Utopiales 2018 : Le dimanche 4 novembre

Date : 05 / 11 / 2018 à 09h30
Sources :

Unification


Le dernier jour des Utopiales s’achève sur la traditionnelle journée Manga-Tan dédiée, entre autres, au Japon, avec son cosplay toujours aussi coloré et son animé en film de clôture.

Cette nouvelle édition a tenu toutes ses promesses, et la diversité proposée permettait à tous de s’occuper sans problème.

Il est toujours agréable de venir à un festival où on est si bien accueilli. Notamment grâce à des bénévoles charmants qui sont des plus efficients et polis.

Chaque année, on a l’impression de revenir chez soi pour passer quelques jours en bonne compagnie, se divertir avec les films, apprendre et s’amuser avec les tables rondes et faire des rencontres marquantes.

Il est aussi très agréable de voir que les courts métrages, dont je suis une grande amatrice, sont aussi plébiscités avec des séances pleines à chaque fois et sans doute plus de 4 500 spectateurs ayant assisté aux projections sur les 5 jours.

Vous pourrez aussi découvrir dans un prochain article les très belles expositions présentées qui étaient judicieusement placées, permettant aux spectateurs d’aller les découvrir dans de bonnes conditions.

De plus, deux interviews sont à venir sur le site, celle du passionnant auteur anglais de Les toiles du temps Adrian Tchaikovsky et du fort sympathique et impressionnant réalisateur japonais Uchija dont la vidéo du vraiment intéressant question-réponse qu’il a donné après la projection de son film Violence Voyager se trouve dans cet article.

C’est donc sur une nouvelle édition superbe que s’achève cette édition menée par une main de maître par toutes les personnes ayant œuvré pendant des mois pour rendre possible ce festival unique en France.

Merci à tous les organisateurs, les participants. Et un grand remerciement aux bénévoles qui ont permis que tout se passe à merveille.

À l’année prochaine pour une nouvelle édition qui en mettra encore plein les yeux et les oreilles et qui tout en nous divertissant, nous permettra de rentrer chez nous plus éclairés.

Vous pouvez trouver ci-dessous un avis rapide sur les longs métrages que j’ai visionné et en fin d’article un très beau portfolio d’Emmanuelle Tesseron sur les tables rondes de la journée.

IA

- SITE OFFICIEL

LE TABLEAU

De Jean-François Laguionie - France/Belgique – 2011 - 76’

Dans un tableau inachevé vivent trois sortes de personnages : les Toupins qui sont entièrement peints, les Pafinis auxquels il manque quelques couleurs et les Reufs qui ne sont que des esquisses. S’estimant supérieurs, les Toupins prennent le pouvoir, chassent les Pafinis du château et asservissent les Reufs. Trois personnages, Ramo, Lola et Plume décident alors de partir sur les traces du Peintre, afin qu’il termine son œuvre.

Avis : Le tableau est un excellent dessin animé présentant d’une manière originale la lutte des classes. L’animation est remarquable et l’imagination de l’histoire impressionnante. On s’attache beaucoup aux divers protagonistes et on les suit avec grand plaisir lors de leurs nombreuses, et épiques, tribulations. Un film à voir absolument, surtout si on est fan d’animation et qu’on est passé à côté de l’œuvre au moment de sa sortie.

LES CONTES MERVEILLEUX DE RAY HARRYHAUSEN

De Ray Harryhausen - États-Unis – 2018 – 53’

Ray Harryhausen, le grand maitre des effets spéciaux en personne a voulu offrir à ses nombreux fans un aperçu de son talent au travers d’un programme de courts-métrages réalisés au début de sa carrière, à la fin des années 1940 et début des années 1950. Avec : Le Petit Chaperon Rouge, Hansel et Gretel, Raiponce, Le Roi Midas et Le lièvre et la tortue.

Avis : Ray Harryhausen est un immense créateur et un maître dans l’art de la stop motion. Le film est l’occasion de découvrir ses courts métrages qui sont toujours d’une qualité et d’une poésie incroyable. L’artiste a fait le choix, en pleine guerre froide, de réécrire certains passages des textes pour y apporter plus de joie et de poésie et d’en gommer la cruauté. L’anthologie de courts métrages fonctionne donc très bien sur les jeunes enfants, alors que les adultes peuvent s’extasier devant la qualité d’une animation qui, presque 70 ans plus tard, n’a pas pris une ride.
Le film va sortir en salle le 28 novembre 2018 et je ne saurais que vivement vous conseiller d’aller vous faire enchanter par sa magie.

MAQUIA

De Mari Okada - Japon - 2018 - 115’

Le peuple d’Iolph possède le secret de la longévité, mais ce précieux don attise les convoitises. Leur tranquillité est troublée par une invasion ennemie, qui sème chaos et destruction. La jeune Maquia parvient à s’enfuir. Lorsqu’elle découvre un bébé orphelin abandonné dans la forêt, elle décide de le garder. Ainsi débute un voyage émotionnel entre un mortel et un être qui ne vieillit plus.

Avis : Maquia est un merveilleux dessin animé japonais présentant une jeune fille possédant une grande longévité, obligée de fuir sa maison. En chemin, elle va élever un enfant et vivre des aventures poignantes. L’animé est le premier passage réussi de la scénariste Mari Okada qui livre une belle histoire, un peu classique, mais bien menée. L’animation est très belle, tout comme les personnages et les décors. Il est difficile de ne pas tomber sous le charme d’une jeune femme sympathique faisant de son mieux, dans un monde médiéval duquel les créatures d’un autre temps, comme elle, disparaissent progressivement. Une belle découverte et un animé plaisant à voir.

GALERIE PHOTOS DES TABLES RONDES

Utopiales 2018 : Dimanche 4 novembre


Crédit Photos Emmanuelle Tesseron et Isabelle Arnaud

©Beb-deum


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