Festival de Gérardmer 2019 : Le bilan

Date : 17 / 02 / 2019 à 08h30
Sources :

Unification


Le festival de Gérardmer s’est achevé sur une belle compétition. Quatre de 10 films présentés ont d’ailleurs été primés. De plus, les œuvres projetées hors compétition étaient elles aussi de belle facture et plaisantes à regarder.

Malgré la thématique fantastique qui se déclinait en horreur, science-fiction, action et thriller, c’est bien le sous-genre de la famille et de belles histoires d’amour qui émergent de l’ensemble des longs métrages présentés. Les femmes sont, elles aussi, mises à l’honneur et il semble loin le temps où ces dernières servait de faire valoir et de Scream Queen. Elles sont maintenant efficaces, débrouillardes, et parfois même létales.

Vous pouvez retrouver ci-dessous les 10 films de la compétition et les 12 œuvres hors compétition que j’ai vue et qui sont classées par ordre alphabétique.

Je remercie vivement Aude G. qui écrit sur le site Epixod pour m’avoir fourni les vidéos de la présentation de Phil Tippett : Mad Dreams And Monster par son co-réalisateur Gilles Penso et la présentation de The Witch : Part 1.The Subversion par son réalisateur Park Hoon Jung que vous pouvez retrouver dans les paragraphes concernant les films.

- SITE OFFICIEL

ANIARA (COMPÉTITION)

Après avoir épuisé toutes les ressources de la Terre, la population humaine restante prend place dans d’immenses vaisseaux afin de rejoindre la planète Mars. Un de ces engins spatiaux s’appelle ANIARA. À son bord, les passagers sont certains de faire un agréable voyage et d’arriver à destination en trois semaines. Le vaisseau, qui ressemble à un immense centre commercial, offre tous les services nécessaires à satisfaire une société profondément consumériste. Tout semble bien se passer jusqu’à ce qu’un accident fasse dévier ANIARA de sa trajectoire…

Avis : Aniara est un très bon film de science-fiction, vraiment original et offrant une vision que l’on a jamais eu l’occasion de voir. Un vaisseau de transport de passagers faisant la navette entre la Terre et Mars se trouve dévié de son orbite et n’a pour autre possibilité que de continuer son chemin au cœur de l’espace. On n’y découvre la vie au fur et à mesure que les mois puis les années s’écoulent. Le sujet n’est pas du tout drôle, et propose une vraie critique de notre société, notamment de consommation. Les événements sont très précisément décrits et ce trajet sans fin est magnifiquement mis en scène par Pella Kågerman et Hugo Lilja. La comédienne principale est remarquable, et permet de s’immerger au cœur de cette tragédie humaine. Si le film n’est pas exempt de défauts, notamment un peu de longueur, il reste très longtemps en mémoire et propose une véritable œuvre de science-fiction intelligente et réaliste dont les magnifiques décors lui apportent un véritable charme. Un film à voir absolument si on est un fan de science-fiction.

Le film a eu le Prix du Jury Long métrage.

AWAIT FURTHER INSTRUCTIONS (COMPÉTITION)

C’est le jour de Noël et la famille Milgram se réveille en découvrant qu’une mystérieuse substance noire entoure leur maison. Une catastrophe semble avoir eu lieu ; s’agit-il d’un accident industriel, d’une attaque terroriste ou d’une guerre nucléaire ? Imaginant le pire, ils allument la télévision dans l’espoir d’y trouver un début d’explications. Mais un message sibyllin apparaît à l’écran : « Restez à l’intérieur et attendez des instructions complémentaires ». La paranoïa et les tensions familiales s’exacerbent à chaque nouveau message, jusqu’au bain de sang final…

Avis : Await Further Instructions est une œuvre anglaise intéressante. Réalisée avec un petit budget, elle utilise pleinement une histoire sympathique et se focalise sur une maison servant de huis clos à l’enfermement anxiogène d’une famille pendant Noël. Les membres de cette dernière se retrouvent confrontés à un étrange message passant par le biais de la télévision qui les enjoint à rester enfermés. Et alors que tout semble aller de mal en pis, c’est vraiment la famille et les relations entre ses membres qui sont traitées par le réalisateur jusqu’à un final détonnant.

