Gérardmer 2019 : Les expositions

Date : 02 / 02 / 2019 à 10h00
Sources :

Unification


Durant les cinq jours du festival de Gérardmer, la ville se met au diapason de l’événement. Ainsi, un concours de vitrines permet directement de se mettre dans l’ambiance en s’immergeant au cœur des Vosges transformées en haut lieu de la culture du fantastique et de l’horreur.

Tous les jours, lorsque que l’on passe d’une salle de cinéma à l’autre, le festival se réparti en effet sur quatre lieux différents, on peut donc apprécier les efforts que toute la ville fait pour rester dans l’ambiance du festival.

Le spectateur peut aussi se faire un grand plaisir en allant visiter les très nombreuses, et magnifiques, expositions qui se situent dans trois localisations différentes.

La première, montre des planches issues d’un collectif local qui a fait une très belle bande dessinée et se situe au même endroit que l’une des salles projetant les films, dans la maison de la culture de la ville, le MCL.

Les deux suivantes se situent au niveau de la médiathèque de Gérardmer, l’endroit où l’on peut aller chercher un certain nombre de renseignements sur le festival et récupérer son pass si on en a un. On y découvre deux expositions axées sur les monstres, la première sur ceux issus du folklore japonais les Yôkai, la deuxième sur des créatures tout à fait originales.

Les dernières expositions sont visibles au niveau de l’espace lac, un immense lieu permettant les projections en présence des membres du jury et des invités, et servant aussi de place culturelle.

On y découvre des sculptures de créatures issues du folklore européen, des sculptures Steam punk et métalliques et d’autres en bois que 4 artistes talentueux ont réalisé, ainsi que des tableaux originaux d’un cinquième. On peut aussi voir une très belle exposition montrant des planches originales de l’auteur de bandes dessinées Servais.

La dernière exposition permet de découvrir une rétrospective sur les 25 années passées du festival de Gérardmer.

Il ne faut donc vraiment pas hésiter à visiter ces très belles expositions qui permettent, tout en se déplaçant en divers lieux, de se faire plaisir autrement entre deux films et de rester dans cette belle ambiance que nous propose le festival.

Vous pouvez découvrir toutes les expositions présentées ci-dessous, avec leur portfolio associé, ainsi qu’un avis un peu plus précis sur chacune d’entre elles.

- SITE OFFICIEL

EXPOSITION LA VALISE De MORGANE SCHMITT GIORDANO, DIANE RANVILLE ET GABRIEL AMALRIC

Les frontières de la Cité sont fermées. Les Ombres au service du Dux écrasent à loisir ceux qui s’opposent au régime, et les habitants doivent plier ou mourir. Cléophée, passeuse et sorcière, profite de la situation et utilise sa Valise extraordinaire pour aider ceux qui le souhaitent à quitter la ville… contre rétribution. Pour chaque âme passant le Mur, Cléophée prélèvera sept années de vie. Dans son manoir surplombant la vallée, Cléophée joue double jeu auprès du régime du dictateur tout en nourrissant sa magie de la vie prélevée aux fugitifs. Mais un soir, un membre de la résistance vient à sa rencontre avec une requête inusuelle : les aider à franchir la frontière dans l’autre sens, pour pénétrer dans la Cité.

MCL, du jeudi 31 janvier au dimanche 3 février (10h-19h, 17h le dimanche)

La valise et la première bande dessinée réalisé par un collectif à six mains, Morgane Schmitt Giordano, Diane Ranville et Gabriel Amalric. Les jeunes artistes, issus du cinéma et de l’animation, entre autre, ont créé un univers particulièrement envoûtant. Les belles planches montrées donnent vraiment envie d’en savoir un peu plus et l’histoire semble sortir de l’ordinaire. Vous pouvez en apprendre plus dessus en allant sur le site des auteurs ICIet vous pouvez vous y procurer aussi la bande dessinée.

