Mad Love in New York : La critique

Date : 02 / 02 / 2016 à 11h00
Sources :

Unification


Mad Love in New York. Après avoir vu le film, une envie irrépréhensible de changer le titre français (le titre original étant Heaven Knows What) pour l’appeler Mad in New York nous prend, tant la folie (Mad) y prend le dessus sur l’Amour. Pour illustrer la violence sordide à laquelle le film nous confronte, il suffit de raconter les premières minutes du film. On y voit un garçon demander à sa petite amie de se suicider devant lui, afin de lui prouver son amour, en la menaçant de la rayer définitivement de sa vie si elle ne s’exécute pas. Cette demande est bien entendue accompagnée de nombreuses insultes et paroles humiliantes envers la jeune fille. Cette dernière, follement amoureuse achète très rapidement des lames de rasoir qu’elle finit par utiliser pour se tailler le poignet. Et ce n’est que le début du film : attendez-vous par la suite à d’autres scènes tout aussi choquantes !

Dans un style très proche du documentaire, les réalisateurs ont décidé de filmer de manière très crue le quotidien de jeunes marginaux new-yorkais, pour la plupart toxicomanes. A aucun moment, l’intrigue, assez décousue d’ailleurs, semble envisager que la moindre once d’espoir est possible lorsque l’on a ce mode de vie. Juste pour obtenir sa dose de stupéfiant, on ment aux autres et à soi-même, on se bagarre, on se prostitue, on mendie ou on vole. Plus que tout autre chose au monde, l’extase fugace du shoot semble être le seul remède possible pour arriver à supporter la vie au milieu de la jungle urbaine. Oubliez l’amour, il n’a aucune place ici, sauf pour aliéner et manipuler l’autre.

Devant tant de souffrance, les spectateurs sont amenés à vivre une forme d’expérience masochiste assez poussée qui les place au même niveau d’inconfort que les personnages du film. Les acteurs pour la plupart amateurs sont très crédibles mais leur jeu, tout comme ce qui arrivent à leur personnage, est tellement outrancier qu’il est difficile d’avoir de l’empathie pour eux.

Lorsque le générique de fin défile, il est ardu de cerner quelles étaient les intentions des réalisateurs. L’inhumanité qui ronge tous ces laissés-pour-compte nous laisse un sentiment de dégoût plutôt rare. Par ailleurs, comment ne pas ressentir d’amertume face un film qui, à l’image de ses personnages, semble volontairement tout faire pour ne pas être aimé. Tout y est glauque et tellement malsain ! Si vous avez le cœur bien accroché et que les histoires au contenu profondément désespéré et jusqu’au-boutiste ne vous font pas peur, allez voir Mad Love in New York. Sinon on ne peut que vous conseiller de passer votre chemin !

SYNOPSIS

A New York, un couple de vagabonds toxicomanes, entretenant une relation conflictuelle, se bat contre leur addiction.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1h37
Titre original : Heaven Knows What
- Date de sortie : 03/02/2016
- Réalisateurs : Ben Safdie, Josh Safdie
- Scénariste : Ronald Bronstein, Ben Safdie
- Interprètes : Arielle Holmes, Caleb Landry Jones, Buddy Duress, Eleonore Hendricks, Yuri Pleskun
- Photographie : Sean Price Williams
- Montage : Ben Safdie, Ronald Bronstein
- Musique : Ariel Pink, Paul Grimstad, Isao Tomita, Varg Vikernes
- Décors : Audrey Turner
- Producteur : Radius Entertainment, Iconoclast
- Distributeur : Carlotta Films

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Mad Love in New York



Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.



 Charte des commentaires 


Resilient Man : La critique
Spy x Family Code - White : La critique
Le Jour où j’ai rencontré ma mère : La critique
Hopeless : La critique
Riddle of Fire : La critique
Unif’ TV : Visionnez l’épisode 1 de The Walking Dead (...)
Superman : Pruitt Taylor Vince dans un rôle clé
Transformers - Le Commencement : Une bande annonce unique en son (...)
Le problème à 3 corps : Une saison 2 synonyme de défis
Star Trek - Strange New Worlds : Un Scotty authentique dans la (...)
Naked Gun : Paramount se paye Pamela Anderson pour son reboot (...)
Jurassic World : Jonathan Bailey pour le film de Gareth (...)
Stakehorse : Justin Lin pour un projet policier pour (...)
Cowboy Bebop : La critique du Jeu de Rôle
Jeux Vidéos - Bandes Annonces : 18 avril 2024