FFAST 2016 : La programmation complète

Date : 11 / 10 / 2016 à 08h20
Sources :

Unification


Le Festival du Film d’Asie du Sud Transgressif revient pour une quatrième édition du 18 au 24 octobre 2016 avec une nuit Shahrukh Khan le 21 octobre.
L’inauguration de cette édition 2016 aura lieu le 18 octobre au cinéma l’Arlequin (76 rue de Rennes – 75006 Paris).
Le reste des projections auront lieu au cinéma Reflet-Médicis (3 rue Champollion – 75003 Paris).

C’est une belle édition que nous annonce le FFAST permettant de mettre à l’honneur le cinéma parallèle et d’auteur des pays du sous-continent indien d’Asie du Sud-Est.

Entre la fresque épique, Gangs of Wasseypur, le très noir et violent Psycho Raman, des courts et des longs métrages et deux focus sur le Bengladesh et sur la migration, cette édition va parler de thématiques fortes.

Et pour ceux qui déplorent que l’on n’y trouve pas de films dansants et colorés, nous avons la possibilité de passer la nuit avec la méga-star indienne du cinéma Boolywoodien, Shahrukh Khan, qui maintiendra dans le public une attention constante jusqu’à 6 heures du matin.

On trouve 5 films en compétition, des courts métrages, des documentaires, un focus sur le Bengladesh ainsi qu’une nuit dédiée au célèbre acteur indien Shahrukh Khan.
La plupart des projections seront suivies par une rencontre avec le réalisateur ou d’une session de question-réponses avec des spécialistes de ce type de cinéma.

Film d’ouverture : Aligarh de Hansal Mehta (1h58, Inde)
Film biographique, Aligarh raconte l’histoire de Shrinivas Ramchandra, enseignant à l’Aligarh Muslim University et limogé de son poste suite à des accusations d’homosexualité.

Film de clôture : Joker de Raju Murugan (2h57, Inde)
Mannar, un villageois, qui se déclare lui-même comme président indien, proteste contre les absurdités du gouvernement. Lors d’un procès, il révèle son passé. Quand tout le monde le voit comme le Joker, le public est interpellé.


Cette année encore le FFAST organise des séances en Ile-de-France. Deux films seront projetés au Blanc-Mesnil les samedi 22 et dimanche 23 octobre au cinéma Louis Daquin (11 Avenue de la République, 93150 Le Blanc-Mesnil).

  • Psycho Raman le samedi 22 octobre à 20h30
  • Television en présence du réalisateur Mostofa Farooki le dimanche 23 octobre à 17h30

Voici ci-dessous le programme complet des projections à venir.

- SITE OFFICIEL
- SITE FACEBOOK

TARIFS

  • Soirée d’inauguration : 10 euros
  • Soirée de clôture : 8 euros
  • Prix d’une place, tarif unique : 7 euros
  • Tarif étudiant : 5euros
  • Pass FFAST : 25 euros pour 5 films
  • Nuit FFAST : 15 euros

Carte UGC illimitée acceptée.

FILMS EN COMPÉTITION

  • Psycho Raman de Anurag Kashyap (2h07, Inde) À Mumbai un psychopathe rôde, convaincu d’être le successeur d’un célèbre tueur en série des années 1960. Sa folie l’amène à croiser, au gré des dédales sombres et humides de la mégalopole, la route d’un jeune inspecteur aussi brillant qu’instable. Entre les deux hommes, chat et souris, s’installe un jeu de miroir troublant. Le dernier film d’Anurag Kashyap (Gangs of Wasseypur, Dev D., Ugly) a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs lors du dernier festival de Cannes.


  • Under construction de Rubaiyat Hossain (1h28, Bangladesh) Remplacée par une actrice plus jeune pour jouer le personnage central d’une pièce classique de Rabindranath Tagore, les Lauriers-roses rouges, Roya décide d’en monter une nouvelle adaptation. Elle va nourrir ce projet par son identité complexe et forte, ses aspirations et sa sexualité affirmée. Le spectateur l’accompagne sur le chemin qu’elle trace dans un Dhaka tentaculaire, vaste chantier à ciel ouvert entre buildings en éternelle construction et baraques posées sur l’eau. Il s’agit du deuxième film de Rubaiyat Hossain, qui impressionne tant par son engagement que sa poésie. La projection aura lieu en présence de la réalisatrice et de l’actrice principale.


  • Aligarh de Hansal Mehta (1h58, Inde) Accusé d’être homosexuel, Dr. Shrinivas Ramchandra Siras, professeur de Marathi à l’université musulmane d’Aligarh, est suspendu de ses fonctions pour cette raison. Basé sur une histoire vraie, « Aligarh » met en scène la lutte solitaire d’un homme face à la société indienne conservatrice, où l’homosexualité est redevenue un crime.

La projection aura lieu en présence de Manoj Bajpayee.

  • Kothanodi de Bhaskar Hazarika (2h00, Inde) Tejimola a été assassinée par sa belle-mère avec un « dheki » (moulin à riz). Champabati a été mariée à un serpent. Une jeune femme accouche d’un fruit… Le Film Kothanodi nous raconte quatre contes populaires de l’Assam ré-imaginés comme un récit sur quatre mères, qui font chacune face à leurs propres démons.