Gérardmer 2019 : Exposition La valise


EXPOSITION YOKAI MONSTRES ET ESPRITS DU JAPON

La culture populaire du Japon est peuplée de créatures fantastiques : les plus anciennes sont les Yôkai. Ces créatures étranges dotées de pouvoirs surnaturels font leur apparition dans la tradition orale dès l’Antiquité et le Moyen-Âge. On y trouve aussi les Yûrei, des revenants et fantômes qui abondent dans les contes fantastiques. De nos jours, ces traditions sont toujours bien présentes et l’on retrouve ces créatures dans les mangas et le cinéma contemporain. À côté d’eux, de nouveaux monstres modernes ont été imaginés ; c’est notamment le cas des Kaijû, des monstres gigantesques dont Godzilla est le plus célèbre. Découvrez les innombrables créatures fantastiques qui peuplent la mythologie et la culture populaire du Japon à travers une exposition illustrée par des artistes contemporains.

Médiathèque, du jeudi 31 janvier au dimanche 3 février (10h-18h mercredi et samedi, 10h-12h / 14h-19h mardi et vendredi, 10h-13h jeudi, fermée le dimanche)

L’exposition sur les YôKai, ces monstres et démons issus du folklore japonais, est bien sympathique. De nombreux dessins représentant ceux les plus connus permettent d’en savoir plus sur chacun d’entre eux. Les textes sont parfois accompagnés de références cinématographiques, festival de Gérardmer oblige, permettant d’avoir des œuvres en tête afin d’en découvrir un peu plus sur ce monde extrêmement riche et diversifié. Les personnes fréquentant la médiathèque peuvent aussi emprunter les livres parlant de ces créatures qui sont disposés au niveau de l’exposition.

Gérardmer 2019 : Exposition Yôkai Monstres et Esprits du Japon


EXPOSITION FRIENDLY MONSTERS FROM HELL DE NICOLAS ROSSIUS

Nicolas Rossius est un illustrateur belge spécialisé dans le dessin au marqueur et crayon de couleur. Inspiré par la pop culture des années 80-90 et les films d’horreur, il dépeint des personnages cauchemardesques mais sympathiques, des créatures grotesques ou encore des démons qui semblent prendre possession de ce qui nous entoure au quotidien. Découvrez son bestiaire étrange dans cette exposition effrayante et pleine d’humour noir.

Médiathèque, du jeudi 31 janvier au dimanche 3 février (10h-18h mercredi et samedi, 10h-12h/14h-19h mardi et vendredi, 10h-13h jeudi, fermée le dimanche)

L’exposition sur les monstres venus de l’enfer est très mignonne pour qui aime ce genre de créatures. L’artiste, Nicolas Rossius, a créé des personnages tout à fait originaux pour illustrer cette vision de l’enfer différente. Il s’amuse aussi à représenter des créatures issues des films d’horreur contemporains. Un très bon dessin permet d’ailleurs d’essayer de connaître son niveau de culture dans ce domaine en s’amusant à retrouver chacun des croque-mitaines que le cinéma nous a offert depuis quelques dizaines d’années.

Gérardmer 2019 : Exposition Friendly Monsters from Hell de Nicolas Rossius


EXPOSITION MARIE VDB

Depuis plusieurs années, Marie VDB creuse, explore, étudie le mystère de l’invisible. Ce qu’elle ne voit pas avec ses yeux physiques, l’impalpable. Elle met la technique au service de la recherche, de la peinture à la photo, du graphisme tout en rondeur à l’hyperréalisme en transparence, en passant par l’installation. La sculpture est venue plus tard, comme une révélation. Elle crée des « Bestioles ». Esprits des bois ou des cieux. Leur couleur est faite de métal et de peintures transparentes, de résine époxy, pour transmettre cette sensation d’une grande vibration de la lumière qu’ils dégagent. Ils vibrent sur un plan plus élevé que le nôtre. Ce qui importe, pour Marie VDB c’est le message. Cela se fait progressivement, comme une lente érosion, éliminant le superflu, pour mener l’artiste vers une démarche spirituelle, tant dans sa vie que dans son expression artistique.

