Etrange Festival 2016 : Le bilan

Date : 21 / 09 / 2016 à 09h15
Sources :

Unification


L’Etrange Festival a clos ses portes après 12 jours de folie cinématographique qui m’a permis de (re)découvrir de nombreux films dont vous pouvez trouver ci-dessous un avis rapide.

Les films sont classés par ordre alphabétique dans chacune des catégories leur correspondant.

FILMS EN COMPÉTITION

Antiporno :
La Nikkatsu a voulu rendre hommage aux romans pornos (pinku eiga) qui ont fait ses beaux jours. Des films érotiques, contrairement au nom français, qui permettaient de voir des filles en tenues légères et qui ont relancé la société de production dans les années 60 et 70. Elle s’est adressée à 5 réalisateurs japonais pour cet hommage. Il s’agit donc d’un film de commande pour Sono Sion. Mais ce dernier en signe le scénario et s’amuse à détourner les codes du genre, voire même à s’en moquer. Le film est brillant visuellement, avec une mise en scène impeccable. Certains détestent profondément, d’autres, dont je fais partie, adorent. Le film n’est pas le plus réussi du cinéaste, mais il montre vraiment qu’il s’agit d’un des plus grands réalisateurs japonais contemporain.

Au-dessus des lois :
Un buddy movie dans le milieu policier, cela ne vous dit rien ? Évidemment, la série de L’arme fatale vient à l’esprit, mais dans ce film, les policiers sont corrompus et traquent des bandits pour leur prendre l’argent qu’ils ont volé. Amusant, avec quelques bonnes répliques et n’hésitant pas à se moquer de tout et de tous, le film est plaisant à regarder, d’autant que la paire de flics fonctionne à merveille.

Girl Asleep :
Premier film d’une réalisatrice australienne responsable d’un théâtre spécialisé dans les spectacles pour jeunes, son œuvre est l’adaptation d’une pièce dont elle s’était occupée. On retrouve d’ailleurs dans le long métrage une mise en scène qui se rapproche de celle du théâtre et quelques passages formidables empruntant à la danse et au cirque. L’histoire est une très belle allégorie du passage à l’âge adulte quand lors du quinzième anniversaire d’une jeune fille, cette dernière se retrouve transposée dans un monde plus sombre qu’elle devra quitter pour retrouver sa vie. Un film très réussi qui sortira en salle, distribué par UFO Distribution.

Headshot :
Il y a 4 ans, un petit film d’action avait révolutionné le genre offrant des scènes de bagarres à couper le souffle, The Raid avait marqué les esprits. Quelques années plus tard, les frères Mo sont de retour avec un très bon film d’action qui permet d’assister à de nouvelles et dantesques scènes d’action. Le film, serait pratiquement parfait si le combat final durait un peu moins longtemps, le rendant vraiment trop invraisemblable, et s’il n’y avait pas cette fin... Le film a eu le prix nouveau genre ex-æquo, a été acheté par Netflix et sera diffusé sur Canal +.

Interchange :
Un film Malaisien et Indonésien qui ne tient pas entièrement ses promesses malgré quelques bonnes idées. L’une d’entre elles est la gestion de l’immortalité et la seconde porte sur l’image et la photographie. Une étrange légende urbaine sue le vol des âmes par la photographie portée à l’écran et bercée par une lancinante mélancolie. Un film à découvrir pour l’étrangeté qui l’habite.

Jeeg Robot :
Un très amusant et réussit film de super-héros italien avec un petit criminel se trouvant transformé en homme surpuissant suite à un contact avec un produit radioactif. Loin des effets spéciaux omniprésents et des personnages indestructibles, c’est la prise de conscience d’un pauvre homme sans famille, amis ou désirs, des responsabilités qu’apportent un tel pouvoir. Son duo avec une jeune femme folle mais charmante et sa confrontation avec un méchant looser mais tenace vaut vraiment l’attention.
Le film a eu le prix nouveau genre ex-æquo, sortira en salle début 2017 et est distribué par Noor Films.

La Vengeresse :
Dernier long métrage d’animation de Bill Plympton, cette vengeresse tient toutes ses promesses. L’artiste s’est associé à un jeune dessinateur dont il est tombé sous le charme des courts métrages. Ce dernier, Jim Lujan, a créé le design des personnages, ce qui explique le graphisme différent de l’animé par rapport aux autres films de Plympton. Une femme veut se venger d’un politicien corrompu. Ce dernier lui envoi des chasseurs de primes à ses trousses. Vivant, coloré, drôle et acerbe, un très bon moment d’animation d’un artiste qui s’autoproduit et finance ses films de sa poche et à l’aide de campagnes Kickstarter. Vous pouvez aussi aller voir les courts métrages de Jim Lujan ICI.


