IO : La review du film Netflix

Le réalisateur Jonathan Helpert avait fait sensation en 2016 avec la sortie de son premier film, House of Time, dont le thème était le voyage dans le temps et ses conséquences. Thématique populaire dans le cinéma américain, peu utilisée dans le cinéma français, cela avait permis au réalisateur de se faire connaître.

Il se retrouve aujourd’hui, pour son second film, aux commandes d’un long-métrage original Netflix avec un sujet d’anticipation, mais qui résonne tellement bien avec l’actualité climatique de notre temps. Pour résumer, la Terre en a plus qu’assez de nos bêtises et change la composition de notre atmosphère pour la rendre inhabitable, non seulement aux humains, mais à toutes les créatures qui respirent. Alors qu’une partie de la population a migré sur une station spatiale en orbite de Io, la lune de Jupiter, une jeune femme sur les hauteurs protégées d’une montagne continue à avoir l’espoir qu’on puisse s’adapter à cette nouvelle Terre.

La réussite d’un film post-apocalyptique tient souvent à son ambiance et à ses décors. Ces derniers sont particulièrement réussis, notamment avec le rendu de la ville abandonnée dans laquelle la nature a repris ses droits. Helpert renforce le coté pesant de cette ville cimetière par sa mise en scène. Il alterne habilement les plans larges de ces bâtiments dans la brume et les plans au plus près de son héroïne.

Et malgré un tempo assez lent, le film n’étant pas propice aux scènes d’action, on est sur la première moitié du film totalement captivé par les efforts de Sam pour survivre. Mais alors que les dernières et ultimes navettes pour quitter la Terre sont prêtes à décoller, un homme débarque en ballon dirigeable.

Et cet homme, c’est Anthony Mackie (Le Faucon dans Avengers) qui interprète le mystérieux Micah. J’étais à la base assez curieux de voir l’interaction entre son personnage et la jeune scientifique. Malheureusement, la suite du film s’englue dans cette relation. On ne bouge plus du camp en altitude, cela philosophe mollement dans les canapés, les acteurs se regardent dans des grands plans interminables, tout ça pour arriver sur des révélations qu’on avait vu venir bien avant.

Si IO n’est donc pas une réussite indiscutable, cela reste un film intéressant sur sa forme et sur le fond. En tout cas, cela donne bien envie de suivre la suite de la carrière de son jeune réalisateur.

Dans un futur proche, un cataclysme a rendu l’atmosphère terrestre irrespirable pour les êtres humains. Sam, une des dernières survivantes, se bat pour trouver un moyen de respirer à nouveau et sauver l’humanité qui a fui vers une colonie lointaine dans l’espace. Mais sa détermination est mise à rude épreuve lorsqu’elle fait la rencontre de Micah, un autre survivant au passé douloureux. Elle va devoir décider entre prendre la dernière navette qui décolle bientôt pour cette colonie, ou alors, rester seule, à ses risques et périls, pour la survie de la planète Terre.

 Durée du film : 1 h 35
 Titre original : IO
 Date de sortie : 18/01/2019
 Réalisateur : Jonathan Helpert
 Scénariste : Clay Jeter, Will Basanta et Charles Spano
 Interprètes : Margaret Qualley, Anthony Mackie et Danny Huston
 Photographie : André Chemetoff
 Montage : Jeff Betancourt, Mike Fromentin et Tony Randel
 Musique : Alex Belcher et Henry Jackman
 Costumes : Sonia de Souza et Omayma Ramzy
 Décors : François-Renaud Labarthe
 Producteur : Jason Michael Berman et Laura Rister pour Mandalay Pictures
et Untitled Entertainment
 Distributeur : Netflix France

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