOPSIS

De nos jours à Mexico. Dani Ramos, 21 ans, travaille sur une chaîne de montage dans une usine automobile. Celle-ci voit sa vie bouleversée quand elle se retrouve soudainement confrontée à 2 inconnus : d’un côté Gabriel, une machine Terminator des plus évoluées, indestructible et protéiforme, un « Rev-9 », venue du futur pour la tuer ; de l’autre Grace, un super-soldat génétiquement augmenté, envoyée pour la protéger. Embarquées dans une haletante course-poursuite à travers la ville, Dani et Grace ne doivent leur salut qu’à l’intervention de la redoutable Sarah Connor, qui, avec l’aide d’une source mystérieuse, traque les Terminators depuis des décennies. Déterminées à rejoindre cet allié inconnu au Texas, elles se mettent en route, mais le Terminator Rev-9 les poursuit sans relâche, de même que la police, les drones et les patrouilles frontalières… L’enjeu est d’autant plus grand que sauver Dani, c’est sauver l’avenir de l’humanité.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 2 h 08
- Titre original : Terminator Dark Fate
- Date de sortie : 23/10/2019
- Réalisateur : Tim Miller
- Scénariste : David S. Goyer, Justin Rhodes, Billy Ray d’après l’œuvre de Gale Anne Hurd, James Cameron
- Interprètes : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Mackenzie Davis, Gabriel Luna, Natalia Reyes, Edward Furlong, Diego Boneta, Brett Azar
- Photographie : Ken Seng
- Montage : Julian Clarke
- Musique : Junkie XL
- Costumes : Ngila Dickson
- Décors : Sonja Klaus
- Producteur : David Ellison, James Cameron pour Skydance Productions, Paramount Pictures
- Distributeur : Twentieth Century Fox France

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Terminator : Dark Fate



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