Origin : Review des premiers épisodes de la saison 1

Date : 19 / 11 / 2018 à 13h45
Sources :

Unification


Youtube Premium a débarqué en juin dernier en France. Ce service de la plus puissante plateforme vidéo du world wide web permet entre autres d’accéder aux contenus Youtube Originals, les créations originales du site. Et pour cette fin d’année, le Tube lançait en grande pompe sa première série de science-fiction à gros budget, Origin, avec à la réalisation le papa de la série de films Resident Evil, Paul W.S. Anderson, les deux premiers épisodes en libre visionnage et une interdiction « rated-R » (-16 ans en Europe). Alors, Origin, mérite-t’ elle de prendre son mois gratuit, voire de s’abonner au service, ou est-ce encore une série SF de plus, juste belle et bourrée d’incohérences ?

Car on peut au moins admettre une chose, l’esthétique toute symétrique d’Anderson sert totalement le propos ici. C’est propre, bien cadré et efficace. On a l’impression qu’on lui a laissée assez de temps pour travailler et c’est très agréable à l’œil. Même les scènes d’obscurité, l’un de ses principaux points faibles, sont ici tout à fait lisible.

Et de l’obscurité, il y en a ! L’action se déroule à l’intérieur du Théa, une station spatiale qui a pour but d’amener ses occupants vers une nouvelle planète habitable pour la coloniser. Sauf qu’il y a un problème, nous suivons dix passagers se réveillant et qui se retrouvent absolument seuls dans ce gigantesque vaisseau. Ils ne se connaissent pas, sont endormis depuis des mois et doivent comprendre ce qu’il se passe. Et ils vont vite le savoir, un invité est entré sans prévenir et a provoqué de nombreux désagréments.

La structure narrative s’installe par la suite. On va suivre le passé d’un passager pour expliquer comment il a intégré cette mission et son implication dans le scénario du vaisseau, puis un autre l’épisode suivant. Grâce à cela, on saisit que ces naufragés possèdent une détermination de repenti, voulant soit se reconstruire, soit se racheter. Le voyage prévu sera sûrement sans retour, il faut donc être sûr de sa démarche. Ces passages dans leurs passés sont d’ailleurs les plus intéressants de la série. Des mini-drames bien rythmés ou en peu de temps les caractères des protagonistes est assez bien amenés.

Et le hic est bien celui-ci, là où le flash-back réussit, le présent échoue. On devine une intention de créer une tension à mi-chemin entre The Thing (deviner qui est l’intrus) et Alien (quel est l’intrus ?) et donc d’installer une certaine peur, mais cela ne fonctionne pas pour une raison simple : les « jump scare » !

Ce procédé qui vise à faire sursauter le spectateur par une accélération brutale de la caméra – ou un contrechamp sur un héros inquiet – vers une vision horrifique accompagnée d’un volume sonore augmenté. Et cette figure de style cinématographique est ici utilisée à outrance. Ce qui fait qu’on ne se soucie plus de la peur des héros, mais de la nôtre en espérant ne pas trop sursauter d’angoisse. Créer une angoisse éphémère nuit à l’installation d’une peur réelle empathique. C’est ici le plus gros défaut de cette série, qui dans l’ensemble se regarde agréablement et donne envie d’en voir plus.

Avec l’espoir de réelles prises de risques dans les épisodes suivants. Malgré tout, cette série mérite d’être vue pour sa réalisation, son esthétique et les flash-backs de grandes qualités.

EPISODE

- Episode : 1.01 - 1.02 - 1.03 - 1.04
- Titres : The Road Not Taken - Lost On Both Sides - Bright Star - God’s Grandeur
- Date de première diffusion : 14/11/2018 (Youtube Premium)
- Réalisateur : Paul W. S. Anderson (1.01 - 1.02 - 1.03) - Mark Brozel (1.03 -1.04)
- Scénariste : Mika Watkins (1.01 - 1.02 - 1.03 - 1.04) - Melissa Iqbal (1.04)

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