Les visages de Dieu : La critique

Date : 10 / 11 / 2016 à 08h30
Sources :

Unification France


Les visages de Dieu

  • Auteur : MALLOCK
  • Éditeur : Pocket
  • Collection : Thriller Policier
  • Nombre de pages : 432
  • Prix de vente : 7.40 €
  • Date de sortie : 13 février 2014
  • Format : 130 x 185 mm
  • N°ISBN : 9782266236775

Le désespoir et la mort constituent son quotidien. Pour le commissaire Mallock, les hommes sont abandonnés de Dieu. Et ce ne sont pas les visions qui l’habitent qui vont l’en dissuader. Ni cette cruelle affaire du Maquilleur, qu’il semble être le seul à pouvoir élucider.
Les cadavres – oeuvres d’art monstrueuses – que sème aux quatre coins de Paris ce tueur en série hors norme seraient-ils des reproductions corrompues d’images pieuses ? Pense-t-il, à travers ces mises en scènes macabres, parcourir son chemin de croix vers la rédemption ?
Comme si le Diable cherchait son Salut. Comme si, derrière l’horreur, se cachait le visage de Dieu…

Nouvelle édition revue par l’auteur

Décryptage :
Les cadavres s’amoncèlent à grande vitesse dans la capitale. Ils sont l’œuvre de celui que l’on appelle "Le maquilleur" au 36 quai des Orfèvres. Et quand les hautes autorités n’ont plus de solution pour appréhender ce démon, ils décident de confier l’enquête à Mallock, un commissaire aux résultats impressionnants, qui va déployer toutes ses compétences et une équipe fidèle pour percer le mystère de ce nouveau monstre.

Commissaire atypique et bon vivant, Mallock qui combat le crime, doit aussi combattre ses propres démons, un fils trop tôt parti dont il est incapable de faire le deuil, même s’il tente de se reconstruire une vie sociale et surtout amoureuse. Hormis une capacité de déduction qui fait de lui le flic de haut rang qu’il est, il utilise aussi des substances illicites pour s’ouvrir l’esprit et mener un jeu du chat et de la souris avec ce tueur hors norme qui met en scène de manière atroce ses exécutions.

Le livre traite de cette enquête policière qui prend de nouvelles directions jours après jours mais qui jusqu’à la dernière partie n’était vu que du côté des enquêteurs, laissant ainsi le meurtrier comme inaccessible. Puis le meurtrier s’invite dans les pages dans des chapitres qui viennent s’intercaler à l’histoire, subrepticement, tandis que l’enquête semble se resserrer sur lui. Quelques rebondissement bien trouvés pour (re)lancer l’enquête qui n’avançait pas bien vite. Le livre au-delà de l’histoire bien menée, c’est surtout une plume crue et intelligente qui met en balance l’inhumanité d’un serial killer illuminé avec l’humanité en reconstruction d’un homme détruit par la mort de son fils, manager autoritaire mais apprécié pour ses qualités humaines par son équipe et homme en reconstruction amoureuse.

Mallock, et c’est original, est à la fois le nom du personnage principal, le commissaire et aussi le pseudonyme de J.D. Bruet-Ferreol, l’auteur de ce roman qu’il a publié la première fois en 1999. Récupérant les droits, un peu plus de 10 ans après, l’auteur qui avait dû se restreindre à l’époque, dans le traitement de son histoire, décide de la remanier, de l’étoffer pour proposer cette version contenant deux fois plus de pages tout en respectant l’atmosphère et l’époque. N’ayant pas lu la première version, je serai incapable d’en expliquer les différences mais ce récit-là est très bien construit, très bien mené et très agréable à lire. On a envie, tout le long de l’histoire, d’en savoir plus sur ce(s) tueur(s), les motivations et surtout sur le personnage principal et les gens qui gravitent autour.

Même si d’apparence, ce flic est quelque peu cliché (un vieil ours bourru au cœur tendre), c’est une bonne histoire d’un auteur français qui utilise un langage aussi fluide que riche pour une histoire classique aussi mais qui ne manque ni de charmes ni de rebondissements. Le choix a été fait d’un personnage d’âge mur et buriné par la vie, mais tendre, qui a besoin de chaleur et d’amour perdu avec son fils. Ce qui en fait un personnage vivant et intéressant, haut en couleur, plein de contradictions et loin d’être insipide. C’est cru et cruel parfois et les descriptions ne manquent pas de précisions dérangeantes, on est parfois dans le gore tout en gardant une certaine distance pour ne pas plonger dans le vulgaire. C’est une lecture passionnante, presque poétique aux frontières du réel, dotée d’une esthétique qui lui est propre, qui fait que le livre ne se lâche qu’à la toute fin.


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