PIFFF 2017 : Jour 3

Date : 08 / 12 / 2017 à 08h30
Sources :

Unification


C’est une nouvelle très belle journée que l’on a pu passer à cette septième édition du PIFFF. Le dernier film, projeté devant une salle pleine, tout comme celle de la projection précédente, premier film français en compétition, est un nouveau long métrage de Takeshi Miike adaptant un manga culte, Jojo’s Bizarre Adventure.

Les trois autres films de la journée étaient en compétition et vraiment différents les uns des autres, tout en ayant de grandes qualités.

Entre le féministe et barré 68 Kill, le conte moderne bien sombre Tigers Are Not Afraid et le gothique et captivant Golem, le tueur de Londres, la journée s’est passée très vite et confirme bien que le prix va être difficile à décerné, d’autant qu’il reste encore 4 films en compétition qui seront projetés le vendredi 8 et samedi 9.

Les spectateurs les ayant ratés pourront retrouver ces trois films lors de la reprise d’une partie du PIFFF au Max Linder Panorama les lundi 11 et mardi 12 décembre.

Femmes, tigre, théâtre et combats sont les mots clé de la journée.

14h30 : 68 KILL

Employé dans une société de nettoyage de fosses septiques, Chip ne sait pas dire « non » aux femmes. Un défaut qui va lui coûter très cher lorsque sa petite amie envahissante lui propose de voler 68 000 $…

Avis : 68 Kill est un bon film de très caustique présentant un homme sympathique fort malmené par les différentes femmes qui croisent sa vie.

En effet, après s’être fait embarquer dans le vol de plusieurs milliers de dollars par sa petite amie aux tendances psychopathes, ce dernier va rencontrer des femmes qui vont lui mener la vie rude.

On rit beaucoup dans ce long métrage sans prétentions aux répliques savoureuses et aux situations complètement décalées. Il n’est pas sans rappeler le gagnant de l’Œil d’Or 2013, Cheap Thrills avec son portrait d’un looser attachant se trouvant dans des situations de plus en plus compliquées.

Les acteurs sont très bons et l’œuvre vraiment divertissante et parfois complètement barrée. Un moment bien plaisant à passer en compagnie d’une galerie de personnages haute en couleur.


16h30 : TIGERS ARE NOT AFRAID

Après la mort de sa mère, Estrella trouve refuge auprès d’un groupe de cinq garçons également orphelins. Et lorsque le spectre de sa génitrice lui apparaît, la jeune fille se met à douter de sa santé mentale...

Avis : Tigers Are Not Afraid est un long métrage Mexicain de la réalisatrice Issa López d’une fort belle facture revenant sur le sujet brûlant, et politique, des enfants orphelins abandonnés dans des zones aux mains des cartels faisant régner la terreur.

On suit une bande de 5 enfants survivant dans une ville désertifiée et devant affronter un chef de la mafia locale aux intentions mortelles. Ces derniers sont très bien castés et ont joué spontanément, alors que la réalisatrice ne leur a jamais donné le scénario à lire.

Les effets spéciaux sont vraiment intéressants dans ce conte moderne, et cruel, présentant une nouvelle version de David contre Goliath et insérant une touche de fantastique.

Le choix d’une jeune héroïne, présentée en guerrière contre son gré, est très intéressant. Cette dernière va se fondre dans le tigre ayant donné son nom au titre et ne plus avoir peur de ce qui peut arriver.

La dynamique entre les enfants est bien trouvée et dans ce monde où les adultes sont absents ou des monstres, c’est aux jeunes de devenir des princes, des guerriers et des tigres qui n’ont pas peur. Un film politique et une belle allégorie de la façon dont on peut atteindre une vie meilleure.

Présentation du film et Q&A de la réalisatrice Issa López :


Bande annonce :


19h30 : GOLEM, LE TUEUR DE LONDRES

Inspiré par le roman de Peter Ackroyd, GOLEM, le tueur de Londres devait être réalisé à l’origine par Neil Jordan auxquels les producteurs avaient fait du pied avant de songer à confier le projet à Terry Gilliam. Mais après plusieurs faux départs, c’est finalement Juan Carlos Medina (l’excellent Insensibles) qui s’est chargé de mettre en scène ce long-métrage au style gothique et flamboyant que n’auraient pas renié Mario Bava et Terence Fisher.

Avis : Golem, le tueur de Londres est un bon film de Juan Carlos Medina adaptant librement l’œuvre de Peter Ackroyd.

On y découvre un tueur mettant en scène des meurtres effroyables dans l’Angleterre du 19ème siècle. L’enquêteur de Scotland Yard va croiser le chemin d’une actrice célèbre accusée d’avoir assassiné son mari. En effet, la vie de cette dernière va progressivement s’imbriquer dans la quête de l’inspecteur.

Le scénario classique ne devrait pas trop surprendre les amateurs de ce genre de film. Toutefois, la grande qualité de ce dernier tient à la formidable ambiance qui règne dans l’histoire.

La reconstitution de l’époque Victorienne est très bien faite et fait régner sur le long métrage une atmosphère délétère qui participe pleinement à cette quête d’un assassin sans cœur dans les bas-fonds de Londres.

Les deux acteurs principaux, la lumineuse et envoûtante Olivia Cooke, et le déterminé Bill Nighy sont formidables et leurs interactions sont captivantes à suivre. C’est donc à un film bien agréable que l’on a affaire, d’autant qu’il laisse la part belle au milieu du spectacle en le situant au centre de l’action.

Q&A du réalisateur Juan Carlos Medina :


Bande annonce :


22h00 : JOJO’S BIZARRE ADVENTURE : DIAMOND IS UNBREAKABLE - CHAPTER 1

Depuis l’âge de quatre ans, le jeune Josuke Higashikata est capable de manier un stand, une matérialisation psychique de l’esprit. C’est alors qu’il croise la route d’un certain Jotaro qui le prévient qu’une force maléfique menace la tranquillité de la ville...

Avis : Encore un film de Takeshi Miike parmi les films hors compétition du 6ème PIFFF. Cette fois, le réalisateur signe l’adaptation d’un manga culte japonais, Jojo’s Bizarre Adventure, qui compte actuellement 120 volumes.

Il s’agit du premier film adaptant le cycle « Diamond Is Unbreakable » (les diamants sont incassables). Ce dernier peut être découvert sans problème, même si on n’a jamais lu un manga, vu un épisode de la série où un animé tiré de l’univers de Jojo.

Le long métrage laisse la part belle au fantastique et montre des combats spectaculaires dans lesquels les effets spéciaux sont très réussis. L’intrigue se mâtine de polar, alors que c’est à une enquête que se livrent les protagonistes principaux à la recherche de mystérieux utilisateurs de pouvoirs touchant des gens innocents.

L’humour est très présent dans l’histoire. De plus, il faut signaler le grand travail capillaire effectué par les coiffeurs pour retranscrire visuellement, et en live, les coiffures toutes plus extravagantes les unes que les autres des divers personnages.

On s’amuse bien en voyant ces aventures impressionnantes de Jojo et j’espère que la suite sera aussi visible sur grand écran l’année prochaine, au moins lors d’un festival dédié au genre.


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