La grande muraille : La critique

Date : 10 / 01 / 2017 à 15h00
Sources :

Unification


La grande muraille est un formidable et impressionnant film de fantasy. De fantasy plutôt classique qui s’éloigne de la fantasy chinoise connue en occident grâce au très bon Tigre et dragon d’Ang Lee.

Le scénario présente une grande muraille issue d’une légende dans laquelle sa construction a été faite pour lutter contre des hordes de monstres déferlant sur la Chine tous les 60 ans. Un mercenaire occidental, essayant de s’approprier de la poudre noire, va se retrouver au milieu des combats et se découvrir une véritable raison de vivre et de se battre.

On retrouve tous les éléments classiques de fantasy : quête de rédemption, monstres, intrigues, différentes factions codifiées, instants de bravoure, armes improbables et deus ex machina. Seule la magie manque à l’appel, mais elle est remplacée par une technologie très inventive.

C’est le grand réalisateur Zhang Yimou qui est aux commandes et ce dernier sait vraiment faire des films marquants. Ainsi, l’originalité des scènes se couple avec une maîtrise de la mise en scène éblouissante.

De plus, les costumes, dont des armures magnifiques, accessoires et décors sont tout simplement somptueux. On en prend vraiment plein les yeux et ces bataillons de combattants chamarrés dont la couleur et l’animal totem définissent les capacités (rouge et aigle pour les archers, pourpre et cerf pour les cavaliers, noir et ours pour les fantassins, jaune et tigre pour les créateurs et servants des machines lourdes et bleu et grue pour les voltigeuses) sont sublimes à regarder évoluer dans un ballet hallucinant et codifié de plusieurs centaines de figurants.

Les monstres, TaoTei, sont extrêmement bien réussis et possèdent une beauté propre qui en fait des créatures impressionnantes. Les gros plans permettent d’ailleurs d’apprécier les détails qui leur donnent une existence aussi puissante.

On pourrait reprocher à un film au visuel aussi chinois de mettre autant à l’honneur des acteurs américains, mais la galerie de gradés et de lettrés asiatiques est impressionnante et la jeune femme, qui en est l’un des éléments les plus puissants, est captivante et plus que convaincante.

Il faut d’ailleurs souligner le rôle majeur donné aux femmes, ces dernières se retrouvant en première ligne, ce qui leur permet d’offrir des séquences de bravoure hallucinantes et souvent létales.

Matt Damon est très bon dans son personnage d’homme ne jurant que par l’argent et qui décide de participer à ce surprenant combat pour sauver l’humanité.

Il est accompagné de deux autres acteurs occidentaux, Pedro Pascal en compagnon sans foi ni loi et Willem Dafoe en prisonnier de la grande muraille depuis des années, qui a heureusement appris l’anglais à certains chinois. Le film se déroule dans ces deux langues et le passage de l’une à l’autre est bien géré.

Du côté chinois, le casting est franchement 5 étoiles et permet de retrouver les meilleurs acteurs actuels dont un Andy Lau formidable en stratège en chef.

Mais c’est Jing Tian qui capte l’attention. Cette dernière a non seulement une grande présence, mais son personnage ne prête jamais au rire et, tout comme ses soldats, on la suit avec une grande attention dans ses pérégrinations parfois mortelles.

D’ailleurs, le sang coule à flot dans le long métrage, tant humain que bestial. Les séquences épiques ne sont pas en reste et entre une première bataille coupant le souffle et un final dantesque, les moments héroïques ne manquent pas, éblouissent tour à tour et rappellent parfois l’assaut du fort du film de science-fiction Starship Troopers.

Et pour apprécier au mieux l’histoire, qu’un certain Max Brooks, l’auteur du roman World War Z a co-écrit, il faut rentrer dans le jeu d’une Chine médiévale fantastique dans laquelle la magie est absente, mais les monstres de cauchemar bien vivants.

La grande muraille est une œuvre incroyable et d’une délicatesse visuelle touchant au sublime. L’action omniprésente n’empêche pas des passages plus calmes, mais tout aussi prenants. Les armures étincelantes, les créatures démentes, et cette grande muraille écrasantes permettent au film de s’élever vraiment très haut. Avec un casting plus que solide et un Zhang Yimou au sommet de son art, c’est à un voyage fabuleux, dans une contrée à la fois proche et différente des images d’Épinal que l’on se fait de la Chine ancienne, que le spectateur est convié.

Ce serait dommage de refuser une telle invitation d’autant que sur grand écran, au son des tambours vibrants, c’est de la grande fantasy qui s’offre à nous.

Splendide et grandiose.

SYNOPSIS

Entre le courage et l’effroi, l’humanité et la monstruosité, il existe une frontière qui ne doit en aucun cas céder. William Garin, un mercenaire emprisonné dans les geôles de la Grande Muraille de Chine, découvre la fonction secrète de la plus colossale des merveilles du monde. L’édifice tremble sous les attaques incessantes de créatures monstrueuses, dont l’acharnement n’a d’égal que leur soif d’anéantir l’espèce humaine dans sa totalité. Il rejoint alors ses geôliers, une faction d’élite de l’armée chinoise, dans un ultime affrontement pour la survie de l’humanité. C’est en combattant cette force incommensurable qu’il trouvera sa véritable vocation : l’héroïsme.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 44
- Titre original : The Great Wall
- Date de sortie : 11/01/2017
- Réalisateur : Zhang Yimou
- Scénariste : Edward Zwick, Marshall Herskovitz, Tony Gilroy, Max Brooks, Carlo Bernard, Doug Miro
- Interprètes : Matt Damon, Jing Tian, Pedro Pascal, Willem Dafoe, Zhang Hanyu, Lu Han, Andy Lau, Numan Acar
- Photographie : Stuart Dryburgh, Zhao Xiaoding
- Montage : Mary Jo Markey, Craig Wood
- Musique : Ramin Djawadi
- Costumes : Mayes C. Rubeo
- Décors : John Myhre
- Producteur : Thomas Tull, Jon Jashni, Charles Roven, Alex Gartner, Edward Zwick, Marshall Herskovitz, Peter Loehr pour Atlas Entertainment, Legendary East Ltd., Legendary Pictures

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

La grande muraille



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