50 : La critique

Date : 13 / 12 / 2016 à 08h30
Sources :

Unification France


50

  • Scénario : Remi Guerin
  • Dessin : Alexis Sentenac
  • Editeur : Glénat
  • Collection : Flesh & Bones
  • Genres : Thriller/Policier
  • Date de sortie : 12 octobre 2016
  • Nombre de pages : 128
  • ISBN : 9782344010099
  • Format : 168 x 244 mm
  • Fasconage : souple
  • Prix : 14.95 €

Découvrez les premières planches

Aux États-Unis, une unité spéciale du FBI a pour mission de référencer, classer et traquer les pires serial killers du pays. Mais certains ne répondent à aucun schéma, ne correspondent à aucun profil, ils sont pour ainsi dire insaisissables. Ces « supects zéros » sont au nombre de 50. Le plus redoutable de tous, le Chat de Schrödinger, décide de lancer un défi au FBI en donnant lui-aussi la chasse aux 50. Les règles du jeu sont simples : si la police les trouve avant lui, il donnera un indice permettant de l’approcher. En revanche, si les enquêteurs arrivent trop tard, il tuera l’un d’eux ou l’un de leurs proches, sans sommation...

Rythmé par la voix-off du meurtrier traqué, 50 est un thriller policier aussi haletant qu’un film de David Fincher, qui nous plonge aux sources du mal...

Décryptage
Lyse "easy" O’Leary est profiler dans une unité spéciale du FBI et en plus du menu fretin, est spécialisée dans la traque des serial-killers. Son unité trouve enfin l’antre de Gray, un tueur sanguinaire recherché depuis longtemps et de fil en aiguille vont découvrir les "suspects zéros," au nombre de 50 qui ne répondent à aucun critères connus pour les appréhender. "Le Chat de Schrödinger," propose au FBI de les aider à les attraper tous.

Avec une telle histoire, on ne peut s’empêcher de penser à la série télé The Blacklist dans laquelle le méchant Reddington propose au FBI d’utiliser ses réseaux et compétences pour éradiquer la liste noire des criminels et terroristes du FBI. Mais les clins d’œil et les références sont multiples et principalement à l’œuvre de David Fincher au cinéma comme Seven pour son thème, mais aussi à Zodiac, son thriller de 2007 qui traite du tueur en série appelé le tueur du Zodiaque qui a frappé à San Francisco dans les années 60 et 70. Le nom du bar est aussi très éloquent…

Dès les premières pages, on sait que l’histoire se terminera mal. En effet, la BD commence par la fin, sur 5 pages, elle nous montre la conclusion enneigée de l’histoire pour nous plonger ensuite 18 mois plus tôt. Autre originalité, le tueur s’adresse de temps en temps à l’héroïne à travers une voix off. Le récit étouffant se développe sous nos yeux sans laisser le temps de reprendre son souffle. En effet les rebondissements sont nombreux et le rythme très soutenu. Le deal passé par le tueur met l’équipe en grand danger. Les ficelles peut-être trop éculées pourraient rendre le récit trop facile à comprendre, mais n’est-ce pas là, avec cette introduction assurément ouverte, une volonté assumée des auteurs pour se concentrer sur les personnages ?

Le crayonné noir & blanc du dessin est dynamique et rend à merveille cette ambiance glauque et sinistre de l’histoire. Certaines cases montrent une horreur ou une violence extrême, mais pas inutile, elles sont toujours là pour servir l’histoire. La tension est palpable tout le long des 120 pages de l’histoire, qui sont complétées par un carnet de 5 pages de croquis de couvertures alternatives. Les dessins plongent parfaitement dans cette ambiance stressante et glauque de l’histoire.

Les éditions Glénat Comics proposent depuis quelque temps maintenant des histoires de très bonne qualité, mais la collection Flesh & Bones propose des récits plus polars ou thrillers d’horreur. Des histoires one-shot toujours en noir et blanc dans un format spécial à la couverture souple, on sait en ouvrant un de ces volumes que l’on pénètre dans un univers spécial. Et ce 50 ne déroge pas à la règle.


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