PIFFF 2016 : Jour 6

Date : 15 / 12 / 2016 à 10h00
Sources :

Unification


Ca y est ! Le PIFFF version 2016 vient de fermer ses portes et force est de constater que cette sixième édition était exceptionnelle !

Pour cette nouvelle édition, le festival a enregistré une fréquentation en hausse, cumulant 9 000 entrées.

1 film, un documentaire, sur 23 et 5 courts métrages, qui étaient drôles, sur 22 projetés n’avaient aucun mort, ce qui en fait une édition particulièrement saignante dont les deux séances de courts métrage et 6 longs métrages étaient interdit aux moins de 16 ans.

La journée s’est finie en apothéose sur la remise des prix, la rediffusion des courts métrages primés, le prix du public pour la session internationale et celui du jury pour celle française.

C’était vraiment une édition passionnante pour laquelle j’ai eu de nombreux coups de cœur entre les séances d’ouverture et de clôture qui étaient des films extraordinaires, quelques films en compétition comme le très bon I am Not a Serial Killer, le déjanté The Greasly Strangler, l’original Prevenge ou le très réussi Sam was Here et les films de rétrospective permettant notamment de revoir du John Carpenter, David Lynch ou Dario Argento. Et bien sûr, quelques œuvres marquantes comme le très drôle The Mermaid et le magnifique Keeper of Darkness.

Cette programmation était d’autant plus exceptionnelle que le festival, n’ayant aucune subvention de la ville de Paris ou de la région Ile-de-France, a failli ne pas avoir lieu.

C’est grâce à une souscription en crowfunding que l’évènement a pu voir le jour et cette participation sera sans doute de nouveau demandée pour une édition 2017 dont la programmation à venir, sans nul doute à la hauteur des éditions précédentes, fait déjà saliver par avance.

Vive le cinéma de genre qui non seulement permet de voir des œuvres différentes et originales, mais fait souvent passer de meilleurs moments que devant un grand nombre de films actuels calibrés, policé et sans âme.

Merci aux organisateurs du festival, Gérard Cohen, Cyril Despontin et Fausto Fasulo, aux responsables techniques, Xavier Colon et Etienne Rappeneau, aux diffuseurs, éditeurs et vendeurs des films présentés et à la quinzaine de bénévoles très agréables qui ont donné l’impression de se retrouver en famille.

Merci à Blanche Aurore Duault et Nathalie Iund de l’agence Miam, les attachées de presse qui ont fait un travail formidable et ont permis à Unification d’être accrédité.

Longue vie au PIFFF et à l’année prochaine.

21h30 : PALMARÈS

ŒIL D’OR - LES PRIX DU PUBLIC :
Depuis 2013, le PIFFF a choisi de donner une place souveraine à ses spectateurs, seuls et uniques juges de la compétition. Ainsi, le public, nombreux et enthousiaste, a désigné les lauréats de cette 6ème édition.

  • ŒIL D’OR - Long-métrage : Grave, réalisé par Julia Ducournau (France - 2016) Première année d’école vétérinaire pour Justine, une étudiante végétarienne qui va subir un bizutage violent et développer un appétit aussi soudain que vorace pour la viande fraîche... et humaine. Le film est distribué par Wild Bunch Distribution et sortira en salles le 27 mars 2017.
  • ŒIL D’OR - Court-métrage français : Popsy, réalisé par Julien Homsy (France - 2016) Julien Homsy était présent pour recevoir son prix. Dans cette adaptation d’une histoire courte de Stephen King, l’addiction au poker conduit à des méthodes de remboursement très risquées...
  • ŒIL D’OR - Court-métrage international : Curve, réalisé par Tim Egan (Australie - 2016) Une jeune fille se réveille au sommet d’une surface lisse surplombant un abîme. Aucune prise, elle doit survivre.

PRIX DU JURY DU COURT-METRAGE FRANÇAIS
Le jury de la compétition française de courts-métrages est composé de Stephane Debac (acteur), Michel Koch (directeur artistique, concept artist), Xavier Jamaux (musicien), Tom Kan (graphiste, directeur artistique) et Olivier Afonso (responsable effets spéciaux, chef maquilleur, réalisateur, scénariste).
La sélection a été faite par R-One Chaffiot

  • PRIX DU JURY DU MEILLEUR COURT-MÉTRAGE FRANÇAIS : Margaux, réalisé par Joséphine Hopkins, Rémy Barbe et Joseph Bouquin (France - 2016) Les trois réalisateurs étaient présents pour recevoir leur prix. Margaux, une jeune fille de 15 ans, découvre son pouvoir de séduction et tente de fuir une créature monstrueuse qui hante son quotidien.
  • MENTION SPECIALE DU JURY COURT-METRAGES : VARDØGER, réalisé par Ludovic De Gaillande (France - 2016) Alors que plusieurs meurtres ensanglantent Paris, un photographe allemand, de retour dans la capitale après plusieurs voyages à l’étranger, devient la proie d’une présence invisible...

PRIX DU JURY CINÉ+ FRISSON :
Le jury Ciné+ Frisson était composé de Myriam Hacène (directrice générale) et Christophe Commeres (directeur adjoint).