Villa Monplaisir, du jeudi 31 janvier au dimanche 3 février (10h-19h, 17h le dimanche)

L’artiste Marie VDB présente de magnifiques sculptures colorées. Cette dernière s’inspire des créatures du folklore européen pour leur donner une vie enchanteresse. Elle utilise différents matériaux et résines afin de créer ces étonnantes créatures qui sont vraiment particulières et dont chaque détail est soigné avec une extrême attention. C’est un vrai plaisir pour les yeux et une belle plongée dans monde où on peut imaginer ces personnages évoluer. Vous pouvez la découvrir sur son site sculpture et installation et sur son site peinture.

Gérardmer 2019 : Exposition Marie VDB


EXPOSITION ROMAIN BRESSON

C’est en sentant l’odeur et le bruit du métal résonnant sur l’enclume de son grand-père que Niotte Prod s’est tourné vers cette matière. Baignant dans l’univers industriel depuis plusieurs années, amoureux de la nature, il réalise différents types de sculptures en fer à partir de matériaux de récupération. Il cherche à confronter l’homme à la machine, qui finissent par ne faire plus qu’un. Ses pièces nous mettent en garde sur le destin de l’humanité si celle-ci ne refrène pas sa course à vouloir produire toujours plus au détriment du monde organique et de la nature. Ses sculptures sont des visions post-apocalyptiques mais Niotte Prod cherche aussi la beauté de l’univers grâce au mariage d’éléments différents. Une sorte d’ode au merveilleux présent dans toute chose. Il ne donne aucune limite à son imagination et conçoit en alliant humanité et bestialité.

Villa Monplaisir, du jeudi 31 janvier au dimanche 3 février (10h-19h, 17h le dimanche)

Le sculpteur Romain Bresson présente de magnifiques œuvres en métal, y ajoutant parfois des chaînes renforçant la puissance des sculptures. Il donne une véritable âme à ces êtres bruts qu’il nous présente. Il fait fondre les moules qu’il a créé pour générer ses sculptures bien particulières, en faisant ainsi des pièces uniques. Des œuvres pour lesquelles il s’inspire parfois de son propre visage afin de leur donner vie. Vous pouvez le retrouver sur son site.

Gérardmer 2019 : Exposition Romain Bresson


EXPOSITION VIZZ

Mixant les différents supports, aussi bien la peinture que la sculpture, Édouard Heyraud présente pour la première fois son Bionic Art Concept en 2002, univers qu’il va créer sous le pseudo Vizz. Il le peuple de créatures fantasques, torturées, mi-vivantes, mi-machines, issues d’un monde hostile et proche d’un futur dystopique, dans lequel subsiste une certaine poésie. En 2003, il s’oriente vers le design produit à l’ESAA de Troyes.
Les expositions vont se succéder dans différents lieux : Besançon, Paris, Binningen (Suisse), Montreux (Suisse), Naples, les États-Unis, etc.
Il obtient différents prix et reconnaissances lors de salons d’art.
Par la suite, il est amené à concevoir des décors aussi bien pour le cinéma, la télévision que l‘évènementiel.

Villa Monplaisir, du jeudi 31 janvier au dimanche 3 février (10h-19h, 17h le dimanche)

Le sculpteur Édouard Heyraud, plasticien, alias Vizz, présente et aussi des œuvres métalliques, mais ces dernières sont polies et parfois à la limite du Steam Punk. En s’ inspirant à la fois de l’humain et de la nature, il présente des sculptures étonnante et envoûtantes.

Gérardmer 2019 : Exposition Vizz


EXPOSITION CLAUDE GRANDJEAN

Sculpteur autodidacte, Claude Grandjean a choisi la vie d’artiste en faisant de son violon d’Ingres un métier. Dans son atelier de Gérardmer, au cœur de la montagne vosgienne, chaque œuvre a une histoire. Sous son coup de ciseau à bois précis, naissent des scènes de la vie paysanne, des personnages, des elfes et un bestiaire extraordinaire.

Villa Monplaisir, du jeudi 31 janvier au dimanche 3 février (10h-19h, 17h le dimanche)

Le sculpteur sur bois Claude Grandjean, propose de magnifiques œuvres détaillés, et parfois pour certaines d’entre elles colorées, qui sont de grande qualité et une véritable incitation à la rêverie. Vous pouvez aller visiter son site.