BEYOND BLOOD

Entre 2003 et 2008, une série de films d’horreur français, comme Haute tension d’Alexandre Aja, À l’intérieur d’Alexandre Bustillo et Julien Maury, Frontière(s) de Xavier Gens ou Martyrs de Pascal Laugier, fait sensation dans les festivals internationaux et fascine à la fois le public et les professionnels du monde entier. Ce documentaire donne la parole à ces jeunes metteurs en scène responsables de cette nouvelle vague de l’horreur à la française et explore les origines et le sens caché de ce mouvement.

Avis : Beyond Blood est un fort sympathique documentaire présentant la nouvelle vague du cinéma d’horreur français qui a eu lieu à la fin des années 2010, et dont Canal + a ét un grand soutient. Cette dernière, peu connue en France, a extrêmement marqué les pays étrangers. C’est donc un réalisateur japonais, Masato Kobayashi, qui a décidé d’en parler et d’interroger les réalisateurs de cette vague, ainsi que des spécialistes japonais et américains qui en parlent au mieux. Les films cités donnent tous envie d’être vus et les réalisateurs ont fait depuis un certain chemin. Si le film de genre en France n’est toujours pas mis en avant, et si les spectateurs Français eux-mêmes ne vont pas voir les longs métrages, ces derniers ont été d’une grande influence sur le cinéma d’horreur contemporain, et certains des réalisateurs ont été invités dans les pays anglo-saxons à réaliser de nouveaux films en langue anglaise. Classique dans son cheminement, l’œuvre entrecoupe de très nombreuses interviews avec des extraits des films qui sont décryptés par leurs réalisateurs, leurs acteurs, ou des spécialistes du cinéma. Il ne faut donc pas hésiter à le regarder afin d’en apprendre un petit peu plus sur ce cinéma d’horreur, qui semble depuis de trois ans resurgir, notamment grâce à de jeunes réalisatrices.

BLACKWOOD, LE PENSIONNAT

La mère de Kit, une adolescente au caractère bien trempé, décide de l’envoyer au mystérieux internat Blackwood car elle n’arrive plus à la gérer. Fraîchement arrivée, Kit rencontre Madame Duret, l’excentrique et fascinante directrice des lieux, et les quatre autres étudiantes à problèmes qui y vivent. Avec ses camarades, elle va explorer le dédale de couloirs du pensionnat et découvrir le secret du manoir Blackwood, enraciné dans le paranormal.

Avis : Blackwood, le pensionnat est un bon film d’horreur ce passant dans une maison isolée de tout dans laquelle cinq jeunes filles sont recrutées pour y étudier. On y découvre de nouveaux événements de plus en plus étrange et l’atmosphère envoûtante de l’œuvre est captivante de bout en bout. La jeune AnnaSophia Robb est très convaincante en jeune fille qui a des capacités surprenantes et cherche à comprendre ce qui se passe. Quant à Uma Thurman, elle est remarquable dans son rôle de directrice, un personnage des plus ambigu à laquelle la comédienne prête une très belle personnalité. Le film est bien sympathique à découvrir, et bénéficie d’une atmosphère gothique à souhait. Les effets spéciaux sont bien faits et on passe un moment agréable en compagnie des pensionnaires de cette étrange école. Le film est sorti le 13 janvier 2019 en DVD et VOD par M6.

DACHRA

Yasmine, étudiante en journalisme, et ses deux amis Walid et Bilel enquêtent sur l’affaire non élucidée Mongia, du nom d’une femme retrouvée mutilée vingt-cinq ans plus tôt qui est aujourd’hui internée, suspectée de sorcellerie. Leur enquête les conduit jusqu’à Dachra, village archaïque et menaçant, isolé dans la campagne tunisienne. Alors que l’inquiétant chef du village les invite à rester pour la nuit, Yasmine se retrouve mêlée aux lourds secrets de Dachra et n’a d’autre solution que de lutter pour sa survie.

