Wallay : La critique

Voyage en Terre inconnue pour mieux explorer l’exotique adolescence... Wallay nous emmène bien loin, à la découverte de l’âme humaine à l’âge difficile de la remise en question personnelle.

Ady est un jeune garçon attachant en dépit de ses défauts, empruntés à la discutable société de consommation des "pays riches" habilement mise en perspective dans ce film.

Personnage "frais", limite "brut de décoffrage". Transporté malgré lui vers le moment de grandir. Qui va se voir confronté à un autre monde.
D’autres gens. D’autres coutumes.
Un autre mode de vie.

Il est toujours tentant d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs... ou le désert, plus riche qu’on croit... Entre racines et culture, le protagoniste se retrouve face à l’inconnu. Aussi bien au dehors qu’au dedans.

La période compliquée de l’adolescence est ici visitée dans des décors sublimes et une ambiance de vacance... sans S, une véritable parenthèse, car il ne s’agit pas d’un séjour d’agrément, mais bien d’une phase initiatique, voulue par la famille, à laquelle doit se plier le jeune garçon. Réticent, on s’en rend vite compte.

Un temps, hors du temps.
Durant lequel, la jeunesse apprend la sagesse à la source de ces aïeux.

C’est un film intéressant et plutôt bien fait. Les comédiens sont assez convaincants et les images plutôt belles.
Les questionnements intelligents. L’auteur a bien du mérite. Car cela reste un sujet confidentiel et peu porteur il me semble, dans le contexte cinématographique actuel.

Pour les curieux.
Plaisant.

Ady a 13 ans et n’écoute plus son père qui l’élève seul. Ce dernier, à bout de ressources, décide de confier Ady à son oncle Amadou le temps d’un été. L’oncle Amadou et sa famille habitent de l’autre côté de la Méditerranée… au Burkina Faso !Là-bas, à 13 ans, on se doit de devenir un homme mais Ady, persuadé de partir en vacances, ne l’entend pas de cette oreille…

 Durée du film : 1h 24
 Titre original : Wallay
 Date de sortie : 28 juin 2017
 Réalisateur : Berni Goldblat
 Scénariste : David Bouchet
 Interprètes : Makan Nathan Diarra, Ibrahim Koma, Hamadoun Kassogué, Joséphine Kaboré, Mounira Kankolé
 Photographie : Martin Rit
 Montage : Laurent Sénéchal
 Musique : Vincent Segal
 Costumes : Huguette Goudjo
 Décors : Papa Kouyaté, Karim Lagati
 Producteur : Nicolas Anthomé-bathysphere
 Distributeur : Rezo Films

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