La course à la mort 2050 [DVD / Blu-Ray] : La critique

Date : 03 / 02 / 2017 à 11h30
Sources :

Unification


La course à la mort 2050 est le remake / suite du film quasi éponyme La course à la mort 2000 déjà produit par Roger Corman en 1975.

Le producteur, spécialiste de la série B, voire du nanar ou carrément du navet, a la particularité de produire des films rapidement pour des coûts très réduits. Son dernier opus ne déroge d’ailleurs pas à la règle.

S’il est aussi connu pour avoir déniché des réalisateurs et acteurs qui sont devenus fort célèbres par la suite, il faut reconnaître que ce n’est pas vraiment le cas dans ce long métrage, bien que le metteur en scène G.J. Echternkamp s’en sorte honorablement et que les acteurs en fassent des tonnes en adéquation avec les rôles décrits dans le scénario.

Roger Corman fait du divertissement et La course à la mort 2050 en est incontestablement, alliée à une critique au vitriol de la société américaine poussée vers un avenir décadent.

La quasi-totalité des gens est sans emploi, vivent dans la pauvreté et consomment malbouffe et téléréalité. C’est d’ailleurs le fleuron de cette dernière qui attire toutes les attentions : une course à la mort dans laquelle les candidats ont 3 jours pour traverser les Etats-Unis. Ils marquent 10 points pour avoir tué un adulte, 20 pour un enfant et 50 pour une personne âgée.

C’est donc à un jeu de dégommage malsain auquel on assiste d’autant que certains fans sont près à se sacrifier pour que leurs champions gagnent.

Sans compter que cet opus permet aux spectateurs d’avoir de la réalité augmentée grâce au casque porté par le copilote de chaque champion. Et cela, grâce à des lunettes de natation même pas customisée...

Si on adhère au principe, version cent millièmes degrés, on peut bien s’amuser sur cette course d’autant que les voitures, malgré un budget ridicule, ont une certaine classe bien qu’elles ne soient finalement qu’un châssis, 4 roues, un moteur sous du polystyrène sculpté, peint et recouvert de résine. Un agencement qui s’il n’évite pas des contacts, empêche un véritable rentre-dedans.

C’est par les effets spéciaux numériques que le film pêche vraiment. Ces derniers sont, pour la plupart ratés, parfois même indigents. Les effets spéciaux avec des bouts de corps sont un peu plus convaincants, mais dans ce domaine aussi, des films avec des budgets misérables arrivent à faire mieux.

C’est d’autant plus dommage que les cascades sont sympathiques et que les effets pyrotechniques rendent globalement bien.

L’un des éléments réussis concerne les costumes. Ces derniers sont en général colorés et folkloriques et parent chacun des conducteurs, et leurs copilotes, d’une tenue coordonnée avec la livrai de leur voiture. Il faut d’ailleurs délivrer une mention spéciale aux tenues de la présentatrice, nombreuses et très amusantes.

Quant aux acteurs, ils se lâchent vraiment et leurs personnages sont caricaturaux à souhait. Entre la rappeuse, la terroriste, l’homme parfait, la voiture à l’intelligence artificielle et le héros sombre et taciturne, le spectateur en prend plein les yeux et les oreilles. D’autant qu’il a aussi droit à des copilotes, présentateurs, et un président des entreprises Unis hauts en couleur.

La course à la mort 2050 est une série B moyenne aux tendances nanardesques qui pâtit vraiment de ses effets spéciaux trop mauvais. Si on réussit à ne pas s’attarder dessus, on passe néanmoins un moment sympathique de divertissement devant ces personnages invraisemblables, ces voitures colorées et ces morts ridicules. Le tout dans un récit acerbe et parfois méchant, ce qui fait sourire (et cela est voulu) de temps en temps.

Sanglant et satirique.

