La forme de l’eau : La critique du roman

Date : 24 / 04 / 2018 à 08h30
Sources :

Unification France


Guillermo del Toro
Daniel Kraus

La forme de l’eau

  • Photo : Jacket illustration copyright © 2017 by James Jean, Jacket design by Patrick Collins
  • Traducteur : Isabelle TROIN
  • Date de parution : 14/03/2018
  • ISBN : 979-10-281-0601-0
  • Prix : 25.00 €
  • Nombre de pages : 384
  • Format : Grand format
  • Edition : Reliée

Nous sommes en 1963, et Elisa Esposito survit tant bien que mal. Née muette, abandonnée par sa famille, elle travaille de nuit comme femme de ménage au Centre Occam de recherche aérospatiale.

Un soir, elle surprend quelque chose qu’elle n’était pas censée voir : un homme amphibie prisonnier d’une cuve, qui doit être étudié par les scientifiques pour faire avancer la course à l’espace de la Guerre Froide. La créature est terrifiante, mais aussi magnifique – elle fascine Elisa. Utilisant la langue des signes, celle-ci établit une communication. Bientôt, la créature devient sa seule raison de vivre.

Pendant ce temps, Richard Strickland, le militaire brutal qui a capturé la créature en Amazonie, envisage de la disséquer avant que les Russes ne tentent de s’en emparer.

Elisa doit tout risquer pour sauver la créature. Avec l’aide d’une collègue qui souffre du racisme ambiant et d’un voisin malchanceux qui n’a plus rien à perdre, elle met au point un plan d’évasion. Mais Strickland ne l’entend pas de cette oreille. Et les Russes sont bel et bien sur l’affaire…

Décryptage

Richard Strickland semble obsédé par cette créature marine mythique qu’il a ramenée tant bien que mal d’Amazonie pour l’étudier et la disséquer dans le centre Occam de recherche aérospatiale. C’est dans ce même centre que travaille Elisa Esposito. Muette de naissance, Elisa s’occupe du ménage de nuit dans ce monde très masculin du début des années 60. Avec son amie Zelda, elles vont découvrir l’étrange humanoïde amphibie qui était gardé secrètement. Instantanément, Elisa va ressentir une attirance pour cet être différent qu’elle va apprivoiser, aimer et tenter de sauver.

Doux mélange de romance et d’horreur, ce récit fantastique est une course haletante pour sauver l’être aimé mais de manière évidente, le roman traite aussi des différences et des difficultés que rencontrent ceux catalogués comme tels. Qu’ils soient monstres marins, femme noire (ou femme tout court) ou muette ou encore homosexuel, tous les personnages souffrent de discrimination et du regard des autres. Mais c’est aussi une histoire forte d’amitié. Ce trio d’être à part, qui va finalement lutter ensemble pour arriver à leur fin. Le roman, qui est avant tout une extraordinaire histoire de séduction, d’amour et de tolérance, se déroule en pleine guerre froide, période où les américains et les russes font la course à l’espace et à l’armement dans une période où l’espionnage industriel et politique était à son apogée.

Complément indispensable au film, le roman propose de prolonger l’expérience cinématographique de manière très agréable, d’approfondir certaines situations, on apprend ainsi par exemple comment la "créature" a été capturée et du coup l’histoire s’étoffe tout comme les personnages (Strickland et sa femme en sont deux exemples) qui gagnent en profondeur. Mais il ne s’agit pas d’une novelisation classique, le projet hybride était pensé tel quel dès le départ, sortir le film, qui aura le succès que l’on sait et en parallèle ce livre co-signé par Guillermo del Toro avec Daniel Kraus. Le roman est une bien belle manière de prolonger le plaisir ressenti lors de la projection du film. L’ambiance y est parfaitement retranscrite tout comme l’aspect poétique et onirique du film de Guillermo del Toro. Un must donc pour ceux qui ont aimé le film, une belle histoire pour les autres qui pourra donner envie de se régaler sur le film.


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