Mademoiselle : La critique

Date : 28 / 10 / 2016 à 11h30
Sources :

Unification


L’intrigue de Mademoiselle se déroule en Corée, pendant les années 30 alors qu’elle est occupée par les Japonais. Lorsque le film débute, nous découvrons l’arnaque mise en place par deux truands pour ravir la richesse d’une jeune héritière. Cependant, ce qui devait être qu’une simple arnaque se voit perturber par la puissance des sentiments qui va naître entre l’arnaqueuse engagée comme servante et sa victime.

Pour apprécier Mademoiselle à sa juste valeur, il est essentiel de ne pas trop en dire sur le contenu de son intrigue riche en rebondissements et en retournements de situation. Ceux qui connaissent les films de Park Chan-Wook savent à quel point la manipulation des protagonistes et du spectateur est un élément clef de son cinéma. Préparez-vous donc encore une fois à être très surpris.

Comme toujours chez le cinéaste coréen, le grotesque et le sordide côtoie le sublime dans un mélange qui ne dénature en rien nature du récit et l’enrichit au contraire d’une pointe d’originalité. Le film est très beau et s’accompagne d’une mise en scène très travaillée qui met en valeur tous les éléments du récit. Que ce soit la musique, les décors, les costumes ou le jeu des acteurs, tout est sublimé et agencé manière très harmonieuse et agréable pour les spectateurs.

Mademoiselle est une occasion pour le cinéaste d’utiliser son talent pour montrer tous les éléments qui constituent la naissance d’une passion amoureuse. Ce sont clairement l’érotisme des regards et des situations qui procureront le plus d’effet sur les spectateurs. Les corps mis à nus sont montrés de manière un peu trop clinique et l’acte amoureux paraît un peu trop mécanique ou chorégraphié. Pour être clair, on ne retrouve pas la vérité des scènes de sexe de La vie d’Adèle.

Le film dure plus de deux heures et il faut bien avouer que pris par l’intrigue, je n’ai pas vu le temps passer. À un moment crucial du récit où je pensais que tout avait été dit, le film redémarre d’une façon brillante et totalement inattendue jusqu’à une conclusion féministe et politique (la réconciliation entre le Japon et la Corée) très satisfaisante.

Si Mademoiselle reste un film globalement très réussi, j’espérais y voir davantage d’audace et de fulgurances de la part de Park Chan-Wook. J’ai trouvé le film un peu trop sage et je n’ai pas ressenti d’émotions aussi fortes que dans la plupart de ses précédentes œuvres. Cela reste néanmoins un film indispensable à voir pour tous les fans du cinéaste ou pour ceux qui veulent tout simplement voir une œuvre de qualité au cinéma.


SYNOPSIS

Corée. Années 30, pendant la colonisation japonaise. Une jeune femme (Sookee) est engagée comme servante d’une riche japonaise (Hideko), vivant recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Mais Sookee a un secret. Avec l’aide d’un escroc se faisant passer pour un comte japonais, ils ont d’autres plans pour Hideko…

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 2h25
- Date de sortie : 01/11/2016
- Réalisateur : Park Chan-Wook
- Scénaristes : Park Chan-Wook d’après l’oeuvre de Sarah Waters
- Acteurs : Kim Min-Hee, Kim Tae-Ri, Jung-Woo Ha, Jin-Woong Cho, Kim Hae-Sook, Sori Moon
- Photographie : Chung-Hoon Chung
- Montage : Kim Sang-Bum
- Décors : Ryu Seong-Hee
- Costumes : Ryu Seong-Hee
- Musique : Cho Young-Wuk
- Producteur : Park Chan-Wook, Syd Lim
- Distributeur : The Jokers, Bac Films

LIENS

- ALLOCINÉ
- IDMB

PORTFOLIO

Mademoiselle



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