Gérardmer 2019 : Exposition Claude GrandJean


EXPOSITION SERVAIS

Dessinateur réaliste et sensible, amoureux de la nature, Jean-Claude Servais est un merveilleux conteur. Ses premières planches voient le jour en 1975 dans Le Journal de Spirou. En 1977, il se tourne vers l’hebdomadaire Tintin pour lequel il signe une série de récits authentiques. Épurant son graphisme, il s’attaque en 1980 à un cycle d’histoires courtes sur le thème de la magie qui seront reprises dans l’album La Tchalette en 1982. Toujours pour Tintin, il crée en 1983 Isabelle, avant que le mensuel À suivre ne lui ouvre ses pages pour des récits régionalistes : Tendre Violette, puis Les Saisons de la vie et Les Voyages clos. Après quelques histoires complètes (Iriacynthe, L’Almanach, La Petite Reine ou Pour l’amour de Guenièvre), il s’attaque en 1992 aux deux volets de Lova, l’histoire d’une fillette élevée par les loups. Il y reviendra en 1998 avec Fanchon. En 2001-2002, il signe Déesse blanche, Déesse noire, récit féerique reliant deux êtres proches aux destinées opposées. En 2003, Servais sort le quatrième volet de Tendre Violette, Lucye, puis en 2005, les deux tomes de L’Assassin qui parle aux oiseaux. En octobre 2006 paraît le premier tome des Enfants de la citadelle, puis sa suite en 2007. En 2009-2010, Servais se lance dans la réalisation d’une œuvre majeure : Orval (évoquant l’abbaye d’Orval) avant de faire paraître, en 2012 et 2013, les deux tomes de Godefroid de Bouillon, puis d’initier en 2014 Les Chemins de Compostelle, une quête aventureuse menée par quatre personnages aux parcours croisés. En 2018, sort Le Chalet bleu, récit initiatique rythmé par les âges de la vie et les saisons.

Villa Monplaisir, du jeudi 31 janvier au dimanche 3 février (10h-19h, 17h le dimanche)

La très belle exposition des œuvres de Servais permet de mettre à l’honneur ses derniers livres, Le Chalet bleu et Déesse noire, Déesse blanche. On retrouve donc avec un grand plaisir le talent de l’artiste avec ses dessins extrêmement précis, ses belles couleurs naturelles, et son univers inventif. L’artiste est présent durant tout le festival, et dédicace ses œuvres le samedi et le dimanche après-midi au niveau de la médiathèque.

Gérardmer 2019 : Exposition Servais


EXPOSITION NICO FRACTURE LAB

Artiste multiforme autodidacte, Nico est à la recherche de nouvelles approches de son travail. Son territoire artistique s’étend à la lisière de l’inconscient, là où plus rien n’est sous contrôle. Il met en scène l’homme et ses tourments, les mutations ou encore la religion. Usant de la photo-manipulation, du graphisme et de la sculpture, il tente de s’exorciser d’images qui le hantent au plus profond. L’art est pour lui une libération brusque et spontanée. À travers les différents travaux de Nico, c’est tout un univers, un monde qui est à découvrir. L’intimité de la globalité de son œuvre se caractérise par un ton, un trait qui lui sont propres et des positions hors normes sans artifice, ni demi-mesure. Très vite on ressent que l’artiste vit ce qu’il crée. L’unicité de son œuvre est caractérisée par un trait aussi noir qu’empli de questionnement tacite. Introspection à la fois personnelle et impersonnelle. Nico, en ce sens, n’est pas que Fracture. Ses œuvres laissent une grande part de mystère que le public peut interpréter à sa manière.

Villa Monplaisir, du jeudi 31 janvier au dimanche 3 février (10h-19h, 17h le dimanche)

Nico Fracture Lab offre de beaux tableaux, parfois organiques, qui interpellent l’humanité. En noir et blanc, ou agrémentées de quelques couleurs rehaussant le dessin, ses œuvres sont agréables à parcourir.

Gérardmer 2019 : Exposition Nico Fracture Lab



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