Resident Evil - Chapitre final : La critique

Date : 22 / 01 / 2017 à 15h00
Sources :

Unification


Inutile de dire que le volet final de la saga cinématographique adaptée de jeux vidéo la plus lucrative de tous les temps, et aussi décriée par nombre de personnes, était attendu. Et bien, les mauvaises langues continueront sans doute de déblatérer, mais Paul W.S. Anderson livre avec son dernier opus, Resident Evil : Chapitre final, peut-être le meilleur film de la série et surtout une œuvre qui ne prend pas les spectateurs pour des imbéciles, ce qui fait vraiment plaisir à voir.

Le film s’éloigne quelque peu de l’horreur, préférant lorgner vers de l’action débridée et des séquences franchement dantesques, épiques et grandioses. Quelques passages feront sursauter et mettront mal à l’aise, surtout dans une seconde partie plus intimiste permettant aux survivants de, notamment, croiser le chemin d’un J’avo bien énervé et tout en dents.

Les détracteurs, dont je fais partie, ont toujours trouvé que le bestiaire était un peu pauvre dans les différents films au vu de ce que l’on trouve dans les divers jeux vidéo. Cette fois-ci, ce dernier s’étoffe et outre le j’avo suscité et les zombies variés, dont un déviant de Las Plagas, on peut y découvrir des cerbères bien méchants et surtout une magnifique chimère volante inédite et monstrueuse qui offre une introduction plus que musclée.

Paul W.S. Anderson, en accord avec Capcom et les créateurs de la série de jeux vidéo, a développé un arc Resident Evil bien a lui, mettant à l’honneur un personnage féminin très fort qui a l’issue des 6 films fait partie des femmes fortes de la cinématographie mondiale de genre.

Après avoir scénarisé les 6 volets, dont 4 qu’il a réalisé, Paul W.S. Anderson réussit le tour de force de boucler avec brio son histoire. Il revient tout au long de son dernier opus sur les autres œuvres de la série grâce à de courts flashbacks permettant de lier tous les éléments entre eux et de retracer le trajet mortel d’un Virus T, fleuron viral d’Umbrella Corporation.

Non seulement, il éclaire sa saga d’une nouvelle façon, donnant une furieuse envie de revoir tous les volets d’affiler pour profiter au mieux de ses révélations, mais il apporte une divulgation fracassante quasiment impossible à voir venir donnant une nouvelle force à son œuvre.

Les jeux Resident Evil ont régulièrement mis à l’honneur des personnages féminins forts. Paul W.S. Anderson a su reprendre certains de ces derniers, Jill Valentine, Ada Wong et Claire Redfield et les a ajoutées à son omniprésente Alice. Dans son volet final, il enfonce encore le clou et c’est clairement une ode aux femmes qu’il offre dans un final explosif mettant vraiment ces dernières à l’honneur.

Le long métrage monte encore en catégorie offrant aussi bien des séquences en plein air imposantes que des passages en huis clos saisissants.

C’est aussi à une course contre la montre à laquelle on assiste puisque le reste de l’humanité n’a que 48 heures de survie avant l’extinction complète, et rassurez-vous ce chiffre est parfaitement expliqué et « logique ». Seule Alice peut essayer d’empêcher cela en retournant là où tout à commencé, le Hive.

Les effets spéciaux sont vraiment très bien faits, mais il faut saluer le travail remarquable des décorateurs qui ont reconstitué un Hive vieux de 10 ans et dégradé donnant parfois l’impression de voir quelques scènes du premier film se dérouler devant nos yeux.

Ces décors réinventés révèlent eux aussi des surprises et permettent à une scène emblématique du premier volet de reprendre vie d’une façon magistrale et de donner réellement l’impression d’une boucle s’achevant sur un univers similaire mais bien différent.