Avis : Dachra est un film tunisien est très intéressant qui présente une jeune équipe de tournage enquêtant sur une sorcière hospitalisée dans un hôpital psychiatrique. Ces derniers se retrouvent dans une forêt bien lugubre et ils vont se faire héberger dans un village isolé.
L’atmosphère du film est très intéressante et ce dernier tourne vite à l’horreur telle qu’on la conçoit. Les habitants du village sont intriguants à souhait et les événements qui s’y passent bien étranges et sombres. Les personnages sont attachants et on suit avec intérêt les aventures horrifiques de l’héroïne cherchant à faire un scoop. C’est un beau film qui nous est donné de voir. Une œuvre de genre qui n’est pas classique en Tunisie. Il ne faut donc ne pas passer à côté de ce film bien finalisé est dérangeant.

DRAGONS 3 : LE MONDE CACHÉ

Ce qui avait commencé comme une amitié improbable entre un jeune Viking et un redoutable dragon Furie Nocturne est devenu une épique trilogie retraçant leurs vies. Dans ce nouveau chapitre, Harold et Krokmou vont enfin découvrir leurs véritables destinées : être le chef de Berk au côté d’Astrid et, en tant que dragon, être le leader de son espèce. Alors qu’ils réalisent leurs rêves de vivre en paix entre Vikings et dragons, une sombre menace planant sur le village et l’apparition d’une Furie Eclair vont mettre à mal leurs liens d’amitié comme jamais auparavant.

Avis : Dragon 3 est un excellent dessin animé qui clôt en beauté la trilogie des Dragon. On y retrouve tous les protagonistes précédents opus et ces derniers vont se retrouver confrontés à un nouveau péril des plus dangereux. Vous pouvez retrouver l’article complet [ICI-http://www.unificationfrance.com/article55796.html].

ENDZEIT - EVER AFTER (COMPÉTITION)

Deux ans après une invasion de zombies qui a quasiment éradiqué tous les humains de la Terre, les villes allemandes de Weimar et Jena sont les dernières poches de résistance. Deux jeunes femmes, Vivi et Eva, décident de quitter Weimar et sa communauté protectrice. Leur périple va les conduire dans une zone post-apocalyptique luxuriante où la nature a repris ses droits. Réalisant que le combat contre les morts-vivants n’est pas celui qu’elles doivent mener, Vivi et Eva préfèrent suivre une autre voie…

Avis : Endzeit - Ever After est un très intéressant film d’apocalypse zombie. On n’y découvre une jeune fille vivant dans l’une des deux villes ayant réussi à survivre à l’attaque des morts-vivants et qui va essayer de rejoindre la seconde ville en compagnie d’une autre jeune femme. Évidemment, le chemin sera pavé d’embûches, mais l’œuvre se fait plus intimiste et représente un voyage initiatique à travers un monde en déliquescence. Les maquillages sont très bien fait et la théorie naturaliste qui plane sur l’œuvre lui donne une belle poésie crépusculaire. Un film différent et original qu’il ne faut pas hésiter à visionner.

ESCAPE GAME (COMPÉTITION)

Six personnes n’ayant rien en commun se retrouvent enfermées dans un jeu grandeur nature et devront trouver des indices ou mourir…

Avis : Escape Game est un très bon film utilisant le principe des escape Room dans lesquels des joueurs sont enfermés et doivent s’échapper. Six personnes sont invitées à participer à une escape room, mais ils vont bien vite se rendre compte que l’échec est sanctionné par la mort. Les personnages, notamment le principal, sont très intéressants. Quant aux décors des différentes salles, ils sont remarquables. Le film offre parfaitement ce qu’il annonce, et le rend d’autant plus plaisant à découvrir. Il sort en salle le 27 février 2019.

FREAKS

La petite Chloé a toujours été maintenue à l’écart du monde extérieur par son père. Celui-ci lui répète qu’elle est différente et que tout ce qui se trouve de l’autre côté de la porte d’entrée de leur maison représente une menace. Intriguée par la musique du marchand de glace en bas de la rue, Chloé va braver l’interdit paternel et découvrir la vérité sur sa condition.