  • Song of Lahore de Sharmeen Obaid-Chinoy, Andy Schocken (1h22, Pakistan) Lahore a longtemps compté parmi les villes les plus artistiques au monde. Mais la charia de 1977 changea la donne lorsque la musique fut considérée comme un péché. Les musiciens étaient alors marginalisés et la musique uniquement autorisée dans les milieux privés. Plusieurs années après, la situation politique a changé, et grâce à un enregistrement du classique Take Five, des musiciens pakistanais sont invités par Wynton Marsalis pour jouer avec son orchestre au Lincoln Center. Le film Song of Lahore ne raconte pas l’histoire politique du Pakistan, mais celle de son peuple et de la puissance de la musique qui unit les gens malgré leurs différences culturelles.


Tous les films en compétition sont projetés deux fois.

FOCUS BENGLADESH

  • Jalal’s story de Abu Shahed Emon (2h01, Bangladesh) Comme Moise sur le Nil, un enfant abandonné dans une cruche est porté par le courant d’une rivière jusqu’aux berges d’un village. Successivement adopté puis abandonné par Miraj, Karim, et Sajib, Jalal passe de l’innocence de l’enfance à la violence du monde adulte, longeant les rives d’un fleuve qu’il n’a de cesse de retrouver.


  • Television de Mostofa Sarwar Farooki (1h46, Bangladesh) Amin, leader politique et autorité religieuse d’un village du Bangladesh, mène un combat contre l’imagination de ses ouailles. Écrans, téléphones portables et photographies sont interdits au sein de la communauté, garantie d’une paix sociale factice qui repose sur le respect des bonnes mœurs. Tout va changer le jour où une télévision va y être introduite…


  • L’oiseau d’argile de Tareque Masud (1h29, Bangladesh) Au crépuscule des années 1960, le jeune Anu quitte son village natal pour rejoindre une madrassa, comme le souhaite son père. Il y assiste à la montée des tensions séparatistes qui agitent ce qu’est encore le Pakistan Oriental. Adoptant un point de vue intimiste et sensible sur cette période particulièrement complexe, ce film de Tareque Masud a connu un succès international à sa sortie en 2002.


  • Meherjaan de Rubaiyat Hossain (1h59, Bangladesh) 1971-2011. Deux générations de femmes se rencontrent à Dhaka pour évoquer la guerre d’indépendance du Bangladesh. La critique sous-jacente du nationalisme bangladeshi et le traitement d’un sujet peu évoqué – les crimes sexuels commis pendant cette période- ont valu au film d’être retiré des écrans du pays très vite après sa sortie.


FOCUS MIGRATIONS

  • Surkhaab de Sanjay Talreja (1h40, Inde) Jeet est une championne de judo. Après un conflit avec le fils d’unistre elle se trouve contrainte de quitter sa mère et son village pour le Canada où elle compte rejoindre son frère. Elle se retrouve alors prise dans des réseaux illégaux organisés depuis son village et dans un trafic de diamants auquel elle participe sans en avoir conscience. A son arrivée au Canada elle fuit la police et doit sauver son frère qui s’est fait kidnapper. Surkhaab est un film sur l’immigration illégale et la survie dans un monde patriarcal. Le film a gagné le prix du meilleur long métrage en langue étrangère au Festival international du film de Londres et le prix de la meilleure actrice pour Barkha Madan au Festival Dadasaheb Phalke en 2014.


  • Umrika de Prashant Nairj (1h38, Inde) Les habitants de Jivatpur, un petit village en Inde, vivent à l’heure américaine depuis que le frère de Ramakant est parti en « Umrika », pour réaliser le rêve de sa mère. Les détails de ses aventures à travers des lettres, suscitent des débats au sein de la communauté et sont source d’espoir. Soudain, à la mort de leur père, il cesse mystérieusement de leur écrire. Ramakant, se rend alors à Bombay pour partir aux Etats-Unis à la recherche de son frère aîné. Situé au milieu des années 1980, Umrika est une histoire qui explore l’immigration sous l’angle des désirs qui poussent une personne à partir de chez soi sans qu’elle soit confrontée à la situation de la guerre, de la persécution ou envie d’améliorer sa condition économique.


  • Mammo de Shyam Benegal (2h10, Inde) Mammo vit à Bombay avec sa sœur Fayyuzi et avec Rivaz, le petit fils de cette dernière. Mammo est née à Panipat (Haryana), à l’époque du Raj britannique, mais elle fait partie des milliers de musulmans qui ont quitté l’Inde pour s’installer au Pakistan après la Partition. N’ayant pas d’enfant, elle est jetée hors de sa maison par sa belle famille après la mort de son mari. Elle vient alors vivre avec sa sœur à Bombay jusqu’à qu’elle soit prise pour une migrante, arrêtée et renvoyée de force au Pakistan. Fayyuzi et Rivaz perdent alors sa trace. Mammo a remporté le « National Film Award » du meilleur film en hindi en 1995 et Farida Jalal a remporté « Filmfare Critics Award » pour la meilleure performance.


