Denver & Other Stories : La critique

Date : 22 / 12 / 2015 à 08h25
Sources :

Unification France


Denver & other stories

Refuge de l’humanité. Repaire du crime.

  • Scénario : Jimmy Palmiotti & Justin Gray
  • Dessin & couleurs : Phil Noto &Pier Brito
  • Editeur : Glénat
  • Collection : Comics
  • Genres : Sci-fi, Thriller, Police
  • Date de sortie : 26 août 2015
  • Nombre de pages : 160
  • ISBN : 9782344009512
  • Format : 173 x 265 mm
  • Prix : 16.95 €

Pour en lire un extrait cliquez ici.

Dans un futur proche, une météorite a changé la face du monde. Après une terrible montée des eaux, il ne reste aux USA plus qu’une seule ville à la surface : Denver, Colorado. Max Flynn, membre des garde-côtes censés contrôler la bordure de la ville, y mène une vie routinière. Jusqu’au jour où sa femme va se faire enlever, le propulsant au cœur d’une terrible machination...

Jimmy Palmiotti et Justin Gray signent un polar noir et tendu sur fond de récit d’anticipation, quelque part entre Blade Runner, Soleil Vert et le mauvais esprit des productions de Quentin Tarantino.

Également au menu de Denver & Other stories : Trigger Girl 6, un thriller d’espionnage façon Nikita mâtiné de SF, et une histoire courte inédite !

Décryptage :
Max Flynn fait partie des forces de l’ordre en charge de la surveillance côtière de la grande Denver, ville froide et terne mais ville résolument moderne. Dans cette ville sauvée des eaux, la population est limitée par la loi à 2 millions d’habitants. Les migrants se tassent aux portes de la ville en attendant leur tour ou tentent leur chance en toute clandestinité. C’est donc le travail de Max et de ses équipes de réguler le flot de migrants. La femme de Max est enlevée sous ses yeux et ceux de sa fille et va servir de monnaie d’échange à des malfrats souhaitant faire entrer des cargaisons secrètes clandestinement dans la ville. Un cas de conscience va se poser à Max, sauver sa femme ou continuer à mettre la ville en péril.

Ce sont 3 histoires qui sont présentées ici dans ce recueil, plus ou moins longue et la principale restant "Denver." Décidément Glénat pour sa série Comics tombe en pleine actualité puisqu’il s’agit sur Denver de réguler les migrants sur cette cité babélienne, de société sécuritaire, de classes sociales très marquées. L’ambiance est très bien rendue sur la première partie et même si l’histoire est courte, on sent le désir des auteurs d’établir leur histoire dans un monde qui se tient (et il est difficile de ne pas penser à des mondes comme celui de Blade Runner en lisant la BD). Jimmy Palmiotti, l’auteur de Painkiller Jane, propose une introduction intéressante à cette BD, qui parle de son parcours en faisant un véritable hommage au magazine français Heavy Métal dont il tire son inspiration.

L’histoire de Denver est courte mais suffisamment approfondie pour être intéressante. L’environnement a son histoire propre, les personnages sont à la fois clichés et attachants. Ils évoluent comme ils peuvent dans un futur post-apocalyptique, pas si lointains, scellé et fermé où tout est calculé, même la nourriture pour le bien de tous. On découvre un twist intéressant en cours d’histoire qui permet de passer du côté des "méchants" à partir de ce moment-là avant un final explosif.

La seconde histoire, plus courte, parle d’identité, de libre choix mais est surtout porteuse en toute fin d’un lourd message écologique, où l’on parle de déforestation, de disparition d’espèces et de la Terre mise en danger par l’Homme et qui se rebelle contre ce prédateur. La première partie est une course effrénée de la tueuse vers sa cible pour une seconde qui se veut être une prise de conscience.

La troisième histoire, encore plus courte et plutôt anecdotique, est finalement très fun et très colorée, divertissante et on ne lui en demande pas plus. On y découvre une Jane en planque dans un salon de tatouage qui va devenir un véritable stand de tir.

Au final, sur sa globalité, ce comics est plutôt agréable tout le long de ses 160 pages. Les 3 histoires se tiennent et si remplissage il y a, il est fait plutôt intelligemment. La violence est bien présente, les filles sont, comme à l’habitude du duo, plutôt pulpeuse et très agréable à regarder, ce qui ne gâche en rien le plaisir de la lecture. Et on découvre avec plaisir une Jane en second rôle dans Denver, qui deviendra la fameuse PainKiller Jane. Bonne pioche pour Glénat qui met ici en avant les auteurs sur ces 3 démonstrations avant de passer à la vitesse supérieure pour d’autres œuvres plus complètes. Un amuse bouche quoi.


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