[EXCLU UNIF] In America : La rencontre avec les réalisateurs

Date : 21 / 03 / 2017 à 09h40
Sources :

Unification


À l’occasion du tournage de la saison 3 de la série française OCS signature In America, Unification a eu la chance de rencontrer les réalisateurs Vincent Primault et Alexis Charrier. Je les remercie beaucoup d’avoir accordé une partie de leur temps de déjeuner pour répondre à quelques questions.

La série parle de la relation de deux beaux-frères sans liens de sang obligés de voyager ensemble. Elle a été crée par Vincent Primault et Hédi Tillette De Clermont-Tonnerre. Dès le départ, l’idée d’un tournage à l’étranger a été vue comme une possibilité d’exporter cette série. La troisième saison étant la dernière, elle pourrait plus facilement intéresser d’autres pays.

Il s’agit d’un road movie racontant la galère des personnages très opposés, un directeur d’une petite PME et un employé de grand magasin, dont chaque saison a 10 épisodes de 25 minutes.

Dans la première saison, au cours de leur traversée des États-Unis, malgré des préjugés qui les oppose et des objectifs différents, les deux hommes se retrouvent complémentaires.

Dans la deuxième saison, l’un d’entre eux retrouve son père et ils veulent retrouver leurs compagnes.

Dans la troisième saison, ils essayent de rentrer en France alors qu’ils n’ont plus de papiers et sont coincés au Brésil. Les thématiques abordées sont l’immigration et comment préparer sa mort.

On retrouve dedans les 2 acteurs principaux, ainsi qu’une dizaine d’acteurs récurrents correspondant à leurs cellules familiales.

Vincent Primault s’est lancé dans la réalisation sur cette troisième saison qu’il a écrite, aidé dans les dialogues par Hédi Tillette De Clermont-Tonnerre.

Le tournage de la saison 3 a lieu en France (12-13 jours de tournage) et sur l’île de la Réunion (12-13 jours de tournage), alors que celui de la saison 1 se passait aux États-Unis et celui de la saison 2 au Brésil.

Le noyau dur de l’équipe technique est le même sur les trois saisons et forme une petite famille.

Pour les deux acteurs principaux, ces tournages cross-over sont délicats, car ils nécessitent de leur part une bonne connaissance des dialogues des 10 épisodes. Une scripte leur redit ce qui se passe dans les scènes, mais il est difficile de changer d’humeur plusieurs fois par jour pendant la durée du tournage.

Les deux réalisateurs ont accepté de répondre à quelques questions d’Unification. Vous pouvez en retrouver les interviews ci-dessous.

Je remercie vivement OCS d’avoir invité unification sur le tournage de la série. L’expérience était non seulement passionnante, mais fort instructive.

In America est une série française très sympathique et drôle, menée tambour battant.

- SITE OFFICIEL


VINCENT PRIMAULT

Vincent Primault est le créateur, scénariste et l’un des acteurs principaux de In America. Avec la saison 3, il passe aussi à la réalisation. Nous nous sommes entretenus avec lui et voici ci-dessous les éléments très intéressants dont il nous a parlé.

Le tournage de la saison 3 dure environ 23 jours avec 8 à 10 séquences filmées par jour, ce qui fait entre 7 et 11 minutes utiles quotidiennes dans des décors différents avec une partie du tournage à l’étranger.

Il n’y a pas d’improvisation. On a d’ailleurs tourné la fin de la saison dès le premier jour de tournage. Aujourd’hui, on fait 4 passages de l’épisode 7 et un peu du 9.

Pour y arriver, on a crossbordé les scènes dans des cases.

L’écriture de la saison a duré 3-4 mois avec un travail journalier sur le scénario. Cela nous a pris 7 mois de vie, car nous n’avons pas de moyens, mais nous sommes entourés de gens dynamiques.

Jusqu’au premier jour du tournage, il y a eu des modifications. Mais il peut y avoir pendant le tournage des changements de texte, car ce dernier n’est pas figé. Toutefois, nous n’avons pas de temps, car nous devons aller vite.

