Rogue One A Star Wars Story : La critique de la novélisation

Date : 30 / 05 / 2017 à 10h30
Sources :

Unification France


Alexander FREED

Rogue One
A Star Wars Story

  • Éditeur : Fleuve Editions
  • Collection : SF Fantasy
  • Nombre de pages : 368
  • Prix de vente : 17,90 €
  • Date de sortie : 13 avril 2017
  • Traduction : Axelle DEMOULIN & Nicolas ANCION
  • Format :
  • N°ISBN : 9782265117044

Alors que l’ombre de l’Empire s’étend sur la galaxie, des rumeurs inquiétantes se répandent. La Rébellion a découvert un sinistre complot impérial visant à mettre l’ensemble des mondes à genoux. Aux confins de l’espace occupé, une machine de destruction d’une puissance inconcevable est en voie d’achèvement. Une arme trop effrayante à imaginer… une menace peut-être trop grande à surmonter.

Si les mondes à la merci de l’Empire ont encore une chance, elle repose entre les mains d’un improbable groupe d’alliés rebelles. Prêts à s’emparer des plans de cette arme monstrueuse, ils incarnent le nouvel espoir qui pourrait apporter une victoire cruciale à la Rébellion.

Mais alors qu’ils courent vers leur objectif, le spectre de leur ennemi ultime obscurcit déjà les cieux. Celui-ci annonce le règne brutal de l’Empire à travers son nom tant redouté : l’Étoile de la Mort.

Décryptage
A l’âge de 8 ans, la petite Jyn Erso est témoin de l’enlèvement de son père, Galen Erso, par l’Empire Galactique pour travailler sur le développement de l’arme de l’Etoile de la mort, tandis que sa mère, Lyra Erso, est froidement assassinée pratiquement sous ses yeux. Réussissant à s’enfuir grâce à l’ingéniosité de son père, elle est prise en charge par Saw Gerrera qui va l’élever comme sa fille et faire d’elle une guerrière. 13 ans plus tard, la jeune femme est secourue par les Rebelles dans le camp Wobani où elle purgeait une peine de 20 ans de travaux forcés. Un message de son père délivré par un pilote de cargo impérial à Saw Gerrera lui apprendra que l’Etoile de la mort a été délibérément sabotée par lui-même pour permettre aux rebelles de la détruire. Mais pour cela, il faudra se rendre sur Scarif où sont gardés les plans indiquant les points de faiblesse de cet engin de mort qui aura le temps de prouver sa valeur sur la ville sainte de Jedha City.

S’attaquer à une novélisation est un exercice délicat. Deux solutions sont possible, celle du cadre du film à ne dépasser, sorte de version écrite des images qui défilent ou encore appropriation de l’histoire pour sortir du cadre, tout en respectant l’oeuvre originale mais en lui insufflant de nouveaux éléments et beaucoup de vie. En ce qui concerne la novélisation de Rogue One - A Star Wars Story, nous sommes dans le deuxième cas. Ici il semble évident, vu les scènes décrites, que l’auteur a travaillé sur une version du scénario qui n’est pas celle du montage final mais l’âme et l’atmosphère du film sont là et c’est bien le principal. On s’en rendra compte plus particulièrement sur la fin de l’histoire une fois les héros sur Scarif.

Très riche, plus que le film, la novélisation Rogue One - A Star Wars Story propose outre l’intégralité de l’histoire que l’on a apprécié sur grand écran, un enrichissement du background mais rentre aussi bien plus en profondeur dans la psychologie des personnages, leurs histoires (Bodhi Rook ou Mon Mothma par exemple) mais aussi leurs motivations, leurs peurs et leur espoirs (Jyn) qui sont particulièrement bien étudiés. Et dans ce domaine là, Alexander Freed passe très adroitement d’un personnage à l’autre et même si c’est assez déconcertant au début, aussi nombreux soient-ils, tous ces personnages prennent à tour de rôle, le récit à leur compte. Ce qui permet au lecteur de rentrer tour à tour dans l’esprit de chaque personnage. Ils n’en deviennent que plus intéressants et plus attachants.

Le monde dans lequel évoluent les personnages, mis en image pour nous par Gareth Edwards, est là aussi plus creusé, plus approfondi, plus riche. Des points de l’Histoires sont ici aussi traités plus en profondeur, on en apprend plus sur les relations entre Jyn et Saw, sur le point faible de l’Etoile de la Mort, sur la première attaque sur Jedha City avec le retrait des troopers. On apprend aussi l’importance de la bataille de Scarif aura pu avoir sur l’organisation des rebelles qui est montrée là comme très fragile. Seul grand absent, Dark Vador qui aurait mérité un traitement un peu plus poussé. Une belle trouvaille, les mémos que s’échangent certains protagonistes qui enrichissent aussi grandement l’histoire.

Le récit est très complémentaire au film, autant il permet de revivre les situations connues du film mais il l’enrichit, lui donne aussi une certaine profondeur ainsi que ce supplément d’âme qui rend l’histoire passionnante à revivre. Au delà du travail éditorial très réussi de Fleuve, la novélisation Rogue One A Star Wars Story est une belle surprise et surtout une belle réussite, en grande partie due à la maîtrise d’Alexander Freed qui n’en est pas à son coup d’essai (il a aussi écrit le roman Star Wars Battlefront : Twilight Company), qu’il maîtrise son style et son sujet, la lecture n’en étant que plus fluide. Une excellente novélisation émouvante, forte et respectueuse qui apporte tellement plus au film déjà très réussi.


Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.



 Charte des commentaires 


Nous les Contactés : la critique
100 Films d’horreur à voir avant trépas : La critique du (...)
Superman Lost : La critique perdue dans le temps et l’espace
Chroniques de la mariée de Bretagne : La critique du tome (...)
Et si Goldorak existait : La critique du livre Science & (...)
For All Mankind : Un renouvellement stratosphérique pour la série (...)
Captain America - Brave New World : Un film Marvel 10 fois plus (...)
The Walking Dead - The Ones Who Live : Critique 1.05 (...)
Chucky : Critique 3.06 Panic Room
Star Trek : Le baiser entre Kirk et Uhura, et le passage à vide (...)
Le Déserteur : La critique
Le Clan des suricates : Le prochain Happy Feet de Warner Bros (...)
Dr. Odyssey : Don Johnson consulte sur ABC
Nous les Contactés : la critique
Fallout - Le Jeu de Rôle : La critique de L’Hiver (...)