Pet :
Un film psychologique américain dans lequel un homme enlève et séquestre une femme dont il est amoureux. Mais l’histoire est loin d’être aussi simple et le jeu de manipulation est fort bien mené. Quelques longueurs, mais une intrigue qui tient bien en haleine.

Poésie sans fin :
Le deuxième volet de la trilogie autobiographique d’Alexandro Jodorowsky qui revient sur ses jeunes années passée au Chili avant son arrivée en France. Un film qui porte évidemment sur la poésie et la passion et qui est illustrée merveilleusement par une photographie et des costumes somptueux. Et c’est le fils de Jodorowsky, Adan Jodorowsky, qui incarne son père et en fait un personnage plus vrai que nature. Il faut aussi noter que l’acteur en signe la composition et que la femme de Jodorowsky, Pascale Montandon-Jodorowsky, s’est occupée des costumes.

Psycho Raman :
Un thriller indien choc d’Anurag Kashyap qui frappe un nouveau grand coup dans le polar noir et sans concession. Un peu moins sombre que le très noir Ugly, le film fonctionne à merveille et offre une confrontation d’anthologie entre un enquêteur et le psychopathe sérial-killer qu’il traque. Attention, certaines scènes très violentes pourraient traumatiser certaines personnes. Le film a eu le prix du public, sort en salle le 15 février 2017 et est distribué par Happiness Distribution.

Sam Was Here :
Un très bon film français de genre de Christophe Deroo très anxiogène et angoissant permettant de suivre un démarcheur itinérant. Une idée simple diaboliquement mise en scène dans le désert américain. Avec un acteur, Rusty Joiner, omniprésent et formidable qui porte littéralement l’œuvre sur ses épaules. Intense, vertigineux, seule la fin déçoit un tout petit peu, mais quel film !

Terra Formars :
Une œuvre de commande pour le prolifique Takeshi Miike qui adapte le segment Bugs 2 du manga Terra Formars (édité chez Kazé). Des humains sont envoyés sur Mars qui est terraformée depuis une cinquantaine d’années pour éradiquer les cafards envoyés afin de préparer l’arrivée des humains. Mais, bien sûr, ces derniers ont muté et n’apprécient pas la visite. Les humains ont été opérés et développent les caractéristiques des insectes auxquels ils ont été associés. Il y a donc beaucoup de morts et si certains effets visuels, et le design des cafards mutants, sont un peu décevants, on passe un bon moment.

The Bodyguard :
Certes, si le scénario du film ne brille pas par son écriture, il n’est pourtant pas indigent. Mais quand on va voir un film chinois comme celui-là, c’est pour les combats et la castagne. Et de ce point de vue-là, on est servi. Ça tape, ça frappe, ça cogne, ça réplique, ça se mandale, ça s’explose. Bref, c’est à un festival de coups auquel on assiste. Les acteurs et cascadeurs ont en pris plein la tête (les impacts de poings sur les visages ne sont pas des effets spéciaux), mais c’est formidablement efficace !

The Lure :
C’est une étonnante comédie musicale polonaise que cette belle revisitation du conte de la petite sirène (la version d’Andersen, pas celle de Disney). Deux sœurs sortent de la mer et s’associent à un groupe musical. Mais l’une d’entre elles tombe amoureuse… Chantant, saignant, caustique, la mise en scène d’Agnieszka Smoczyńska est superbe et les deux jeunes actrices sont envoutantes et magnifiques.

The Neighbor :
Ne jugez pas vos voisins à l’aune de vous-même, telle est le dicton qui apparaît au début du film. Une sentence prise au pied de la lettre par le réalisateur qui confronte un couple de petits trafiquants de drogue à un prédateur un peu moins gentil. Plus qu’honnête série B, le film ne laisse pas de temps mort et réserve des passages haletants.

The Tenants Downstairs :
Une œuvre, premier film d’un réalisateur chinois qui livre une véritable claque, dérangeante, malsaine et envoûtante. L’un des films du festival que j’ai trouvé le plus marquant et qui est passionnant de bout en bout. Un gardien observe à leur insu ses locataires et sous l’influence de l’un d’entre eux, s’amuse à pousser chacun dans ses limites. Un Simon Yam impressionnant en gardien d’immeuble et surtout une incroyable et traumatisante Xing Li dans celui de son étrange muse font du long métrage un film choc et inoubliable, pour un public avertit.


