Tous ces mondes : La critique

Date : 08 / 05 / 2019 à 07h40
Sources :

Unification France


Dennis E. TAYLOR

Tous ces mondes
Nous sommes Bob #3

  • Photo : © Shutterstock
  • Illustrateur : Fabrice BORIO
  • Traducteur : Sébastien BAERT
  • Date de parution : 13/03/2019
  • ISBN : 9791028106973
  • Prix : 17.90 €
  • Nombre de pages : 288
  • Format : Grand format
  • Edition : Brochée

Le quotidien d’un vaisseau interstellaire intelligent devrait vraiment être plus amusant. Pourtant, Bob et ses clones ont toujours des ennuis, notamment avec une espèce extraterrestre avancée, dotée d’un grand appétit et d’un caractère explosif…

Désormais les Bob doivent se préparer à une bataille décisive pour défendre les leurs – et ils vont avoir besoin d’un atout dans leur manche. Or deux Bob de la huitième génération viennent de faire une découverte qui pourrait sauver la Terre, et peut-être l’humanité tout entière…

Décryptage

La Terre se meurt. L’Homme paie des siècles de négligence et de guerre. La solution se trouve dans les étoiles et le salut passera par les Bob, des vaisseaux interstellaires intelligents ayant pour objectif d’assurer la survie de la race humaine en leur trouvant un nouveau foyer (ailleurs dans l’univers) et en les protégeant des menaces extérieures et intérieures. Les années ont passées et le plan de Bob et de ses clones a bien avancé, toute la dynamique est déjà bien en route, les planètes viables sont colonisées mais il reste encore de nombreux humains qui n’ont pas encore été déplacés et qui sont mis en danger par l’arrivée des Autres qui représentent la plus grande menace de l’Univers.

Après « Nous sommes légion » (juin 2018 chez Bragelonne), « Nous sommes nombreux » (septembre 2018), Dennis E. Taylor propose avec « Tous ces mondes » (mars 2019) la conclusion de sa trilogie du Bobiverse, « Nous sommes Bob ». Dans cette saga spatiale écologique et foncièrement humaine, les héros sont des Intelligences Artificielles introduites dans des vaisseaux interstellaires ayant la capacité de se cloner pour obtenir les ressources nécessaires pour sauver l’Humanité... rien que ça ! En partant d’un postulat tragique, la Terre qui se meurt, l’Humanité qui se meurt, décimée par les guerres et les dégâts causés sur l’environnement naturel, l’auteur propose un récit passionnant, très fluide et surtout très drôle. Ce roman s’inscrit dans la parfaite continuité de l’histoire des tomes précédents qu’elle complète pour ne faire qu’une seule et grande histoire continue. L’écriture est fluide, les chapitres courts et on saute d’une expérience à une autre, d’une vie à une autre, d’un espoir à un autre, mais tous ces nombreux clones ont un objectif commun, la survie de l’espère humaine.

Prolongeant les histoires initiées précédemment, on y retrouve le destins des différents clones. Le Bob original, faisant face au dilemme moral de savoir s’il faut venir en aide à une race primitive en tant que dieu mécanique (puis par la suite en tant qu’individu mécanique, violant allègrement la Prime Directive de Stat Trek). Marcus obligé de combattre les politiques d’un gouvernement qui se fourvoie sur une nouvelle colonie océanique, risquant les mêmes erreurs qui ont mené à la perte de la Terre. Howard qui (re)découvre l’amour, qui voit naitre et mourir ceux qu’il appelle « les éphémères » et qui souhaite offrir la vie éternelle à sa bien-aimée avec les problèmes de moralités soulevés. Est-il capable de sentiments ? Les sentiments peuvent-ils être réciproques ? Et finalement il y a tous les Bob luttant contre Les Autres, une race extraterrestre implacable, très avancée technologiquement, qui consomme des systèmes planétaires et des espèces qui les peuplent, comme un ogre des petits enfants. Pour sauver la race humaine et même d’autres, mises elles aussi en péril, il va falloir s’adapter, évoluer et engager le conflit, avant de le subir.

L’histoire en plus d’être un brulot écologique, pose la question de ce que cela signifie d’être humain et tente de voir ce qui pourrait modifier la manière dont nous interagissons les uns envers les autres dans l’avenir. C’est lors de ces missions à travers l’univers que les différents protagonistes seront confrontés à la nature humaine qui se retournera contre eux tandis qu’eux se posent la question de savoir ce qu’ils sont vraiment. Avec ce tome, Dennis E. Taylor pose des questions et propose une véritable conclusion satisfaisante à son histoire. Avec ce 3ème roman de science-fiction bourré d’action, de moments plus intimes et d’humour, la boucle est bouclée, les Bob ont accompli leurs missions, ils ont trouvé des mondes habitables, protégé et sauvé tout ce qu’ils pouvaient de l’humanité, ont même sauvé (ou fait évoluer) d’autres races au passage. Ils prennent maintenant du recul et forcément s’interrogent sur leur propre humanité. C’est surtout un véritable questionnement sur le devenir de l’humanité et surtout, sur ce qui la définit puisque Bob malgré toutes ces tentatives pour ressembler au plus proche aux hommes, reste bel et bien une machine. Même sauvé in extremis, les Hommes reproduisent les mêmes erreurs sur leurs nouvelles planètes. L’Homme étant capable d’exporter avec lui toute sa violence, ses politiques, son ignorance et son intolérance. Les Bob en contact avec les colonies humaines continuent à gérer des conflits de personnalités, d’idéaux et d’égos qui ont survécus aux voyages.

Et nous, lecteurs, on a furieusement envie de voir ce que l’auteur pourra nous proposer par la suite. Surtout que l’écriture est très fluide, composée de court chapitre, passant allègrement d’un personnage à l’autre, d’une situation à l’autre, ne laissant aucun répit au lecteur, sans jamais le perdre. L’histoire, décrite de manière très cinématographique, se porterait très facilement sur le petit écran…


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