Avis : Freaks est un très bon film parlant de la famille, principalement de la relation père-fille. Une jeune fille est enfermée dans une maison par son père pour échapper à des personnes qui leur veulent du mal. Mais bientôt des événements étranges vont se produire. Les comédiens sont tous très bons, mais c’est la jeune Lexy Kolker qui étincelle et, tout en portant le film sur ses épaules, présente un personnage passionnant à découvrir. L’œuvre fantastique est très bien maîtrisée par les réalisateurs Adam Stein et Zach Lipowsky. Elle est intimiste pendant une grande partie avant d’offrir de très belles scènes avec des effets spéciaux spectaculaires dans un final anxiogène et palpitant. Une vraie révélation et un film à aller voir sans hésiter, d’autant qu’il sera bientôt disponible en France et qu’il a remporté de très nombreux prix en festival.

GHOST HOUSE

Jim et Julie passent des vacances idylliques en Thaïlande. Alors qu’ils visitent un site sacré, Julie réveille sans le savoir une force surnaturelle. Hantée et harcelée par cet esprit maléfique, elle sombre peu à peu dans la folie. Désespéré, Jim est prêt à tout pour la sauver de cette incarnation du Mal à l’état pur…

Avis : Ghost House est un film de possession assez classique qui présente 2 jeunes Américains en prise avec le fantôme d’une japonaise vengeresse. L’œuvre utilise beaucoup de référence aux films de fantômes plus traditionnels. Et si le très beau décor naturel de la Thaïlande apporte une vraie ambiance au film, ce dernier n’est pas des plus passionnant, notamment à cause d’un casting pas toujours convaincant jouant des personnages très clichés. Un long-métrage à voir si on aime ce type de longs métrages, mais qui ne laissera pas de souvenir impérissable. Le film sortira le 6 mars 2019 en DVD.

LIFECHANGER (COMPÉTITION)

Drew doit changer d’organisme au bout de quelques jours ou mourir dans d’atroces souffrances. Il doit trouver un candidat potentiel et occuper son corps, s’appropriant son apparence, mais aussi ses souvenirs, ses espoirs et ses rêves. Il devient cette personne mais doit la tuer en échange. Il n’en a pas toujours été ainsi. Il fut un temps où Drew pouvait séjourner des années dans le même corps. Cette situation lui a d’ailleurs permis de rencontrer Julia, devenue chère à son cœur. Son désir impétueux de nouer des liens plus intimes avec elle va faire des ravages et remettre en cause sa raison d’être.

Avis : Lifechanger est un film vraiment intéressant. Il raconte l’histoire d’un homme qui ne vieillit pas qui a la capacité de prendre la peau des personnes avec qui il entre en contact intimement. L’intérêt du film est de suivre le personnage à travers toutes ces « réincarnations ». Il faut d’ailleurs souligner la très belle prestation collective des comédiens qui le matérialise et qui donnent vraiment l’impression de voir une seule entité se propager d’une personne à l’autre. Le film se double aussi d’une belle et cruelle histoire d’amour qui sert de fil rouge aux aventures de cet homme hors du commun. Un film sans grande prétention, mais intéressant à voir et qu’il ne faut pas hésiter à les découvrir si on en a l’occasion.

L’HEURE DE LA SORTIE

Lorsque Pierre Hoffman intègre le prestigieux collège de Saint Joseph, il décèle chez certains troisièmes une hostilité diffuse et une violence sourde. Est-ce parce que leur professeur de français vient de se jeter par la fenêtre en plein cours ? Parce qu’ils sont une classe pilote d’enfants surdoués ? Parce qu’ils semblent terrifiés par la menace écologique et avoir perdu tout espoir en l’avenir ? De la curiosité à l’obsession, Pierre va tenter de percer leur secret…

Avis : L’heure de la sortie est un film vraiment intéressant et réussi. Il raconte l’arrivée d’un professeur remplaçant dans une classe de surdoués qui vont progressivement beaucoup l’intriguer. On suit le récit à travers le personnage principal et l’atmosphère mise en place est des plus intenses. Le film est actuellement en salle et vous pouvez retrouver la critique complète ICI.

MANDY

Nord-ouest sauvage des États-Unis, 1983. Red Miller et Mandy Bloom mènent une existence paisible et empreinte d’amour loin du tumulte des villes. Le jour où leur refuge entouré de pins majestueux est sauvagement détruit par les membres d’une secte dirigée par le gourou sadique Jeremiah Sand, Red entame un voyage fantasmagorique marqué par la vengeance, le sang et le feu.