Transfiguration :
Un étrange film de vampire qui n’en est peut-être finalement pas un, et une belle histoire d’amour qui est bien compliquée. C’est donc un étrange film auquel on assiste. Plutôt réussi, mais avec des longueurs qui font décrocher de temps en temps. C’est toutefois le premier film encourageant d’un jeune réalisateur, Michael O’Shea, qu’il va falloir suivre. Mention spéciale au jeune acteur Eric Ruffin qui porte fort bien l’œuvre sur ses épaules. Le film sort en salle le 8 février 2016 par le distributeur ARP Sélection.

DOCUMENTAIRES

Nuts ! :
Excellent et incroyable documentaire sur un médecin américain ayant exercé des années 20 à 40, ce documentaire est vraiment un bijou à découvrir. Ce docteur soignait des hommes souffrant d’impuissance et de stérilité en leur greffant des testicules de boucs. Il a aussi créé la radio moderne en ayant le plus grand émetteur des Etats-Unis et en présentant des programmes de country et de musiques différentes de celle diffusées à l’époque. Il a aussi eu un impact sur la publicité des ondes, mettant sa pratique et ses cliniques en avant, à l’aide de messages plus courts et percutants. Une réussite immense rattrapée par des procès mettant en avant l’escroc que l’homme était. Le documentaire est en partie animé pour pallier le manque de documents d’époque et mérite vraiment d’être vu.

The Sion Sono :
Un documentaire essentiel pour tous les amateurs du grand réalisateur japonais Sion Sono qui permet de découvrir l’artiste dans son atelier et sur le tournage de The Whispering Star. Une vision particulière du cinéma, une façon de mettre en scène remarquable, un homme charismatique qui fascine tous ceux qui travaillent avec lui, c’est une œuvre passionnante à suivre.

MONDOVISION

Attack of the Lederhosenzombies :
Un film potache et sympathique sur des zombies dans une petite station de ski qui fête la fin de la saison. Trois jeunes surfeurs abandonnés par leur équipe de tournage se retrouvent au milieu d’une fête qui bien vite devient sanglante et mordante. L’œuvre ne fait jamais peur, mais souvent rire, notamment par les manières trouvées par les survivants pour tuer les zombies. Et puis, il y a ces biches zombies qui sont aussi bien sympathiques. Rigolo et détendant.

Blair Witch :
Des années après la disparition mystérieuse de sa sœur dans la forêt de Blair Witch, un jeune homme et ses amis décident d’aller faire un documentaire sur elle. C’est évidemment une bien mauvaise idée alors que la malédiction de la forêt hantée s’abat sur eux. Remake du premier opus, l’œuvre réserve aux connaisseurs une seule véritable surprise, mais les non-initiés devraient trouver le film plaisant, efficace et anxiogène. Vous pouvez en retrouver la critique complète ICI.

Hime-Anole :
Un très beau film japonais adapté d’un manga en deux parties. Tout d’abord, une romance naissance entre une jeune serveuse et un gentil garçon avant de basculer dans la violence. En effet, le stalker de la demoiselle devient de plus en plus violent et laisse une traînée de cadavres derrière lui. Efficace et bien réalisé.

Terror 5 :
Un film à séquences fort décevant. En effet, l’œuvre est composée de plusieurs intrigues liées à des légendes urbaines qui s’entremêlent. Mais la plus intéressante se finit en quenouille et le long métrage ne revient jamais dessus, quant aux autres, elles ont bien peu d’intérêt. Reste des zombies originaux aux yeux lumineux, mais cela ne fait pas assez pour prendre plaisir au film, malgré ma grande affection pour les morts-vivants.

The Plague at the Karatas Village :
Un film Kazakh montrant l’absurdité de la corruption et le poids des coutumes dans un petit village isolé ayant un grave et endémique problème de santé publique. En effet, les gens sont traités pour une grippe alors qu’ils ont la peste. Un homme nommé pour devenir le maire du lieu se heurte à la population et tente de faire changer la situation. L’atmosphère délétère de l’histoire est bien faite, mais si on ne rentre pas dans l’œuvre, le film est fatiguant à supporter.

