Paris Comics Expo 2016 : C’est fini

Date : 20 / 04 / 2016 à 09h30
Sources :

Unification


Paris Comics Expo 2016 vient de se terminer sur une édition sympathique et réussie. Les amateurs ont pu se retrouver avec plaisir dans un salon ou le merchandising n’est pas omniprésent. Entre les panels forts intéressants des acteurs, les conférences passionnantes et les cosplayers qui mettent de l’ambiance, le spectacle était au rendez-vous. D’ailleurs, il faut noter une très belle et confortable salle de conférences et un lieu ouvert sur un beau parc qui permet de manger en plein air et de se promener entre deux évènements. Et ben sûr de croiser l’un des magnifiques paons du Parc floral qui s’entendent de loin avec leur cri singulier ressemblant au prénom Léon.
Le public était au rendez-vous et semble avoir passé un aussi bon moment que moi.
Vivement l’édition 2017 qui pour les 5 ans du salon verra sûrement les choses en encore plus grand.

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Le salon Paris Comics Expo est maintenant terminé et l’on peut dire que cette quatrième édition a été une réussite.
Les organisateurs avaient choisi un cadre agréable : le Parc Floral. Outre le côté nature et la possibilité de sortir au grand air, le lieu était doté d’une confortable salle de conférences. La circulation dans les allées était fluide et la disposition des stands bien agencée.
Pour les invités, comme prévu, il y en avait beaucoup et de grands noms. Que ce soit pour les dessinateurs, scénaristes ou acteurs, le public avait répondu présent. Les cosplayers étaient aussi là pour le plus grand bonheur des visiteurs. Les éditeurs avaient des stands conséquents et organisaient des dédicaces et des conférences.
L’ambiance était bonne et il y avait de quoi faire. Bref, on attend maintenant la cinquième édition...

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- SITE OFFICIEL

CONCERT PADAWANS ORCHESTRA

Concert Padawans Orchestra


LES COULISSES DE LA SF AU CINEMA

« À travers témoignages et anecdotes, découvrez les secrets et making of de vos films cultes en compagnie de trois experts. »

Une conférence Bragelonne en présence de Patrice Girod, Arnaud Grunberg et Pascal Pinteau.

Une conférence très intéressante sur deux très beaux livres que tout amateurs de science-fiction au cinéma et d’effets spéciaux se doivent d’avoir chez soi.

Pascal Pinteau : Je regardais dans les années 60 La séquence du jeune spectateur qui parlait de cinéma. J’ai aussi découvert très jeune Jason et les argonautes et sa séquence avec la statue qui s’anime et poursuit les personnages jusqu’à la plage et donc Ray Harryhausen. Cela m’a donné envie d’en savoir plus et je me suis passionné pour les effets spéciaux. C’est aussi pour cela que j’ai écrit mon livre Effets spéciaux : deux siècles d’histoires.

Patrice Girod : J’ai co-écrit le livre Générations science-fiction : de Flash Gordon à Matrix car j’avais envie de partager autour des effets spéciaux et de transmettre l’esprit qui tourne autour. Avec Arnaud Grunberg, nous avons une collection de plusieurs milliers de pièces. Vous pouvez découvrir cette collection dans une vidéo du fossoyeur de films que vous pouvez voir ci-dessous.


Arnaud Grunberg : Maintenant, les gens se sont mis à la 3D et apprennent à travailler dessus sans savoir dessiner. Ce que nous montrons est qu’il s’agit avant tout d’artistes derrière les effets spéciaux.

Pascal Pinteau : Il y a eu un boom de la 3D dans les années 90 et 2000 et des producteurs qui ont bondi dessus sans connaître le cinéma. Lorsqu’une scène est ratée, plutôt que de la retourner, ils disent qu’ils la referont en images de synthèse et cela donne des films pas vraiment réussis. Maintenant, il y a une tendance à plus ancrer le film dans le réel avec une utilisation de la 3D dans des scènes qui ont en vraiment besoin.

Mon livre raconte l’histoire des effets spéciaux depuis leur début. Les Grecs dans l’antiquité savaient déjà faire des automates. Ils utilisaient la vapeur pour les faire et mettre en place des mécanismes sophistiqués sur scène. Bien avant l’époque Victorienne chère aux steampunks, ils faisaient fonctionner des machines grâce à l’accumulation de la pression de la vapeur.
Au 19ème siècle, il y avait des magiciens qui avaient des trucages très élaborés. Puis est arrivé Meliès.
Il y a 200 pages sur l’histoire du cinéma, puis une partie sur le maquillage, une autre sur les effets spéciaux des séries télévisées et une autre sur ceux des parcs d’attractions. Car ces derniers ont des automates et des personnages qui doivent être fonctionnels longtemps au contraire d’une scène de cinéma.
Les effets spéciaux ne sont pas que digitaux, ce peut être des trompe-l’œil.
Il y a aussi un chapitre consacré à Douglas Trumbull (2001, l’Odyssée de l’espace, Brainstorm).