  • Le citoyen (Nagarik) de Ritwik Ghatak (2h07, Inde) Résumé : Suite à la Partition, la famille de Ramu doit quitter sa maison pour un logement plus modeste à Calcutta, dans une localité moins huppée. Ramu, le fils aîné, espère obtenir un emploi pour soutenir la famille, mais passe son temps à rêver de s’installer avec Uma dont il est amoureux. Finalement, la famille est contrainte de changer une nouvelle fois de logement et de déménager dans un bidonville où chacun abandonne ses aspirations. « Le citoyen » est l’histoire d’une famille de classe moyenne et de son appauvrissement progressif, qui à travers des relations sociales et des destins individuels, nous parle de l’histoire de la ville de Calcutta peu après la Partition. Le citoyen a été le premier long-métrage du réalisateur indien Ritwik Ghatak, mais sa première a eu lieu seulement vingt-quatre ans plus tard, après sa mort. Achevé en 1952, il est considéré comme le premier film d’art et d’essai du cinéma bengali
AUTRES FILMS PROJETÉS

  • Leeches de Payal Sethi (32 minutes, Inde) Dans la vieille ville de Hyderabad , Raisa élabore un plan dangereux pour sauver sa sœur cadette d’un mariage forcé.
  • Taandav de Devashish Makhija (11 minutes, Inde) Policier à Bombay, Tambe vit des jours difficiles. Sa femme et sa fille refusent de lui parler et ses rapports avec ses collègues sont compliqués. Heureusement il y a le Taandav … La projection aura lieu en présence de Manoj Bajpayee.
  • The red door de (15 minutes, Bhoutan) The Red Door suit le voyage métaphorique d’un bhoutanais au cours des différentes phases de sa vie.
  • Gangs of Wasseypur de Anurag Kashyap (5h20, Inde) Gangs of Wasseypur se déroule dans une petite ville du Jharkhand et raconte la rivalité meurtrière qui oppose des familles tout au long de trois générations, depuis les années 1940 jusqu’à nos jours. Les deux « parties » du film seront diffusées lors de cette quatrième édition. La première partie du film sera diffusée en présence de l’acteur principal Manoj Bajpayee.


NUIT SHAHRUKH KHAN

  • Jab Tak Hai Jaan de Yash Chopra (2h56, Inde) Samar, personnage mystérieux et introverti, rejoint l’armée indienne pour fuir sa vie passée à Londres. Au Cachemire, il rencontre Akira, une jeune journaliste qui tombe éperdument amoureuse de lui. Ce nouvel amour réveille en lui les souvenirs du passé, et tourmente le présent.


  • Fan de Maneesh Sharma (2h18, Inde) Gaurav, un jeune homme de 20 ans, est le plus grand FAN de la superstar du cinéma indien Aryan Khanna. Il gagne d’ailleurs le prix du meilleur sosie de cette acteur. Pour couronner le tout, Gaurav décide d’aller à la rencontre de son idole et lui remettre le trophée le jour de son anniversaire. Après mille et un obstacles, Gaurav parvient à son but. Il se retrouve face à son idole, son univers, son dieu comme il l’appelle. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu.


INVITÉS

  • Manoj Bajpayee

Avec des films comme Satya, Shool, Pinjar ou encore Gang of Wasseypur, Manoj Bajpayee est devenu l’une des grandes figures du cinéma indien. Lauréat de nombreux prix, il a notamment reçu le Filmfare du meilleur acteur en 1998 pour le rôle de Bhiku Mahatre dans Satya. Lors de cette quatrième édition, il viendra présenter l’un de ses derniers films, Aligarh.

  • Mostofa Sarwar Farooki

Pionner du mouvement « Chabial », Mostofa Sarwar Farooki est un des grands représentants de la nouvelle vague du cinéma bangladeshi. Son film Television réalisé en 2012 rencontra un grand succès et fut récompensé dans de nombreux festivals dont le Kolkata International Film Festival, l’Asiatica ou encore le Dubai International Film Festival. Diffusé lors de cette quatrième édition du FFAST, Télévision clôtura le Busan Film Festival et remporta le Grand prix du jury au Asia Pacific Screen Awards.

  • Shahana Goswami

Née à Delhi, Shahana Goswami rejoint rapidement Bombay pour faire ses premiers pas en tant qu’actrice. Le succès arrive rapidement puisqu’elle sera à l’affiche de Yun Hota To Kya Hota en 2006 au côté d’Irfan Khan. Elle sera ensuite nominée et récompensée pour ses rôles dans Rock On !!, Firaaq et Break Ke Baad. A l’affiche de Ra.One elle a également joué dans Les enfants de minuit de Deepa Mehta.

  • Rubaiyat Hossain

Inspirée par les œuvres de Satyajit Ray et Ritwik Ghatak, Rubaiyat Hossain sort diplômée de la New York Film Academy en 2002. Réalisatrice de Meherjaan en 2011 et Under Construction en 2015 ainsi que de plusieurs courts métrages, elle s’investit également au Bangladesh auprès de plusieurs ONG spécialisées sur les droits des femmes.


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