Avis : Mandy est un film qui a de très grande qualité visuelle, mais est bien pénible à regarder. Après une première partie extrêmement longue qui n’en finit pas de s’installer, le dernier tiers part dans un délire complet, mais n’arrive pas à garder l’attention complètement du spectateur. Le réalisateur a voulu rendre hommage aux nanars des années 80, mais il manque un peu de folie pour réussir à réellement convaincre. Et son œuvre virant au n’importe quoi ne va pas assez loin pour faire passer la pilule d’une première heure vraiment ennuyeuse. Le film est sorti le 1er novembre 2018 en VOD.

MERMAID, LE LAC DES AMES PERDUES

Alors qu’il profite d’une baignade nocturne dans un lac, Roman fait la connaissance d’une étrange inconnue qui cherche pourtant à le séduire. Depuis cette rencontre, le jeune homme semble avoir contracté une maladie rare et des évènements surnaturels liés à une légende familiale font leur apparition. Sa fiancée Marina va tout faire pour le libérer de cette malédiction ancestrale. Son amour sera-t-il assez fort pour le sauver ?

Avis : Mermaid, le lac des âmes perdues est un film qui présente une sirène vivant dans un lac s’emparant de l’amour des hommes et les noyant. Un jeune homme, dont le père à été victime de cette dernière, tombe sous son charme. La petite amie de ce dernier va alors essayer de trouver un moyen de l’éliminer. L’œuvre n’a pas beaucoup de moyens, mais présente une sirène au vrai visage très intéressant. Il est suffisamment rare de voir un film de genre russe en France pour ne pas passer à côté de celui-ci, d’autant qu’il réserve quelques séquences spectaculaires. Le long métrage est sorti le 6 février 2019 en VOD et DVD.

MEURS, MONSTRE, MEURS

Dans une région reculée de la Cordillère des Andes, le corps d’une femme est retrouvé décapité. Cruz, l’officier de police local, mène l’enquête. David, le mari de Francisca, amante de Cruz, est rapidement désigné comme principal suspect. Envoyé en hôpital psychiatrique, il y incrimine sans cesse les apparitions brutales et inexplicables du Monstre. Dès lors, Cruz s’entête sur une mystérieuse théorie impliquant des paysages géométriques, les déplacements d’une bande de motards, et une voix intérieure, obsédante, qui répète comme un mantra : “Meurs, Monstre, Meurs”…

Avis : Meurs, Monstre, Meurs est un film espagnol qui devrait sortir en salle. Les 2/3 du film sont intrigantes et bien menées et montrent un homme, dont la femme a été assassinée par un monstre, qui enquête afin d’identifier de quoi il s’agit. Néanmoins la dernière partie, qui sombre dans le grand-guignolesque, gâche l’atmosphère régnant jusque-là, et laisse un goût moins plaisant à la fin du film.

PHIL TIPPETT : MAD DREAMS AND MONSTER

Animateur de stop motion, designer et réalisateur, Phil Tippett a donné naissance à quelques créatures légendaires, de Jabba le Hutt aux insectes géants de Starship Troopers. Mais derrière ce brillant technicien hollywoodien, récompensé aux Oscars pour Le Retour du Jedi et Jurassic Park, il y a un artiste fou, qui passe ses journées à expérimenter dans son atelier avec tout ce qui lui passe sous la main. Bénéficiant d’un accès illimité aux collections et aux archives de Tippett Studio, ce documentaire étudie l’héritage de Phil Tippett, depuis sa collaboration avec George Lucas jusqu’à des œuvres plus personnelles.