When Geek Meets Serial Killer :
Un film très drôle maniant à merveille l’humour noir, adapté d’un manhua (manga chinois). Un geek sympathique se retrouve avec le corps de son ami sur les bras après le décès accidentel de ce dernier. Il va croiser la route d’un sérial killer, ce qui va lui occasionner de nombreux problèmes. Drôle, caustique avec des passages très colorés, d’autres hilarants, et une mise en scène sans doute fidèle à l’œuvre de papier, on ne s’ennuie pas malgré une baisse de régime vers le milieu du film. Une découverte bien agréable. Le manhua est disponible sous le titre Le geek, sa blonde et l’assassin aux éditions Akata.

NOUVEAUX TALENTS

Bad Cat :
Un excellent dessin animé turc adaptant une bande dessinée locale sur un chat qui fume, boit, drague, se balade et a un caractère de cochon. Ce dernier est ami avec une mouette terrestre adepte de la fumette et un rat bavard et tenace, dans un univers urbain se passant à Istanbul dans lequel humains et animaux se comprennent. Très loin d’un Disney ou d’un Pixar, le film s’adresse plutôt à un public averti et réserve des scènes très drôles et parfois délicieusement méchantes. Une belle découverte et un cinéma d’animation bien réalisé. Un matou qui a du chien ! Et un mort-vivant revanchard qui est une vraie running joke à lui tout seul.

Grave :
Après une première partie prometteuse, le film s’enlise dans les clichés dont aucun ne nous est épargné. L’histoire porte sur la fin de l’adolescence quand le corps et les émotions changent et s’emballent. Un peu trop gravement dans le cas de la jeune héroïne qui après avoir été bizutée dans son école vétérinaire se trouve une affinité grandissante pour la viande crue. Véritable pamphlet contre le bizutage, quoique peut-être pas entièrement voulu, entre scènes complaisantes et séquences qui s’éternisent, le film est une déception, d’autant qu’il y a une très bonne idée pas exploitée de façon entièrement convaincante et que la jeune actrice est formidable. Le film sort en salle le par le distributeur Wild Bunch Distribution.

Officer Downe :
Adapté d’un roman graphique, le film présente un policier mort depuis des années que le département de police ressuscite dès qu’il est de nouveau éliminé afin qu’il traque les pires crapules de la ville. On peut découvrir des séquences formidables comme cette intrusion dans un couvent bien particulier. Les effets spéciaux sont bien faits et le super flic drôle en lui-même. Un film sympathique à découvrir.

Patchwork :
L’un de mes films préféré du festival empruntant un peu au très bon Reanimator, beaucoup à l’excellent Frankenhooker et faisant des clins d’œil à The Human Centipede. Trois femmes sont tuées et remontées ensemble. Évidemment, elles ne sont pas contentes et décident de se venger dans une succession de tueries plus jubilatoires les unes que les autres. De plus, la très bonne idée du film est de présenter les trois femmes alternant régulièrement entre leur alter-égo recomposé et ses individualités représentées dans les mêmes lieux. Très drôle, parfaitement interprétée et formidablement mise en scène, un film à voir sans hésiter.

Psiconautas, the Forgotten Children :
Un très beau dessin animé espagnol adapté d’un roman graphique. Le design est vraiment enchanteur et les personnages attachants, notamment ce birdboy trop touchant. Avec une thématique pas très joyeuse, et des démons intérieurs contre lesquels se battre, l’œuvre n’est pas linéaire et apprend beaucoup. C’est de plus, une véritable ode à la nature et à l’environnement qui ne laisse pas indifférent. Magnifique et émouvant.

FOCUS FRANK HENENLOTTER

Elmer le remue-méninges :
Un film très drôle montrant des séquences psychédéliques induites par la drogue produite par le vers Elmer qui sont merveilleusement mise en scène avec un visuel très original et innovant. Associé à une sorte de vert immortel mangeur de cervelles, le jeune héros doit lui trouver des victimes en échange de sa dose. Méchant et drôle, avec un Elmer fantastique, c’est vraiment un bon moment de comédie horrifique.

Frankenhooker :
Immense titre de la comédie horrifique, magnifiquement restauré et disponible chez Carlotta Films, le film raconte les tests d’un jeune fiancé, dont la future femme est passée sous une tondeuse à gazon, pour ressusciter cette dernière. Obligé de trouver les différentes pièces pour recréer sa femme dont il n’a que la tête, il se tourne vers des prostituées accros au crack. Vraiment très drôle et imaginatif, le film est une œuvre incontournable à voir, d’autant que la séquence des prostituées dans la chambre d’hôtel est d’anthologie !