  • PRIX SPÉCIAL CINÉ+ FRISSON - Long-métrage : Grave, réalisé par Julia Ducournau (France - 2016) Première année d’école vétérinaire pour Justine, une étudiante végétarienne qui va subir un bizutage violent et développer un appétit aussi soudain que vorace pour la viande fraîche... et humaine. Le film est distribué par Wild Bunch Distribution et sortira en salles le 27 mars 2017. Julia Ducournau était présente pour recevoir son prix. (La chaîne offre une campagne de promotion sur les antennes de Ciné+ (25 diffusions) à l’occasion de sa sortie en salles.)
  • PRIX SPÉCIAL CINÉ+ FRISSON - Court-métrage : Dénominateur commun, réalisé par Quentin Lecocq (France - 2016) Ted est un glandeur qui gagne sa vie en testant des médicaments. Une pilule révolutionnaire va le révéler à lui-même. (Le film primé est acheté pour une diffusion sur les antennes de Ciné+ Frisson.)
14h00 : KEEPER OF DARKNESS

Un truand devient une star du Net grâce au succès viral d’une vidéo dans laquelle il pratique un spectaculaire exorcisme. Alors qu’il affronte une entité maléfique, une journaliste mène l’enquête.

Avis : Ce film hongkongais est tout simplement incroyable et formidable. Non seulement les séquences d’action sont impressionnantes et les exorcismes extrêmement bien faits, mais la magnifique histoire d’amour qui en est le cœur est sublime.

Un exorciste peu causant, ami de malfrats va se retrouver l’objet de l’attention à la fois d’une jeune journaliste en quête d’un scoop et d’un fantôme qui veut se venger de celui qui l’a tué.

Une situation rendue encore plus délicate par le fait que les principales relations humaines que noue le héros sont avec des fantômes, âmes en peine de personnes morte tragiquement.

C’est d’ailleurs aussi cette vision du monde des morts, différente de la nôtre, qui est fort intéressante à découvrir. D’autant que les effets spéciaux sont à la hauteur et offrent des images saisissantes.

De plus, cette imposante ville de Hongkong est impressionnante et contribue pour beaucoup à l’atmosphère du film.

Les acteurs sont tous formidables, le réalisateur Nick Cheung impeccable en tête, et chacun d’entre eux permettent de faire croire à cette histoire originale qui hantera longtemps le spectateur conquis.

Keeper of Darkness est un film magnifique à voir absolument, surtout si on aime le cinéma asiatique. Intelligent, magnifique visuellement et d’un romantisme poignant, c’est l’une des meilleures œuvres asiatiques que j’ai vue ces dernières années d’un Nick Cheung vraiment inspiré.


16h30 : OPERA

Une chanteuse d’opéra engagée pour les besoins d’une reprise de Macbeth est harcelée par un fan dérangé qui massacre son entourage.

Le film est projeté en présence du réalisateur Dario Argento. Vous pouvez trouver ci-dessous sa présentation du film :


Avis : Opera est un film sur lequel il semble planer une malédiction, tout comme sur l’opéra de Macbeth qui se retrouve au cœur du long métrage.

En effet, arrivé sur les quais de la gare dans la ville où avait lieu le tournage, le réalisateur Dario Argento est tombé et s’est cassé des côtes. Puis l’acteur principal est tombé et s’est cassé la jambe... Le film a été émaillé d’incidents plus ou moins perturbants et est sorti dans une version tronquée que le réalisateur n’a pas validée, mais qui a néanmoins été diffusée en salle.

Il aura donc fallu attendre 2016, 30 après sa sortie, pour découvrir la véritable œuvre de Dario Argento.

On y découvre une jeune cantatrice qui va se retrouver au-devant de la scène est qui est harcelée par un étrange stalker tuant des personnes de son entourage. Un jeu du chat et de la souris éprouvant duquel la jeune héroïne tente de se sortir jusqu’à un final anxiogène et éprouvant.

C’est une des grandes œuvres du réalisateur italien, permettant de prendre la mesure de son grand talent de metteur en scène, dont la très belle version restaurée devrait ravir les amateurs.

Le film sortira en DVD et Blu-Ray en 2017 chez Le Chat Qui Fume.


20h30 : SAFE NEIGHBORHOOD

À l’approche de Noël, une baby-sitter et le jeune garçon de douze ans qu’elle garde vont être confrontés à de vils intrus. Loin de se démonter, les deux jeunes vont donner du fil à retordre à leurs invités…

Avis : Attention, film très méchant et complètement jubilatoire. À vrai dire, ce n’est pas étonnant qu’il soit australien, car ces derniers n’hésitent pas à mettre en scène des histoires dans lesquelles des enfants et des jeunes gens s’en prennent plein la figure. Avec un humour noir bien senti et des répliques acerbes à souhait, le récit fait passer un délicieux moment.

Le long métrage fait référence à Maman, j’ai raté l’avion pour mieux à la fois le dévoyer et l’utiliser à mauvais escient.

Les jeunes acteurs sont formidables, surtout le duo baby-sitter / enfant dont elle s’occupe. Et les rebondissements qui s’abattent sur ces derniers devraient en surprendre plus d’un.

On rit donc beaucoup et le sang coule aussi régulièrement dans ce long métrage original et malin se déroulant en pleine fêtes de Noël.

Une très bonne surprise pour un film qui ne devrait pas sortir en salle. Par contre si vous avez l’occasion de le voir, en festival ou en DVD/Blu Ray, n’hésitez pas. Vous ne serez vraiment pas déçu…

Ce dimanche 11 décembre était la dernière journée du PIFFF dont le millésime 2016 s’est révélé un cru exceptionnel et a fini sur un film incroyable.

Esprits, psychopathes, enfants étaient les mots-clés de cette dernière journée.

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