Pirates des Caraïbes - La vengeance de Salazar : La critique

Cinquième opus d’une saga qui est, hors Star Wars et Marvel, la franchise principale de Disney, les pirates sont de retour sur nos écrans avec La vengeance de Salazar. Si Johnny Depp, Geoffrey Rush et dans une moindre mesure Orlando Bloom sont de retour sur les mers des Caraïbes, le film est l’occasion de découvrir de nouvelles têtes.

La palme de la fougue et de la jeunesse revient à Brenton Thwaites et Kaya Scodelario. Ils ne sont pas des inconnus des lecteurs d’Unif puisque Thwaites interprétait entre autre le prince de Maléfique ou le jeune Bek dans Gods of Egypt, alors que Scodelario est l’actrice principale de la trilogie Labyrinthe. Le premier, fils du personnage d’Orlando Bloom, est le digne fils de son père. Intrépide et désireux de lever la malédiction qui frappe Will Turner. Kaya est une scientifique, ce qui ne cadre pas vraiment avec les us et coutumes de l’époque. L’association des deux, leur alchimie, offre beaucoup de fraicheur au film. Le Méchant a été offert à l’excellent Javier Bardem. L’acteur caméléon nous offre une interprétation mémorable, renforcée par les excellent effets spéciaux qui entoure son personnage.

Quant à Johnny Depp, s’il participe toujours au succès du film, son personnage tourne décidément en rond. Pirate usé, bourré jusqu’au bout des dreadlocks pendant tout le film, on a l’impression qu’il n’apporte plus rien à l’histoire. Il subit les événements sans vraiment avoir de prise sur ce qui se passe. Seule une fantastique scène, qui raconte l’affrontement de Salazar avec un Depp juvénile, rehausse le lustre d’un Jack Sparrow en déliquescence. C’est le contraire pour le personnage de Barbossa (Geoffrey Rush) qui film après film continue d’évoluer et trouve ici une dimension émouvante.

Le scénario est très irrégulier. L’entame du film retrouve le coté burlesque et joyeux du premier film jusqu’à la scène anthologique de la guillotine qu’on aimerait retrouver dans l’attraction de Disneyland. Le climax du film est superbe, avec une vraie émotion au delà de l’aspect visuel de la scène. Et entre les deux, cela se gâte. Des personnages apparaissent et disparaissent sans être développés, les scènes s’enchaînent dans le but d’arriver au final mais sans que cela soit du niveau du reste du film.

La mise en scène des excellents réalisateurs de Kon Tiki, Joachim Rønning et Espen Sandberg, est aérienne. Bref parfaite pour un Pirates des Caraïbes. Reste à espérer, à la vision de la scène post générique, que la franchise puisse enfin se régénérer vraiment pour un sixième opus.

FM

Pirates des Caraïbes : La vengeance de Salazar est un film sympathique dans la lignée des précédents opus.

Si sa réalisation est magnifique et les effets spéciaux fort réussis, les nouvelles aventures de Jack Sparrow s’essoufflent un peu et ce dernier se retrouve un peu trop balloté au gré des évènements sans avoir un véritable impact dessus.

Le fils du couple Turner, personnages principaux des trois premiers volets, essaye de trouver un moyen de libérer son père de la malédiction du Hollandais volant. Pour cela, il part en quête du sceptre de Poséidon capable de briser tous les sorts. Son chemin va le mettre en contact avec Jack Sparrow et une étrange jeune femme astrologue.

Mais évidemment, pour une telle quête, il fallait un méchant emblématique, et c’est le fameux Salazar qui s’y colle cette fois. Le personnage est parfois caricatural, néanmoins, il se fond bien dans l’ambiance locale.

Les amateurs retrouveront avec plaisir un certain nombre de personnages récurrents comme le capitaine Barbossa et pourront découvrir une nouvelle galerie de protagonistes haute en couleur.

Les décors de Nigel Phelps et costumes de Penny Rose sont absolument splendides. Les reconstitutions de la petite ville, siège de la première partie spectaculaire du film, ou celles des bateaux imposants sont vraiment époustouflantes. On croirait déambuler en ces lieux en compagnie des différents protagonistes.

La réalisation de Joachim Rønning et Espen Sandberg est aussi impressionnante. Ces derniers intègrent parfaitement dans leur récit les nombreux effets spéciaux imposants de l’histoire, notamment un vaisseau fantôme plus vrai que nature.

Le casting cabotine en grande partie, un Johnny Depp en tête qui fait moult effet de manches. Brenton Thwaites et Kaya Scodelario sont plus sérieux en fils dévoué et jeune femme à la quête de ses origines.

Si Javier Bardem est convaincant en homme revanchard, Geoffrey Rush gagne en profondeur et livre une interprétation plus nuancée que celle de ses partenaires.

Pirates des Caraïbes : La vengeance de Salazar est un film qui en met plein les yeux et fait passer un bon moment. On y retrouve toute la tribu des pirates truculents qui ont fait le succès de la saga, des moments dantesques, de l’action débridée et bien sûr, une belle histoire d’amour. Malgré la connaissance de l’univers, on passe un bien beau moment de divertissements.

Amusant et dépaysant.

Restez bien jusqu’à la fin du générique afin de découvrir une séquence finale qui pourrait bien être le teaser du prochain film, faisant voguer ce dernier sur de nouvelles mers.

IA

Jack Sparrow et ses compagnons se lancent dans la quête du Trident de Poséidon, sur lequel le Capitaine Teague détient des informations précieuses. Cet artefact légendaire, qui donne tous les pouvoirs sur les océans, est leur seul moyen d’échapper aux fantômes du redoutable Capitaine Salazar, échappés du Triangle des Bermudes pour éliminer tous les pirates des océans.

 Durée du film : 2 h 09
 Titre original : Pirates of the Caribbean : Dead Men Tell No Tales
 Date de sortie : 24/05/2017
 Réalisateur : Joachim Rønning, Espen Sandberg
 Scénariste : Jeff Nathanson
 Interprètes : Johnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites, Kaya Scodelario, Orlando Bloom, Geoffrey Rush, Kevin McNally, Golshifteh Farahani
 Photographie : Paul Cameron
 Montage : Roger Barton, Leigh Folsom Boyd
 Musique : Geoff Zanelli
 Costumes : Penny Rose
 Décors : Nigel Phelps
 Producteur : Jerry Bruckheimer pour Walt Disney Company
 Distributeur : The Walt Disney Company France

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