SYNOPSIS

En l’an 2050, M. Président règne en maître sur l’Amérique. L’événement de l’année est désormais La Course à la Mort où tous les coups sont permis afin de remporter le titre suprême ! Mi-homme, mi-machine, Frankenstein est le champion de la discipline et le favori pour cette nouvelle édition qui réservera encore son lot de surprises…

BONUS

Cette édition offre pratiquement 40 minutes de bonus qui sont plutôt agréables à regarder, surtout pour les amateurs de voitures.

On découvre un petit making off permettant d’entendre Roger Corman expliquer pourquoi 40 ans après avoir produit l’œuvre originale, il fait un remake-suite d’un film de série B emblématique. C’est un véritable plaisir d’entendre parler ce roi de la série B qui lui a offert tant de lettres de noblesse et qui a découvert nombre de réalisateurs et d’acteurs devenus célèbres par la suite.

On peut aussi voir s’exprimer le réalisateur G.J. Echternkamp ainsi que tous les acteurs principaux alors que le montage permet de découvrir comment le long métrage est né et a été tourné au Pérou.

Le deuxième bonus revient sur les costumes de 2050 qui ont demandés de la recherche et de l’humour pour arriver au résultat à la fois plaisant pour certaines tenues et complètement ironiques pour d’autres.

Un autre bonus revient sur les voitures, élément central du film. On comprend comment ces dernières ont été créées pour un prix réduit. Le secret tient à un châssis et des roues sur lesquelles on a mis un moteur à l’arrière. Le reste est constitué de polystyrène sculpté, de peinture et de résine. Elles roulent et ont la classe et franchement cette création force l’admiration.

On retrouve ces voitures en détail dans un bonus qu’on peut regarder voitures par voitures ou d’un seul tenant :

- Frankeinstein (2 minutes)
- Jed (2 minutes)
- Tammy (1 minutes)
- Minerva (2 minutes)
- Abe (1 minutes)

Chaque acteur vient présenter sa voiture en nous en montrons ses points forts et les subtilités que l’on n’a pas forcément le temps d’apercevoir dans le film.

Le dernier bonus, de loin le moins intéressant, revient sur 10 scènes coupées de 15 à 40 secondes que l’on peut voir en une seule fois ou en choisissant la séquence qui nous intéresse :

- Frankenstein : présentation (1 minutes)
- Les commandements (1 minutes)
- Sainte Marilyn (1 minutes)
- Tammy est perdue (1 minutes)
- À l’est sur l’avenue (1 minutes)
- Douleur émotionnelle (1 minutes)
- Désaccords entre Tammy et Minerva (1 minutes)
- La philosophie de Perfectus(1 minutes)
- Piétons, cinglés et fans (1 minutes)
- Le dernier voyage de l’abomination (1 minutes)

Certaines scènes sont sympathiques, mais la plupart n’apportent rien à l’histoire.

  • Making off (10 minutes)
  • Le look de 2050 (6 minutes)
  • Voitures à gogo ! (4 minutes)
  • Tour d’horizon des voitures (8 minutes)
  • Scènes coupées (6 minutes)
BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE VIDEO

- Disponibilité : DVD / Blu-Ray
- Date de sortie : 01/02/2017
- Audio : Français, Espagnol, Espagnol, Allemand et Italien
- Sous-titres : Anglais (sourds et malentendants), Français, Allemand, Arabe, Danois, Espagnol, Finnois, Hindi, Islandais, Italien, Néerlandais, Norvégien, Portugais, Suédois et Turc
- Durée du film : 1 h 28

FICHE TECHNIQUE FILM

- Titre original : Roger Corman’s Death Race 2050
- Réalisateur : G.J. Echternkamp
- Scénariste : Matt Yamashita, G.J. Echternkamp
- Interprètes : Manu Bennett, Malcolm McDowell, Marci Miller, Folake Olowofoyeku, Anessa Ramsey, Yancy Butler, Shanna Olson, D.C. Douglas
- Montage : G.J. Echternkamp
- Producteur : Roger Corman, Luis Llosa pour Universal 1440 Entertainment, New Horizons Picture
- Distributeur : Universal Pictures Video

LIENS

- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

La course à la mort 2050


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