Jean-Claude Van Johnson : Review de la Saison 1

Date : 18 / 12 / 2017 à 13h30
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Comme tous les artistes a l’ego surdimensionné, Jean-Claude Van Damme multiplie les identités. Né Jean-Claude Camille François Van Varenberg, celui connu aux États-Unis comme étant " The Muscles from Brussels " a fini par avoir une déclinaison acronymique de son nom de scène, JCVD, qu’on pensait définitive. Il faudra maintenant compter sur une nouvelle identité fictive, celle de Jean-Claude Van Johnson. Dans cette série produite par Amazon, on découvre donc que l’acteur belge profitait des tournages de films dans le monde entier pour effectuer des missions d’espionnage. Ce speech improbable est l’occasion d’une énième renaissance médiatique pour l’acteur dont la dernière apparition marquante aura été dans le second volet de The Expandables (plus gros succès de la saga à ce jour) en 2012.

Au début de la série, on retrouve un JCVD rouillé, retiré des plateaux depuis plusieurs années et ayant la nostalgie des succès cinématographiques qui l’ont fait connaître. Pour l’amour d’une femme, notre héros, décidé à rendre notre monde meilleur, va devoir affronter un cartel de la drogue, ce qui est ici encore très ironique au vue de ses nombreuses apparitions télévisées dans les années 2000, où il a tenu des propos philosophiques pour le moins nébuleux, qui ont sans doute été favorisés par l’addiction à des drogues loin d’être douces.

L’incroyable autodérision dont il fait preuve, illustrée par un mode de vie ridicule (une salle de bain entièrement équipée d’objet portant son nom, ou encore de l’eau de coco qui sert d’eau pour se doucher) fait immédiatement mouche. Peut-être avez-vous vus Piège à Hong-Kong, dans lequel l’acteur se fait fouetter son derrière musculeux avec une anguille alors qu’il est en train de tirer un pousse-pousse. Une scène plutôt humiliante qui a sans doute involontairement contribué aux nombreux échecs de l’acteur au box-office puis la sortie de ses films directement en vidéo. Dites vous bien que la série est truffée de ce genre de scènes d’humiliation (mais à l’efficacité comique imparable), le summum étant atteint lors de nombreuses séquences montrant le tournage d’un improbable remake des Aventures d’Huckleberry Finn... En Bulgarie.

Vous l’aurez compris Jean-Claude Van Johnson est une méta-histoire faisant écho à la vie et à la carrière de l’acteur belge. Vous retrouverez tous les éléments qui ont contribué à faire de lui une star, que ce soient ses si efficaces coups de pied circulaires, les légendaires grands écarts faciaux, mais aussi les looks improbables, les histoires de jumeaux/sosies de l’impossible, sans oublier bien entendu des clins d’œil à la meilleure histoire de voyage dans le temps, encore mieux que Looper (hum, hum...), nous parlons bien entendu de Timecop !

JCVD est entouré d’un casting aux petits oignons où se distinguent particulièrement Kat Foster et Moises Arias qui jouent respectivement Vanessa, sa bien-aimée, et Luis son compagnon de mission. Une véritable alchimie opère entre les 3 acteurs, que ce soit dans le registre de l’action ou de l’émotion et permet de rehausser le niveau de jeu de l’acteur belge qui a souvent tendance à surjouer.

Quand il s’agit de se la jouer (faux) nanar avec scènes méta-hilarantes et dénonciations du système de production hollywoodien avec réalisateur mégalo et scénario au ras-des pâquerettes, JVCH est une franche réussite. Les troisième et quatrième épisode atteignent d’ailleurs des sommets de pertinence, de drôlerie et de WTF qui justifient à eux seuls de voir la série. Par contre, quand l’intrigue se prend trop au sérieux pour faire avancer l’enquête dans laquelle se lance notre héros et ses deux acolytes, cela fonctionne beaucoup moins et le plaisir qu’on a à regarder la série s’en retrouve considérablement amoindri. Cependant, une émotion prégnante teintée de nostalgie est présente tout au long des épisodes, rendant toujours l’intrigue un minimum captivante.

En tutoyant certains sommets en terme de drôlerie et d’émotion, Jean-Claude Van Johnson laissera sans aucun doute une trace dans la mémoire de nombreux téléspectateurs. Et vu le cliffhanger complètement WhatzeFuckeste sur lequel se clôt cette première saison, la seconde saison va être très attendue. Cependant on peut d’ors et déjà se demander comment les scénaristes vont arriver à nous surprendre de la même manière et à nous procurer le même plaisir !

EPISODES

-  Nombre Episodes : 6
- Titres :
- Date de première diffusion : 15/12/2017 (Amazon Vidéo)
- Réalisateur : Peter Antencio
- Scénaristes : Dave Callaham (épisode 1 et 2) – Ashley Wigfield (épisode 3) – Wes Tooke ( épisode 4) – Vinnie Wilhelm (épisode 5) – Kevin Costello ( épisode 6)

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