Eternel hiver : La critique

Date : 30 / 01 / 2019 à 08h00
Sources :

Unification France


Éternel Hiver

  • Scénario : David Munoz
  • Dessin : Rafael Vargas
  • Editeur : Glénat
  • Collection : Flesh & Bones
  • Genres : Fantastique
  • Date de sortie : 23 mai 2018
  • Nombre de pages : 128
  • ISBN : 978-2-344-01651-0
  • Format : 166 x 244 mm
  • Prix : 9,99 €

Lire un extrait

Ils ont le pouvoir de tuer. Mais aussi de donner la vie éternelle.

Europe. Moyen-Âge. Au cœur de l’hiver. Blessé par un ours lors d’une partie de chasse, le comte Albert trouve refuge dans une grotte, avec l’aide de Marcus, son conseiller et ami. Ce dernier, parti chercher du bois pour le feu dans la nuit enneigée, est alors attaqué, dévoré vivant par un jeune garçon. Albert a tout vu. Mais il n’a rien pu faire… C’est de retour dans son château qu’il entend alors parler des Nosferatu, ces monstres qui se nourrissent du sang des hommes. Des créatures qui ont le pouvoir de tuer, mais aussi de donner la vie éternelle…

David Muñoz et Rafael Vargas signent un polar fantastique médiéval au cœur d’une communauté de moines vampires. Un récit noir, sanglant, glaçant et impitoyable comme l’hiver.

Décryptage

Pris dans une avalanche de roches, en pleine montagnes escarpées et enneigées, la quasi-totalité d’une troupe de soldats à cheval bravant les intempéries, est tuée. L’un des survivants assiste à une bien étrange scène. L’un des siens se faire mordre dans le cou par une étrange créature, qui n’est pas seule et dont le maitre en colère, repartira avec le dépouille du soldat. Il trouvera dans la neige, avant de repartir, un bien étrange médaillon qui appartient à une secte d’hérétiques à laquelle il va s’intéresser.

Je suis parti du mauvais pied avec cette BD. Après avoir lu le 4ème de couverture je me lance dans la lecture d’un récit qui ne ressemble en rien à ce petit texte d’introduction (en tout cas qui n’aide pas à la compréhension). S’enchaînent les pages d’un récit à première vue confus, me plaisant alors très moyennement et pour lequel il est extrêmement difficile de s’attacher aux personnages. Nouveau récit de l’excellente collection Flesh & Bones il est compliqué de se dire que ce récit est très très en dessous des autres même s’il propose une époque, des personnages et une ambiance totalement différente. Alors certain que le récit méritait mieux, on efface tout et on recommence. Me voilà me plongeant à nouveau dans cette nouvelle lecture du mythe des vampires avec une attention plus accrue... Et j’ai bien fait parce que je trouve finalement une histoire pas si simple que ça et fort bien menée, aux dessins très fins et tout à fait en accord avec le récit qu’ils accompagnent.

C’est l’histoire d’un père qui malgré tout le mépris qu’il a pour son fils souhaite le marier pour qu’il se fasse un nom. Il l’envoi en expédition pour accroitre sa réputation et c’est là que le pauvre malheureux fera une mauvaise rencontre, se fera mordre et deviendra un vampire. C’est une quête d’identité et de sens dont il s’agit tout du long, celles d’être quelqu’un d’autre, le fils d’un père exigeant, le soldat courageux qu’il n’est pas ou le monstre assoiffé de sang qu’il n’a jamais envisagé d’être non plus. Mais le plus intéressant reste la justification qui est donnée à l’existence même de ces vampires, ce qui les présente sous un « jour » nouveau, leur foi et même leur étique. Finalement assez original, avec un côté mystique poussé aussi, le récit est bien conçu, toutes les histoires s’imbriquent parfaitement au final. Les justifications des actes de chacun se tiennent parfaitement avec toujours un rapport père/fils très important et très fort qui est le fil rouge tout le long du récit.

Finalement ce tome qui a bien failli subir les foudres d’une critique sévère méritait bien sa deuxième chance. Nous sommes en présence d’une histoire très intelligente, horrifique mais à la frontière de l’histoire d’amour et de la foi, très bien menée avec des personnages intéressants qui méritent notre plus grande attention. Le dépaysement est total pour ce nouveau titre de la collection Flesh & Bones de Glénat, c’est en pleine époque moyenâgeuse qu’Eternel hiver nous plonge et nous propose une nouvelle version glaciale du mythe du vampire en bousculant quelque peu le genre mais la BD est un excellent divertissement intelligent qui plaira sans aucun doute aux fans des vampires assoiffés de sang et aux curieux. Dans tous les cas jusqu’ici le point commun est bien la neige, au moins sur 3 volumes de cette collection Flesh & Bones.


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