Emerald City : Review 1.01 The Beast Forever – 1.02 Prison of the Abject

Date : 10 / 01 / 2017 à 13h15
Sources :

Unification


Quelle drôle d’idée de la part de la chaîne NBC de réadapter Le Magicien d’Oz. En plus d’être une œuvre majeure de l’histoire du 7ème art, le film original est sans doute l’un des films les plus aimés du public et qui aura conquis le cœur de plusieurs générations de spectateurs. Emerald City est une réappropriation de tous les archétypes qui définissent le monde Oz tel que le connaît le grand public, mais dans un contexte plus adulte... Plus Games of Thrones pourrait-on dire de manière simplificatrice.

On retrouve donc Dorothy du Kansas qui n’est plus la jeune fille ingénue de la version originale, mais une infirmière. Alors qu’elle tente de se réfugier dans une voiture de police pour se mettre à l’abri d’une tornade, celle-ci la transporte dans le monde merveilleux d’Oz. En atterrissant, la voiture percute et tue l’une des sorcières cardinales. Cette mort, qui fait évidemment référence au film original, va être le point de départ de nombreux événements dont on a du mal à comprendre le sens arrivé à la fin de l’épisode. En effet, Dorothy est considérée par le Magicien d’Oz comme une Bête Éternelle dont il faut à tout prix se débarrasser. Alors qu’il a interdit l’usage de la magie dans la Cité d’Émeraude, il convoque les sorcières du Nord et de l’Ouest pour organiser les funérailles de leur sœur. Les dialogues pour le moins abscons ne permettent pas vraiment de comprendre les enjeux et la mythologie de l’univers, ce qui est quand même assez problématique pour inciter le public à adhérer à la série.

Toutes les scènes se déroulant en compagnie du Magicien sont clairement les plus faibles de l’intrigue. Ce dernier est pourtant joué par le talentueux Vincent O’Donofrio dont la performance peine ici à convaincre. Le pauvre n’est pas vraiment aidé par des situations incongrues, où il est question par exemple de prêtresses qui lui sont offertes par la sorcière Glenda et qui doivent garder leur chasteté sans qu’on comprenne vraiment pourquoi.

La quête de Dorothy, qui finit par rencontrer celui qui semble s’apparenter à l’épouvantail du récit original, est beaucoup plus intéressante à suivre, et ce, grâce aux clins d’oeil ou réinterprétations du récit original. Elle suit donc le fameux chemin jaune, sauf que celui-ci est en fait constitué de pollen d’opium (drôle d’idée d’ailleurs). Les rencontres et les péripéties auxquelles elle va avoir affaire se laissent suivre, même si elles n’ont rien d’exceptionnel non plus.

Le problème majeur de la série est que dès qu’elle s’éloigne ne serait-ce que quelque peu de ce que nous connaissons et qu’elle propose quelques innovations, de nombreuses faiblesses d’écriture apparaissent et nuisent même à la cohérence de l’univers. Ceci ne peut qu’inquiéter pour une série qui pourrait comporter plusieurs saisons en cas de succès.

Tout n’est pourtant pas à jeter. Les effets spéciaux sont très réussis et subliment parfaitement les décors grandioses qui font honneur à l’univers créé par L. Frank Baum. À une ou deux fautes de goût près, comme les armures des soldats, les costumes des personnages ont un design plutôt bien trouvé. Cela n’est malheureusement pas suffisant pour nous convaincre de suivre la série. Arrivera-t-elle à trouver son public ? Avec seulement 4,7 millions de curieux lors de sa diffusion aux États-Unis, Emerald City n’a pas vraiment séduit et sans même parler de renouvellement pour une nouvelle saison, elle semble déjà en danger pour le reste de sa diffusion.

EPISODES

- Episode : 1.01 -102
- Titres  : The Beast Forever – Prison of the Abject
- Réalisateur : Tarsem Singh
- Scénaristes : histoire écrite par Matthew Arnold and Josh Friedman et scénarisée pour la télévision par Josh Friedman and Matthew Arnold

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