Avec une réalisation vraiment inspirée de Paul W.S. Anderson et une photographie impeccable de Glen MacPherson, il faut souligner la qualité du montage de Doobie White permettant de maintenir une tension constante jusqu’à un final faisant bien plaisir.

Les acteurs sont tous formidables. Les amateurs apprécieront de retrouver une Ali Larter / Claire Redfield plus humaine et un Shawn Roberts / Albert Wesker aussi monolithique et inquiétant. Mais ce dernier se fait clairement voler la vedette par un Iain Glen / Dr. Isaacs qui refait une apparition plus que remarquée (hé oui, dans les Resident Evil, les morts ne le restent jamais longtemps).

Quant à Milla Jovovich / Alice, elle est tout simplement impressionnante. Il faut avouer qu’on a un peu de mal à croire qu’elle n’a plus ses pouvoirs tant ses actions paraissent inhumaine, mais la comédienne est vraiment investie et franchement, la voir dézinguer du zombie à tour de bras est vraiment plaisant à voir.

Resident Evil : Chapitre final est un très bon film, peut-être bien le meilleur de la série tant son scénario permet de relier tous les opus entre eux, tout en réservant des révélations imprévues. Paul W.S. Anderson réussit même à éviter cette surenchère lassante des mises à mort des boss de fin de niveau pour faire quelque chose de plus malin et inventif.

Avec une Milla Jovovich au top de son personnage, et une histoire d’apocalypse s’étendant sur 6 films, ce qui n’a jamais été réalisé, Resident Evil - Chapitre final clôt une série cinématographique qui restera très longtemps dans les anales du genre.

En tant que fan des jeux vidéo, des novélisations et des films, je suis ravie d’un tel volet final qui ne me déçoit pas d’avoir passé autant de temps en compagnie d’Alice tout en m’offrant un récit de science-fiction horrifique fort bien conclut.

Mortel et Brillant.

SYNOPSIS

Alice, seule survivante de la bataille de Washington contre les zombies, doit retourner à l’endroit où le cauchemar a débuté : le Hive à Raccoon City. C’est là, qu’Umbrella Corporation a regroupé ses forces pour mener un assaut final contre les survivants de l’apocalypse.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 47
- Titre original : Resident Evil : The Final Chapter
- Date de sortie : 25/01/2017
- Réalisateur : Paul W.S. Anderson
- Scénariste : Paul W.S. Anderson
- Interprètes : Milla Jovovich, Ali Larter, Iain Glen, Shawn Roberts, Ruby Rose, Eoin Macken, William Levy, Fraser James
- Photographie : Glen MacPherson
- Montage : Doobie White
- Musique : Paul Haslinger
- Costumes : Reza Levy
- Décors : Edward Thomas
- Producteur : Jeremy Bolt, Paul W.S. Anderson, Alexander Dostal, Robert Kulzer pour Constantin Film Produktion GmbH, Impact Pictures, Davis Films, Capcom Entertainment, Capcom Company
- Distributeur : Metropolitan FilmExport

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Resident Evil : Chapitre final



Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.



 Charte des commentaires 


Apolonia, Apolonia : La critique
La flamme verte : La critique
Paternel : La critique
L’Affaire Abel Trem : La critique
L’Antilope d’or, la renarde et le lièvre : La (...)
Jeux Vidéos - Bandes Annonces : 29 mars 2024
Star Trek - Section 31 : Une première image et une info (...)
Les Chroniques de Spiderwick : Une nouvelle bande annonce de la (...)
Invincible : Critique 2.07 Je n’ai pas l’intention de (...)
The Walking Dead - The Ones Who Live : La critique des deux (...)
The Good Daughter : Jessica Biel héroïne d’une nouvelle (...)
24 heures à New-York [VOD] : La critique
Nine Perfect Strangers : Le retour de Nicole Kidman et (...)
Dr. Odyssey : Joshua Jackson prêt à jouer au docteur avec Ryan (...)
Batman & Robin : La critique de Dynamic Duo Tome (...)