Arnaud Grunberg : Dans notre livre, nous avons aussi voulu suivre un ordre chronologique, celui de notre découverte des œuvres quand elles sortaient. Nous avions aussi le désir d’apprendre comment les choses sont faites.

Patrice Girod : Le choix des objets a été très compliqué. Nous avons environ 400 costumes et 200 maquettes. Nous avons choisi des choses qui parlent le plus aux gens et d’autres que nous avions envie de faire découvrir : Metropolis, Planète interdite, La planète des singes
Dans ce dernier film, il y avait une armée de maquilleurs. Les acteurs principaux avaient des prothèses faites sur mesure. On utilisait aussi ces prothèses sur les acteurs secondaires, ce qui donnait des rendus visuels différents. Et des masques en latex ont été utilisés sur les acteurs en arrière plan. Quand on regarde le film, on se rend bien compte de la différence entre les personnages.

Pascal Pinteau : J’ai une grande relation de confiance avec les artistes sur le livre. Richard Taylor Le Seigneur des anneaux me répond très vite. C’est une relation qui s’est tissée depuis des années au fil de mes livres. Richard Taylor a repris la série télévisée Les Sentinelles de l’air et en a fait Thunderbirds Are Go. Il s’agit d’un mélange de décors en maquette et de personnages réalisés en image de synthèse, ce qui leur permet de se déplacer plus facilement qu’avec des fils.

Patrice Girod : Le livre est presque un catalogue de notre collection. Nous travaillons actuellement sur une exposition et une exposition itinérante. Nous avons aussi l’espoir de monter un musée de la science-fiction. Car certaines de nos pièces sont immenses. Nous avons par exemple l’arachnide de Starship Troopers, le taxi du 5ème élément, le starfighter de Starfighter, la grue que l’équipe de Lucas utilisait pour tourner les effets spéciaux de ses films après L’empire contre-attaque jusque dans les années 2000. Nous voudrions montrer qu’avant pour faire un plan d’effets spéciaux, c’était un travail de titan. La grue a été vendue aux enchères et nous l’avons acheté au prix du kilogramme de métal, soit une somme modique. Nous sommes en train de la restaurer et elle est toujours aux Etats-Unis, car elle est vraiment grande à déplacer.

Arnaud Grunberg : La 3D permet maintenant de bons effets. Les effets spéciaux se retrouvent partout dans les films et comme ils sont bien faits, on ne les voit plus. Ils servent par exemple pour prolonger une rue ou un décor.

Pascal Pinteau : Les effets spéciaux invisibles existent depuis toujours dans les films. Dans Le magicien d’Oz, dans l’un des premiers plans du film, Dorothée se promène sur le chemin. Les décors sont constitués de peinture sur verre. Avec le numérique, il est plus facile de retoucher les images afin d’enlever un micro qui traîne, des éléments modernes comme les antennes sur les toits d’un film d’époque ou les objets oubliés comme une montre dans un film antique. Cela permet d’éviter les anachronismes.

Arnaud Grunberg : Mais notre livre n’est pas un bouquin technique. Parmi les rencontres qui m’ont marqué, je vais citer Gary Kurtz, le producteur des deux premiers Star Wars. C’est une très belle rencontre, car c’est vraiment un producteur qui connaît le cinéma. Il sait aussi très bien sélectionner les bonnes personnes aux bons postes.

Pascal Pinteau : C’est une belle personne, très intègre. J’ai son interview dans la suite de mon ouvrage. De mon côté, j’ai été marqué par Corman. Il tournait parfois plusieurs films en même temps. Les acteurs engagés tournaient sans le savoir dans des scènes de différents films. Il a par exemple fait La petite boutique des horreurs en 2 jours en 35 millimètres.

Patrice Girod : Moi, j’apprécie l’ingéniosité des gens d’ILM, notamment Dennis Muren qui est très brillant. Ils devaient sans arrêt trouver des solutions. C’étaient aussi de très bons dessinateurs.

Arnaud Grunberg : Comme belle rencontre, je vais citer Robert Watts, le producteur exécutif d’Indiana Jones. C’est un homme très gentil qui ne s’énerve jamais. Il a beaucoup d’humilité et doit tout assumer sur un film comme trouver la veille pour le lendemain 300 serpents. C’est un travail très stressant.

Pascal Pinteau : Ma rencontre avec Ray Harryhausen m’a beaucoup marqué. Il est adorable et c’est un véritable magicien. En 1981, j’ai vu Le Choc des Titans à Paris. Puis des années plus tard, j’ai été chez lui à Londres. Le deuxième étage de sa maison était son atelier. C’est une vitrine de 50 ans de cinéma fantastique. Il a gardé les marionnettes de ses films. Nous sommes resté ami jusqu’à son décès.

Dans le nouveau Star Wars, ils ont scanné en 3D les maquettes d’ILM, notamment celles du Faucon millénium. Puis ils ont fait des maquettes numérisées avec les mêmes textures que les originaux.
Ray Harryhausen était seul à faire les effets spéciaux de ses films. Sur le remake du film Le choc des Titans, ils étaient 2 000 personnes. Cela a coûté très cher. On a deux écoles qui s’affrontent pour les effets spéciaux : tout en numérique, ou l’utilisation d’effets réels.