La postproduction va durer un mois et demi. À partir de mi-juillet, on va faire le montage et le mixage. Nous avons d’ailleurs une aide au montage.

Nous avons aussi une super équipe technique qui se défonce et nous permet de boucler le tournage en moins de 25 jours.

Nous avons aussi sur le plateau Alexis Charrier, le réalisateur des deux premières saisons qui vient m’aider à tourner la troisième.

Au total, c’est environ une soixantaine de personnes qui sont investies dans le projet. Nous sommes d’ailleurs passés de 9 personnes dans l’équipe technique de la saison 1 à 30-40 personnes sur la saison 3.

En France, il faut une autorisation de tournage. En plus, avec le plan Vigipirate, il ne doit pas y avoir de perturbation. Cela fait monter l’adrénaline, car on shoot et on doit réfléchir à ce qu’on fait.

Aux États-Unis, nous avons fait tout le tournage sans autorisation. Une fois, nous nous sommes fait arrêter par un Texas Ranger et une autre fois par le FBI qui nous ont demandé ce que nous faisions. Quand on leur a dit qu’on faisait un tournage, ils nous ont laissé repartir sans problème. Cela nous a faits peur, car on ne savait pas comment cela se passait. Mais aux USA, les films sont sacrés et on peut tourner partout, car on est bien accueilli.

In America a eu le prix de la meilleure série, le Pyrénées d’or au Festival de Luchon et a été présenté au Festival de Los Angeles. Elle est aussi passée à Série Mania. C’est une série qui plaît.

Personne ne nous empêche de faire ce que l’on veut. Il n’y a pas de contraintes artistiques, bien qu’il y en ait un peu de techniques, car on a un budget resserré. On a une énorme confiance de la part d’OCS.

On avait environ 50 000 euros par épisodes pour la saison 1, et environ 65 000 par épisodes pour les saisons 2 et 3.

Le terrain est un laboratoire extraordinaire pour nous.

La saison 3 sera la dernière, mais nous avons l’espoir de faire un film derrière.

ALEXIS CHARRIER

Alexis Charrier est le réalisateur des saisons 1 et 2 de In America. Il est réalisateur adjoint de la saison 3. Voici ci-dessous les propos de l’interview qu’il nous a faite.

Lors de la première saison, nous avions une équipe technique de 9 personnes. Nous y avons laissé des plumes. On se contentait de ce que nous avions. Nous faisions le tournage comme un documentaire. Nous avions une certaine liberté, mais nous ne pouvions pas changer d’avis.

Le tournage était moins lourd à déployer.

Je ne suis pas le réalisateur de la saison 3, mais je sers de troisième œil quand Vincent est dans le plan. Je le soutiens artistiquement et techniquement.

Sur un tournage normal, il n’y a pas de problème à être à la fois acteur et réalisateur, mais là, avec les contraintes de tournage, c’est indispensable quand cela tourne et que le réalisateur est devant la caméra.

C’était une proposition naturelle de ma part, car pour cause de planning différent, je n’étais pas disponible pendant 6 mois et que cela tombe pendant la préparation et une partie du tournage de la saison 3 de In America.

Vincent avait envie de passer à la réalisation et j’étais d’accord avec lui. Il y a beaucoup de préparation à faire, car le rythme de tournage est sans arrêt. Il y a une préparation active à faire 4-5 semaines en amont.

Le réalisateur reçoit le scénario 2-3 mois avant le tournage pour la préparation de ce dernier. Mais tout se mélange, car il n’y a pas encore de décors pour le découpage des scènes.

Toutefois, cela donne de la liberté. Le comédien connaît le texte et peut chercher autre chose. C’est la même chose pour le réalisateur.

SYNOPSIS

Après avoir parcouru les Etats-Unis et le Brésil, Michel et David sont – presque – de retour en Europe. Bloqués sur une île, ils vont traverser les mers et les océans pour rejoindre leur terre natale. C’est donc Michel et David nouveaux « migrants » que nous allons retrouver dans ce voyage magnifique entre une île de l’Océan Indien, et la ville lumière, Paris.

GALERIE PHOTOS

Tournage de la série In America





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