Frère de sang :
Autre belle copie restaurée et disponible chez Carlotta Films dans sa collection Midnight, le film est le plus sombre et « sérieux » de la trilogie des Basket Case. Un jeune homme, portant un grand panier, arrive à New-York et veut se venger des médecins qui l’ont séparé de son frère monstrueux qu’il porte dans son panier. Ce dernier est animé dans deux scènes incroyables en stop-motion par le réalisateur, Frank Henenlotter qui avoue lui-même avoir manqué de patience. Drôle, caustique avec des acteurs convaincant, une œuvre très réussie.

Frère de sang 2 :
Suite du premier opus et tourné 10 ans plus tard, le film reprend à la suite du premier et permet de suivre la vie en cavale des deux frères Bradley. Une nouvelle galerie de personnages plus invraisemblables les uns que les autres leur sont associés, de laquelle survole le formidable docteur Ruth qui est vraiment incroyable et très attachante. Aussi réussi, dans un mode plus burlesque, que le premier. L’œuvre est aussi trouvable en copie restaurée chez Carlotta Films dans sa collection Midnight

THEMA À LA LIBERTÉ OU À LA MORT !

La Bande à Baader :
Qui ne connaît pas, à part les jeunes générations, la bande à Baader, du moins de nom ? Cette équipe de révolutionnaires ont posé des bombes et braqué des banques dans les années 70 afin d’appuyer leurs visions révolutionnaires et de faire tomber le gouvernement allemand de la RFA (République Fédérale Allemande) Organisés, motivés et parfois mortels, ils ont défrayé la chronique lors de leurs diverses actions et pendant leur emprisonnement. Le film d’Uli Edel revient sur leurs parcours et brosse le portrait d’une certaine jeunesse allemande éprise de liberté et ayant recours à la violence pour étayer leurs idées. Passionnant.

The Weather Underground :
Autre film de la thématique, un documentaire cette fois, portant sur des représentants de la jeunesse bourgeoise américaine entrant dans la clandestinité dans les années 70 aux Etats-Unis. Ces derniers ont utilisé des bombes pour fragiliser le pouvoir et tenter de mettre fin à la guerre du Viêtnam. Des attaques ciblées avec des revendications sur des faits de société. Le FBI a même créé une brigade spéciale obligée d’entrer dans la clandestinité pour les traquer. Mais la violence et le terrorisme ne servent à rien et au final tous se sont rendus à la police. Un documentaire passionnant que ceux adeptes de la violence devraient méditer.

AUTRES FILMS

Le Baron de Crac :
Ce film est un chef d’œuvre, inconnu de moi, mais pas de la plupart des grands cinéastes contemporains qui s’en sont inspiré, lui ont rendu hommage quand ils ne l’ont tout bonnement pas pillé. On suit ce fameux baron de Crac à qui il arrive des aventures extraordinaires et qui est capable de se sortir avec talent de n’importent quelles situations invraisemblables. Long métrage tchèque de 1962, l’œuvre utilise un visuel étonnant et imaginatif et une mise en scène éblouissante. Si vous aimez le cinéma, c’est un film incontournable à avoir vu au moins une fois dans sa vie.

The Marriage of Reason & Squalor :
À l’origine, téléfilm de commande anglais, cette œuvre se déplace maintenant de festival en festival. De l’humour anglais, une pointe de non-sens, une romance étrange et un personnage principal à multiples facettes, tel sont les éléments de ce film qui reste malgré tout bancal, ne parvenant jamais ni à surprendre complètement ni à emporter l’adhésion, laissant un arrière-goût mitigé. C’est un peu dommage compte tenu de la mise en scène de bonne facture et de la prestation de l’actrice principale.

Déluge :
C’est l’histoire d’un film de 1933 sensé relancer le studio qui le produisait et qui finalement l’a coulé. C’est aussi l’aventure d’une œuvre que tout le monde pensé perdue, celle d’un des premiers longs métrages catastrophe qui a été retrouvée dans les stocks de la RKO rachetés par Lost Film. Après restauration, il faut avouer que le film est spectaculaire et que le déluge éradique vraiment les villes, notamment américaines, ne laissant pratiquement rien de submergé. La deuxième partie de l’histoire, focalisée sur les survivants, a plus mal vieilli et fait rire des comportements surannés de l’humanité du siècle précédent. Une œuvre à découvrir.

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