Oblivion Song : La critique du tome 1

Date : 26 / 06 / 2019 à 08h00
Sources :

Unification


Oblivion Song
Tome 1

  • Scénario : Robert KIRKMAN
  • Dessin : Lorenzo de FELICI
  • Couleurs : Annalisa LEONI
  • Editeur : Éditions Delcourt
  • Série : Oblivion Song
  • Collection : Contrebande
  • Date de sortie : 7 mars 2018
  • Format : 19,2 x 28,4 cm
  • Nombre de pages : 176
  • ISBN : 978-2-413-00750-0
  • Prix : 16,50 €

La nouvelle série signée Robert « Walking Dead » Kirkman & Lorenzo De Felici, qui s’attaquent à la science-fiction. Le BLOCKBUSTER du printemps supportée par un lancement exclusif en France, avant même les USA. Il y a dix ans, 300 000 habitants de Philadelphie ont soudainement disparus, happés vers une autre dimension. Ils tentent d’y survivre face à des monstres gigantesques. Le gouvernement a abandonné les recherches. Nathan Cole, lui, poursuit pourtant les missions de sauvetage afin de ramener les survivants… Mais sont-ils vraiment tous prêts à revenir ? Et que cherche en réalité Nathan ?

Décryptage

Oblivion est un monde parallèle dans lequel ont été « transportés » bien malgré eux 300000 habitants sur 50 km2 de Philadelphie. 10 ans après, l’action du gouvernement pour retrouver ces « déplacés » s’est essoufflée et et il prône maintenant seulement le souvenir. Seuls Nathan Cole et son équipe poursuivent leurs efforts obsessionnels pour sauver et ramener chez eux les survivants en basculant d’une dimension à l’autre.

Nouvelle saga BD pour Robert Kirkmam, après bien évidemment The Walking Dead (31 tomes en France), Outcast (6 tomes en France), Invincibles (24 tomes en France), et bien d’autres beaucoup moins connus mais pas moins intéressantes, sans oublier le passage chez Marvel... L’auteur est prolifique et on pourrait penser qu’à trop vouloir en faire il se perdrait mais c’est bien tout le contraire. Dans, Oblivion Song, comme les premières pages de cette BD l’attestent parfaitement, les apparences sont trompeuses, l’histoire que l’on découvre au départ n’est finalement pas ce qu’elle est vraiment. Dans cette nouvelle série post-apocalyptique, qui se déroule 10 ans après un « incident » qui a déplacé 50 km2 et 300000 habitants de Philadelphie vers une dimension « hostile » appelée Oblivion, Kirkman nous propose une histoire solide. Mais 10 ans après les efforts vains du gouvernement, emporté par un désir de faire le bien, Nathan met un point d’honneur à corriger une erreur du passé que l’on apprend en toute fin. Et du coup l’histoire prend un tournant différent... Comme quoi les apparences...

Finalement se posent plusieurs questions, et si les « déplacés » ne voulaient pas rentrer chez eux, et s’ils avaient finalement trouvés là-bas un eldorado, un lieu de vie qu’ils se seraient créés et où ils seraient bien, loin du bruit, du reste du monde, de la civilisation et de la modernité ? Et puis il y les intentions cachées de Nathan, fait-il ça dans un seul but humanitaire ? On peut aussi lire en filigrane un message écologique, les humains débarquent dans un nouvel endroit en conquérants et forcément doivent dompter la faune et la flore. On se rend compte finalement que les déportés ont fini par s’acclimater pour vivre en harmonie avec la nature qui les accueille, là où l’homme a échoué dans sa version de la Terre.

C’est une mythologie très riche que Robert Kirkmam met en place dans un récit fascinant, captivant et absolument maitrisé, avec beaucoup de précision et très peu de mots. Sans parler plus que ça, sans polluer l’image de texte, en quelques mots, l’histoire se développe au cours des 170 pages sans cesser de nous étonner. Bien évidemment, Kirkmam, au delà de l’action pure, bien présente dans son histoire, s’intéresse aux Hommes, comme ceux qui sont devenus des loups pour leurs congénères dans Walking Dead où finalement le zombie n’est qu’un prétexte pour montrer comment se comportent les Humains dans des situations extrêmes. Il s’attarde, de manière très intéressante, sur ceux qui reviennent sur Terre, qui doivent se réadapter, comme des soldats atteints de troubles de stress post-traumatique, au retour de la guerre. Une fois encore, les personnages de Kirkman sont très bien développés et exploités. De telles prémices laissent une liberté totale concernant ce monde parallèle à dépeindre et Lorenzo De Felici fait ici un travail remarquable. Très coloré, il met en avant des paysages fascinants, détaillés et des personnages charismatiques, très précis et très intéressants.

Au delà de l’excellente surprise, il est inutiles de préciser que le tome 1 très prometteur de cette nouvelle série qui nous propose une BD rythmée, mystérieuse, à la mythologie très riche, donne une envie folle d’en découvrir un peu plus et de plonger à nouveau dans ce monde sachant qu’avec Kirkman tout peut arriver et c’est bien là, la force de son oeuvre. Un beau cadeau de nouveau de la part des Éditions Delcourt qui ont proposé ce titre, pour une fois, en avance sur les USA.


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