Danny Collins [VOD] : La critique

Date : 21 / 01 / 2016 à 10h12

Sources :

Danny Collins est un film s’inspirant de l’histoire vraie d’une chanteur américain ayant reçu 40 ans plus tard une lettre de John Lennon. Ce postulat est le point de départ de la remise en question d’un chanteur célèbre vivant de ses tournées et des tubes qu’il a créé lorsqu’il était jeune.

Le scénario se penche donc sur un chanteur vieillissant qui va tout quitter pour se remettre à composer. Mais si la musique fait partie prenante de l’histoire, il ne s’agit pas d’une comédie musicale, mais bien d’une fiction, ponctuée de plusieurs morceaux de musique interprétés par Al Pacino, le rôle-titre, lui-même.

Danny Collins est aussi une comédie dans laquelle les bons mots sont souvent présents. On rit donc de bon cœur aux réparties vives de ce personnage haut en couleur qui ne connaît pas vraiment la définition du non.

Al Pacino qui est excellent dans son rôle, il n’a pas été nommé par hasard aux Golden Globes 2016 pour sa prestation dans le film, cabotine avec entrain, en fait des tonnes, mais sait aussi jouer de subtilité quand le ton est plus sérieux. Le duo qu’il forme avec Christopher Plummer, interprétant son meilleur ami, est truculent et leurs échanges sont très bien écrits.

Les acteurs sont d’ailleurs tous bons dans leurs rôles, mais il faut délivrer une mention spéciale à Annette Bening qui est formidable en responsable d’hôtel de luxe. Elle est non seulement très drôle, mais fait figure de parfait pendant aux excentricités d’Al Pacino.

Mais plus que l’histoire d’un homme, le film parle aussi du milieu du spectacle et de ses dérives. S’il est beaucoup plus léger et moins dramatique que The Rose, pour citer un film emblématique du milieu du spectacle, drogue, alcool et sexe ne sont pas absents du panorama montré. Bien que l’âge du protagoniste et le regard que porte sur lui son meilleur ami, en émousse quelque peu les effets.

Toutefois, s’il n’y a pas de moralisme, il n’y a pas non plus de condescendance dans les excès montrés. Et l’humour de l’histoire passe outre les effets de manque, notamment concernant la drogue, qui n’apparaissent jamais dans l’histoire.

La photographie est réussie et les séquences de concert sont très agréables à voir. D’ailleurs le tube du chanteur Hey ! baby doll risque de rester longtemps en tête, ce qui n’est d’ailleurs pas si désagréable que cela.

La bande originale qui reprend un grand nombre de chanson de John Lennon devrait de plus combler tous les aficionados du chanteur !

Danny Collins est un film agréable qui fait passer un bon moment tout en s’amusant. Avec une belle bande originale, un Al Pacino plein de fougue et une histoire fort sympathique, on ne s’ennuie jamais une seule minute. Certes le film n’échappe pas à une pointe de mélo, mais les passages ne durent jamais assez longtemps pour lasser.

Drôle et enjoué avec une pointe de musique bien plaisante.

SYNOPSIS

Une rock-star vieillissante ne souhaite pas changer ses habitudes de vie, jusqu’à ce que son agent lui fasse ouvrir une lettre gardée secrète pendant 40 ans, écrite de la main de John Lennon, le célèbre membre des Beatles. Suite à cette découverte inattendue, Danny Collins va chercher à redécouvrir sa famille et à trouver l’amour.

BANDE ANNONCE

FICHE TECHNIQUE

Durée du film : 1 h 46
Titre original : Danny Collins
Date de sortie : 11/01/2016
Réalisateur : Dan Fogelman
Scénariste : Dan Fogelman
Interprètes : Al Pacino, Annette Bening, Melissa Benoist, Bobby Cannavale, Katarina Cas, Giselle Eisenberg, Jennifer Garner, Josh Peck, Christopher Plummer
Photographie : Steve Yedlin
Montage : Julie Monroe
Musique : Ryan Adams, Theodore Shapiro
Costumes : David Swope
Décors : Dan Bishop
Producteur : Jessie Nelson, Nimitt Mankad pour Big Indie Pictures, ShivHans Pictures
Distributeur : TF1 Vidéo