Logan : La critique

Un dernier rendez vous avant de tirer sa révérence, une dernière cartouche pour donner aux fans de Wolverine une incarnation plus sauvage du personnage, Logan est certainement le X-Movie le plus attendu depuis longtemps.

Classé R (interdit aux moins de 17 ans) aux USA, le film mérite effectivement son classement. On n’a jamais vu dans un film Marvel de scènes d’actions aussi tranchantes. Le personnage interprété par Hugh Jackman ne fait plus dans la dentelle, Il tranche, il décapite, il ventile la cervelle, il déchire les chairs... C’est un vrai festival. Et c’est encore plus flagrant avec son mini-moi. A coté d’elle, Logan pourrait paraître plus soft. Quand Laura / X-23 se transforme en furie, tout méchant passe de vie à trépas en une demi seconde.

Et pour continuer avec la jeune mutante, Dafne Keen est une vraie révélation. Elle a une présence incroyable à l’écran, un regard hypnotique qui donne une crédibilité totale à son personnage. En face de cette pure énergie, Jackman nous offre un Wolverine totalement au bout du rouleau. A tout moment du film, on se demande bien comment le personnage tient encore debout. Le professeur Xavier n’est pas dans un meilleur état. On a l’impression d’assister à une relation conflictuelle, celle d’un fils atteint d’une maladie incurable qui doit s’occuper de son père sénile incontinent.

La filiation, c’est justement un des thèmes sous-jacents du film. A la relation père fils Xavier-Logan, on a le parallèle père fille Logan-X 23. Tout cela aurait pu donner un film imprégné de pathos, un long métrage qui cherche à nous générer artificiellement des émotions voire des larmes. Et c’est tout le contraire. Logan a toujours eu des problèmes pour exprimer ses sentiments. Ce n’est pas avec ce film que cela va commencer. Il y a quasiment une sécheresse émotionnelle entre les 3 héros pendant les trois quart du film. Cette situation se déchire petit à petit, mais bien trop tard pour déclencher la petite larme qui aurait dû couler sur votre joue au générique de fin.

La frontière est aussi un thème important du film. Frontière mexicaine au début du film, frontière canadienne à la fin, le film bénéficie de Super-Tignasse en poste à Washington pour donner une signification particulière que les scénaristes ne pouvaient pas prévoir à l’écriture de Logan.

Ce n’est pas une nouveauté, les méchants ne sont pas le point fort des films de super-héros. Ici encore, ils ne sont que les faire-valoir du trio principal. Boyd Holbrook et Richard E. Grant sont plutôt bons mais leurs personnages manquent naturellement de développements et donc d’épaisseur.

La photographie du début du film est à l’aune du paysage mexicain, très poussiéreuse, et devient, au fur et à mesure du film, plus claire et belle. Si j’ai un petit bémol sur le début du long métrage qui m’a semblé avoir du mal à démarrer, j’ai apprécié la mise en scène de James Mangold totalement au service de ses personnages. Autre bémol, la difficulté à saisir vraiment comment se situe le film dans la continuité de l’univers X-Men. Ce n’est pas grave en soi, mais on est loin de la maîtrise du MCU en la matière.

Logan est la belle conclusion de l’ère Jackman qu’on souhaitait voir, un réel plaisir.

Dans un futur proche, un certain Logan, épuisé de fatigue, s’occupe d’un Professeur X souffrant, dans un lieu gardé secret à la frontière Mexicaine. Mais les tentatives de Logan pour se retrancher du monde et rompre avec son passé vont s’épuiser lorsqu’une jeune mutante traquée par de sombres individus va se retrouver soudainement face à lui.

 Durée du film : 2 h 17
 Titre original : Logan
 Date de sortie : 01/03/2017
 Réalisateur : James Mangold
 Scénariste : James Mangold, Michael Green et Scott Frank
 Interprètes : Hugh Jackman, Patrick Stewart, Boyd Holbrook, Stephen Merchant, Dafne Keen, Richard E. Grant, Eriq La Salle et Elise Neal
 Photographie : John Mathieson
 Montage : Michael McCusker et Dirk Westervelt
 Musique : Marco Beltrami
 Costumes : Daniel Orlandi
 Décors : François Audouy
 Producteur : Hutch Parker, Lauren Shuler Donner et Simon Kinberg pour Twentieth Century Fox
 Distributeur : Twentieth Century Fox France

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