Arnaud Grunberg : Et on s’en fout finalement, car on veut une bonne histoire.

Pascal Pinteau : Sur Star War 7, BB-8 n’était pas en images de synthèse. C’était un vrai robot avec des animateurs pour l’animer.
Il y a aussi une grosse bestiole qui était animée par 5 personnes qui étaient à l’intérieur. Ils ont fait preuve d’astuce et de créativité.

Patrice Girod : En fait, la créature était déjà faite. Le film a été lancé, puis arrêté. Pendant ce temps, les créateurs d’effets spéciaux ont continué de travailler. Puis quand J. J. Abrams est arrivé, il a fait son marché et a choisi ce qu’il voulait garder dans le film.

Pascal Pinteau : Et c’est très réussi.

Arnaud Grunberg : En ce moment, mon film préféré est la trilogie de Retour vers le futur. Mais j’adore Soleil vert.

Patrice Girod : J’aime Star Wars 4, Blade Runner et 2001, l’Odyssée de l’espace.

Arnaud Grunberg : Il y a eu une révolution des techniques de production ces dernières années. On a maintenant en prévision 1 Star Wars, 3 Marvel, 1 Avatar pour chacune des années à venir. Cela prend de la place et coûte de l’argent aux spectateurs. On s’attend maintenant à ce que des films qui coûtent très cher se plantent. La Fox mise sur Avatar, Disney a le vent en poupe. Et puis il y a le problème du piratage.
Dans 5 à 10 ans, il y aura sans doute la distribution du film directement au domicile du spectateur, comme l’avait déjà envisagé il y a longtemps Georges Lucas.

Pascal Pinteau : On consomme des super-héros depuis qu’on est petit. Je ne vois pas ce cycle se terminer de façon abrupte, car il faudrait une succession de mauvais films sur un temps long pour que les spectateurs se détournent du genre.

Patrice Girod : Nous sommes dans une ère industrielle. Il y a 30 ans, si on allait voir un film de Spiderman, on était montré du doigt. Maintenant, c’est une consommation de masse. Mais du coup, on fait des produits qui doivent plaire à tout le monde dans tous les pays, du coup il n’y a pas une véritable empreinte du film.
Les producteurs veulent des produits édulcorés.
On demande aux compositeurs de ne pas faire leur musique, mais du Hans Zimmer.
Ces films coûtent 300 millions de dollars auxquels il faut rajouter 200 millions de dollars de marketing. Pour être rentables, ils doivent rapporter 1 milliards de dollars.
Mais cela peut s’arrêter, car Hollywood a fait du western pendant 40 ans et maintenant, il n’y en a plus.

Pascal Pinteau : J’ai été sur le plateau de Doctor Strange de Marvel avec Benedict Cumberbatch et le film semble très bon avec des choix artistiques très intéressants comme le rôle de Tilda Swinton.

Arnaud Grunberg : les films que j’attends le plus dans les années à venir sont Valérian et la Cité des mille planètes de Luc Besson et les quatre suites d’Avatar.

Patrice Girod : J’attends aussi avec impatience Valérian et la Cité des mille planètes et Avatar. Parce que Luc Besson, que l’on aime ce qu’il fait ou non, propose des choses intéressantes et que son film, s’il ne ressemble pas à son adaptation de la bande dessinée Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec, risque d’être formidable. Et Cameron fait partie de ces hommes qui ont renouvelé le cinéma. Il y a eu Walt Disney qui a beaucoup investi dans l’animation, Georges Lucas qui a énormément investi dans le numérique et James Cameron qui investit sans cesse depuis des années dans les effets spéciaux. Il n’a rien tourné depuis des années, mais a mis en place de nouvelles technologies et s’il réussit son film, cela risque d’être époustouflant. Ce sont des visionnaires qui repoussent les limites du cinéma.

Pascal Pinteau : J’attends surtout Avatar d’autant qu’il risque d’y avoir beaucoup de créatures sous-marines. D’ailleurs si vous regardez bien le logo du film, en haut à gauche d’une affiche, vous verrez qu’il est sous-marin.

Conférence sf au cinema


BATMAN V SUPERMAN

« Afin de prolonger le débat sur Batman V Superman : Dawn of Justice tous ensemble et en échangeant au sujet d’un film polémique, nous vous proposons de nous rejoindre en toute fin de festival afin de confronter les avis au sujet du film de Zack Snyder. »

Un débat Comicsblog mené par Chris (ComixRays), Arno (DC Planet) et Sullivan (Comicsblog.fr) sur un sujet qui fait polémique.

Les avis sont tranchés, mais globalement les présentateurs sont déçus par le film d’autant que ce dernier promettait beaucoup (trop) et n’a pas tenu ses engagements. Les échanges sur scènes étaient vifs et le débat a parfois glissé sur la lutte entre DC et Marvel ainsi que sur le dernier opus du Captain America.

Débat Batman V Superman


GALERIE PHOTOS

Paris Comics Expo 2016




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