Avis : Phil Tippett est l’un des plus grands créateurs d’effets spéciaux qui n’ait jamais existé. Ce dernier est un spécialiste de la stop motion, et de la go motion et a créé les effets spéciaux d’un grand nombre de films pour lequel il a d’ailleurs eu deux Oscars. Il fallait le formidable duo de documentariste Alexandre Poncet et Gilles Penso pour lui rendre l’hommage qu’il mérite. Le film est absolument passionnant et permet de découvrir chronologiquement les œuvres d’un homme sortant du commun. Ainsi que de découvrir son épouse sortant elle aussi de l’ordinaire, et qui grâce à son talent, en gérant leur société, a permis au génie des effets spéciaux de mener la carrière qu’on lui connaît. Le documentaire permet de voir un très grand nombre des œuvres de l’artiste, son atelier, des extraits de tournage, et tout l’environnement qui a nourri son imaginaire. Si vous aimez les documentaires, ou les effets spéciaux, il ne faut absolument pas rater cette œuvre d’une très grande qualité et absolument passionnante à découvrir.


PUPPET MASTER : THE LITTLEST REICH (COMPÉTITION)

Récemment divorcé, Edgar retourne dans la maison de son enfance pour faire le point sur sa vie. Il y trouve un pantin à l’allure malfaisante ayant appartenu à son défunt frère. Cherchant à se faire rapidement de l’argent, il décide d’aller le vendre aux enchères lors d’une convention, accompagné de sa nouvelle petite-amie et d’un ami, tous inconscients du danger qui les attend. L’enfer se déchaîne une fois sur place lorsqu’une force maléfique fidèle au troisième Reich anime toutes les marionnettes présentes, les incitant à tuer sans merci tous ceux en travers de leur chemin…

Avis : Puppet Master : The Littlest Reich est le treizième volet de la célèbre série de films commencés en 1989. On y découvre des poupées qui vont être vendues aux enchères dans un grand hôtel. Mais évidemment, ces dernières prennent vie et vont se faire un plaisir de mettre à mort ceux qui sont dans ce lieu. Outre le fait qu’elles sont très méchantes, ce sont aussi des poupées nazies. Elles s’en prennent donc en priorité à tous ceux que les nazis ont éradiqué, Juifs, Tziganes et homosexuels. On suit un trio d’amis qui va se retrouver au milieu de cette hécatombe et essayer d’y survivre. Le film est très méchant, très drôle, avec des poupées bien faites et des mises à mort ridicules comme on peut les aimer. Il faut souligner d’ailleurs que l’une d’entre elle a la palme d’une des meilleurs morts stupides que j’ai jamais eu l’occasion de voir. On passe donc un bon moment en compagnie de ces marionnettes mortelles.

Le film a eu le Grand Prix, le Prix de la Meilleure musique originale et le Prix du public.

RAMPANT (COMPÉTITION)

Le Prince Ganglim, l’un des fils du roi au pouvoir réputé pour sa maîtrise des arts martiaux, revient au royaume coréen de Joseon après de nombreuses années passées en captivité dans les geôles des Mandchous de la dynastie Qing. Des luttes pour obtenir le pouvoir, entretenues par le ministre de la Guerre, apparaissent bientôt au sein du palais royal alors qu’une épidémie transforme les humains en morts-vivants errants à la nuit tombée…

Avis : Rampant est un film coréen de grand budget vraiment spectaculaire. Il est aussi une revisitation très originale du mythe du vampire couplé avec celui du zombie. Il se passe du temps où la Corée, nommée Joseon, était sous le joug de l’empire chinois et des Quin. On y découvre une étrange épidémie en passe de ravager le pays où est un coup d’état se fomente dans l’ombre. Les costumes et les décors sont vraiment somptueux. Quant à la réalisation de Seong-Hoon Kim, elle est magnifique et les scènes de combats sont absolument grandioses. Il ne faut pas hésiter à visionner cette œuvre qui est des plus plaisantes à regarder.

THE DARK (COMPÉTITION)

Une jeune fille morte-vivante hante les bois dans lesquels elle fut assassinée des années auparavant. Le jour où elle découvre un garçon maltraité dans le coffre d’une voiture, sa décision de l’épargner va bouleverser leurs existences. Tous deux ont subi de terribles abus et s’apportent mutuellement du réconfort. La lumière pourrait enfin apparaître au bout du tunnel, mais les cadavres risquent de s’amonceler en chemin…

Avis : The Dark est un très beau film. Une magnifique histoire d’amitié entre une jeune fille morte et un jeune homme enlevé. Le film est une belle simplicité, se déroulant dans un décor imposant qui est une forêt. Il fonctionne fort bien et repose sur les épaules de jeunes comédiens magnifiques dont l’alchimie fonctionne à merveille. Loin des clichés et des histoires du même type, le récit est une belle leçon de vie et de résilience. Une œuvre à ne pas manquer, et un véritable coup de cœur.

