L’étrange cas de Deborah Logan (DVD) : Le test

Date : 21 / 06 / 2016 à 09h30

Sources :

Découvrez le test by Unif du DVD de L’étrange cas de Deborah Logan, en vente le 24 juin. Film d’Adam Robitel avec Jill Larson et Anne Ramsay.

[ndlr : nous avons testé le DVD, support qui nous a été proposé par notre partenaire Seven Films].

L’étrange cas de Deborah Logan est un film d’horreur que l’on doit à l’américain Adam Robitel. Si son nom vous est peu familier, sachez que c’est lui qui sera derrière la caméra pour le Chapter 4 de la franchise Insidious, franchise jusqu’à présent réalisée par James Wan.

Se présentant comme un documentaire sur la maladie d’Alzheimer, L’étrange cas de Deborah Logan (The Taking of Deborah Logan en VO, produit par un certain Bryan Singer) est tourné en found footage, procédé rendu célèbre par des films comme Le Projet Blair Witch (1999) ou encore Rec (2007) pour ne citer que certains des plus réussis dans ce style devenu depuis très commun dans le cinéma d’horreur.

Ce qui est plus original, c’est de s’appuyer sur une maladie qui concerne de plus en plus de personnes. Petit grief d’entrée, certains postulats scientifiques qui ne sont pas exacts, notamment le fait que l’on puisse diagnostiquer et évaluer l’évolution de la maladie d’Alzheimer par scanner. Si le but est de faire entrer le film dans le milieu hospitalier, il y avait d’autres solutions (dont certains utilisées dans le film).

L’étrange cas de Deborah Logan s’ouvre donc par l’arrivée d’une jeune étudiante chez Deborah Logan (Jill Larson) et sa fille Sarah (Anne Ramsay) qui, moyennant finances, la laissent avec ces deux aides documenter l’évolution de la maladie de Deborah, ainsi que ses conséquences sur l’entourage.

Mais au fur et à mesure que les caméras disséminées dans toute la maison suivent Deborah, son comportement inquiète ... la dégénérescence est-elle la seule raison de son comportement de plus en plus étrange et violent ? N’y-a-t-il pas quelque chose, ou quelqu’un, qui hante la vielle femme ?

Si le film ne répond pas clairement à toutes ses questions, il faut saluer l’hallucinante prestation de Jill Larson qui passe de la femme âgée touchante qui perd peu à peu la tête à un être démoniaque avec une facilité déconcertante.
A ses côtés, Anne Ramsay (Dingue de toi), parfaite dans le rôle de la fille dévouée mais bientôt à bout.

L’étrange cas de Deborah Logan repose quasi uniquement sur les épaules de Larson et c’est un choix de casting certes surprenant au vue du CV de cette actrice plus habituée aux soap operas mais totalement bluffant.

Je ne vous dévoilerai pas la fin du film car il faut ménager la surprise mais le scénario d’Adam Robitel m’a laissé sur ma faim, ne donnant pas de réponse définitive sur les raisons de l’état de Deborah Logan.
Est-ce son passé qui est revenu la hanter ou est-ce une entité démoniaque ? Le film ne répond pas vraiment à la question ce qui, pour moi, laisse un sentiment d’inachevé.

Mais L’étrange cas de Deborah Logan fonctionne avec juste ce qu’il faut de jump scares et grâce à un premier rôle phénoménal. Après Adam Robitel a peut-être souhaité laisser une fin ouverte ... c’est possible ...

A voir donc mais à revoir, peut-être pas ...

TECHNIQUE

Format : Couleur, Cinémascope, PAL
Audio : Anglais (Dolby Digital 5.1), Français (Dolby Digital 5.1)
Sous-titres : Français
Région : Région 2.
Rapport de forme : 1.85:1

Si le son n’est pas pris en défaut, il n’en est pas totalement de même pour l’image qui manque souvent de noir profond pour les scènes de nuit. Dommage pour un film qui se déroule 80% du temps dans la pénombre.
Un menu basique et des suppléments qui se résument à des bande-annonces ... une interview de Jill Larson aurait été passionnante !!

SYNOPSIS

Pour sa thèse consacrée à Alzheimer, Mia Medina filme Deborah Logan, atteinte de la maladie, ainsi que sa fille qui s’occupe d’elle. Très vite, d’étranges événements se produisent : Deborah se réveille la nuit et procède à d’étranges rites. Petit à petit, l’équipe en vient à se demander si Alzheimer est vraiment responsable de ces événements ou si un esprit maléfique n’en serait pas la cause.