NYCC 2019 - 1917 : Un film tourné comme un plan-séquence de 2h ?

Date : 05 / 10 / 2019 à 11h30
Sources :

Variety


Venu parler de son film de guerre 1917 au Comic Con de New York de ce week-end, Sam Mendes, accompagné de Roger Deakins son directeur de la photographie habituel, nous explique pourquoi il a voulu tourner son film comme un plan-séquence de 2 heures. Il a expliqué :

"Je veux faire chaque pas avec les personnages, je veux respirer chaque souffle avec eux, je veux être piégé dans leur voyage".

Rejoint par sa co-scénariste Krysty Wilson-Cairns, la productrice Pippa Harris et les stars George MacKay et Dean-Charles Chapman, il a également offert une nouvelle bande-annonce de 1917, que Universal Pictures présentera en salles en décembre prochain.

Tourné en temps réel, 1917 suit 2 jeunes soldats britanniques pendant la Première Guerre Mondiale alors qu’ils sont chargés de livrer un message qui sauvera la vie de 1 600 hommes. Mendes a tenu à ce que Deakins participe à son long métrage et cela pour donner aux spectateurs l’impression d’être dans les tranchées avec les soldats. Cela, pour rendre possible que, pendant 2 heures, le film soit tourné en un seul plan ininterrompu.

"Ce que Roger parvient à obtenir, c’est que cette caméra devienne un troisième personnage. Si vous regardez ce film et que vous vous dites : « C’est un seul coup », je pense que nous aurons échoué. Si vous ne vous souciez pas des [personnages], si vous ne partez pas en voyage avec eux, alors à quoi bon ? Nous étions sur la même longueur d’onde à ce sujet depuis le tout début."

Wilson-Cairns, quant à elle, a déclaré : "C’était comme une armée de gens essayant de faire l’impossible et de réussir."

Mendes a avoué avoir eu des doutes : "En tant que réalisateur, on ne peut pas dire à un moment donné qu’on pense que c’était peut-être une mauvaise idée. Il n’y a pas eu un seul moment pendant le tournage où j’ai pensé ça, mais il y en a eu plusieurs lors de la préparation où je me suis arrêté et pensé : « En fait, je ne peux pas obtenir ce que je veux de cette scène sans couverture conventionnelle. Comment refaçonner la scène dans l’ordre pour que chaque plan fonctionne ? »"

La précision devait être telle que Mendes et Wilson-Cairns ont dû réécrire à plusieurs reprises certaines scènes. "C’était tellement exaltant et excitant [...]", a dit Mendes, qui qualifie son film de"travail le plus excitant" de sa carrière.

Du côté des acteurs, le film a nécessité une préparation particulière : "Nous avons répété ce film plus souvent que je n’ai jamais répété un film", dit Mendes. "Vous ne pouvez pas sauter dans l’espace et le temps. Vous devez mesurer l’ensemble pour qu’il corresponde au dialogue, et vous devez mesurer les distances."

Relatant une anecdote avec Mark Strong, l’acteur était véritablement surpris par la durée des dialogues dans le film. Il avait alors répondu à Strong : "Ce n’était pas une coïncidence, ça fait six mois qu’on répète."

Deakins, de son côté, a comparé le tournage à un ballet : "C’était un défi vraiment impressionnant. Tout doit être synchronisé. Quand on est presque à la fin du plan, on espère qu’on ne va pas tout gâcher. C’était un vrai voyage."

Mendes a enfin révélé que 1917, son "projet passion", est né des histoires que lui racontaient son grand-père sur la Grande Guerre. Et même si le film ne relate pas des personnages ayant réellement existé, ces récits l’ont inspiré au plus haut point, mettant en avant "l’altruisme" des hommes engagés dans le conflit.

Pour le personnage de Blake, incarné par le jeune acteur Dean-Charles Chapman (le Tommen Baratheon de Game of Thrones), la mission qui leur est confiée est d’une importance capitale : son frère fait parti de ces 1 600 hommes qu’il doit sauver par ce message à transmettre. Pour se fondre dans le personnage, l’acteur a découvert le livre The Western Front Diaries. Condensé de témoignages intimes de soldats, le recueil a créé en lui une véritable connexion :

"Mon arrière-grand-père a témoigné dans ce livre. Il faisait partie de la cavalerie. Abattu et blessé, il a survécu allongé dans le no man’s land pendant quatre jours. Après la guerre, il a survécu et a travaillé dans une usine de pavot".

Après une telle révélation, c’est au tour de McKay de parler de sa préparation, se sentant un peu obligé de détendre l’atmosphère, il plaisante : "C’est difficile de parler après ça. J’ai moi-même participé à la Première Guerre mondiale... Non, sérieusement, je me sentais très proche de [mon personnage] Schofield en tant qu’homme. On a fait beaucoup de recherches personnelles."

Mendes a terminé par un espoir : "J’espère que le public sera capable de ne pas parler pendant 10 minutes devant le film".

Le film 1917, réalisé par Sam Mendes, sur un scénario qu’il a co-écrit avec Krysty Wilson-Cairns compte également à sa distribution Richard Madden, Benedict Cumberbatch, Andrew Scott et Colin Firth.

1917 / Making-of "One shot" VOST [Au cinéma le 15 janvier]


1917 / Bande-Annonce VOSTFR


1917 / Bande-Annonce VF



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