THE UNTHINKABLE (COMPÉTITION)

Alors que la Suède subit une mystérieuse attaque supposée terroriste, Alex est contraint de retourner dans son village natal. Il y retrouve Anna, son amour de jeunesse, ainsi que Björn, son père avec lequel il n’a pas parlé depuis des années. Ensemble, ils devront renouer les liens brisés afin de survivre dans un pays plongé dans le chaos…

Avis : The Unthinkable est un film suédois intéressant. Réalisé à 10 mains par un collectif de cinq amis qui ont tout fait sur le film, et dont c’est le premier long-métrage, il décrit une attaque bien originale du pays à laquelle sont confrontés les habitants d’une petite bourgade. Tournant autour de la famille, de l’amour, de la réalité et de la paranoïa, l’œuvre à quelques longueurs, mais fait preuve d’une véritable originalité et d’un beau traitement de ses personnages.

Le film a eu le Prix du Jury Long métrage, le Prix de la critique et le Prix du jury jeunes de la Région Grand Est.

THE WITCH : PART 1.THE SUBVERSION (COMPÉTITION)

Dix ans auparavant, la jeune Ja-yoon s’est échappée d’un complexe gouvernemental à la suite d’un incident qu’elle a provoqué sans le vouloir et qui lui a fait perdre la mémoire. Elle a trouvé refuge auprès d’un couple âgé qui la considère comme leur propre fille. Devenue une brillante lycéenne, elle décide de passer un concours de chant retransmis à la télévision nationale. Elle est ainsi repérée par des personnes à l’allure étrange qui la recherchent depuis sa disparition. En un instant, la vie apparemment ordinaire de Ja-yoon devient beaucoup moins paisible…

Avis : The Witch : Part 1.The Subversion est un excellent film coréen. On y découvre une histoire plutôt classique d’enfants modifiés génétiquement et élevés pour qu’ils développent des pouvoirs psioniques. Une gamine s’évade du complexe et 10 ans plus tard ca être retrouvée par l’organisation qui s’en occupait. L’œuvre psychologique pose d’une très belle façon de vrais questionnements sur l’inné, l’acquis, l’éducation, la famille, le bien, le mal et l’amour. Le long-métrage est remarquablement interprété par son actrice principale, la jeune Kim Da-mi dont c’est le second rôle à l’écran et qui a remporté pour celui-ci de très nombreux prix. Elle illumine de sa présence un personnage ambigu qu’elle interprète avec une extrêmement délicatesse. Le reste du casting est tout aussi bon. Quant aux séquences d’action, elles sont réellement spectaculaires. Le film a été un vrai blockbuster en 2018 en Corée du Sud. Il ne faut réellement pas passer à côté de cette excellente œuvre. Vivement la deuxième partie !

Le film a eu le Prix du Jury Syfy.


ZOO

La vie conjugale de Karen et John a volé en éclats le jour où ils ont appris qu’ils ne pouvaient pas avoir d’enfants. Ils vivent depuis comme des zombies, emprisonnés dans la routine de leur quotidien et au bord de la rupture. Lorsque le monde est frappé par une pandémie qui transforme la population en morts-vivants, le couple s’enferme à double tour dans leur appartement en attendant les secours. Alors que le monde extérieur s’effondre, la promiscuité va les rapprocher et leur amour perdu renaître…

Avis : Zoo est en intéressant film anglais présentant une apocalypse zombie vue à travers un couple. Ce dernier ne fonctionne plus vraiment, mais les morts errants dans les alentours les obligent à s’enfermer dans leur appartement. Le film est psychologique, et humour British oblige, fais de temps en temps rire. Plus comédie sociale qu’histoire d’horreur, les dynamiques du couple et de l’enfermement sont bien étudiées. C’est un film sympathique à découvrir et une belle histoire d’amour.


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