Crazy Amy : La critique

Judd Apatow, le magnat qui a soufflé une sorte de grand renouveau dans la comédie américaine, et qui a permis l’éclosion de nombreux talents comme Steve Carell, Paul Rudd, Seth Rogen ou encore Jonah Hill, pour n’en citer que quelque uns est de retour, pour une comédie mettant en vedette l’une des plus grandes stars actuel du stand-up, Amy Schumer.

Schumer se veut l’incarnation de beaucoup de femmes et d’hommes de sa génération ayant peur de s’engager dans une relation sérieuse. L’humoriste a elle-même scénarisée le film, décrit comme étant semi-autobiographique, et nous suivons donc une tranche de vie de la jeune femme faites de situations pas toujours flatteuses pour sa personne. Ses choix de vie, parfois contestables, sa sexualité montrée de manière crue, contribuent cependant à rendre le personnage attachant grâce à l’humour omniprésent. Amy Schumer a un vrai bagout, et si elle constitue bien entendue l’attraction principale du film, le casting, au diapason contribue fortement au plaisir que l’on éprouve à le regarder. De nombreuses vannes ou situations burlesques parsème le récit, le permettant ainsi d’être davantage qu’une simple comédie romantique. Le casting est l’une des composantes les plus réussies du film et mieux vaut ne pas trop vous révéler les surprises que réservent les nombreuses stars et guests du film afin que vous en profitiez pleinement lors de sa vision. Notons toutefois la performance de Tilda Swinton, parfaite dans le rôle d’une rédactrice en chef cynique voire inhumaine. Mention spéciale également à John Cena et Lebron James, très à l’aise dans des rôles qui leur sied à merveille.

Le film comporte quelques sommets de drôlerie et devrait régaler eux qui affectionnent particulièrement l’humour parfois vulgaire des films Apatow. Notons toutefois, quelques longueurs qui nuisent au rythme du récit, mais aussi des moments d’humour un peu moins réussis. De plus, si l’alchimie entre Bill Hader et l’héroïne du film est indéniable, le cheminement de leur histoire amoureuse reste un peu trop convenu. Il y a une volonté trop manifeste de suivre le schéma classique des comédies romantiques, ce qui rend les choses un peu trop prévisibles. Enfin, l’utilisation de la voix off d’Amy est parfois agaçante même si ce n’est pas non plus rédhibitoire.

Au final, malgré ces quelques réserves, qui montrent bien que Crazy Amy n’est pas la comédie de l’année, le film permettra à beaucoup de spectateurs de passer un moment agréable.

Depuis sa plus tendre enfance, le père d’Amy n’a eu de cesse de lui répéter qu’il n’est pas réaliste d’être monogame. Devenue journaliste, Amy vit selon ce crédo – appréciant sa vie de jeune femme libre et désinhibée loin des relations amoureuses, qu’elle considère étouffantes et ennuyeuses ; mais en réalité, elle s’est un peu enlisée dans la routine. Quand elle se retrouve à craquer pour le sujet de son nouvel article, un brillant et charmant médecin du sport nommé Aaron Conners, Amy commence à se demander si les autres adultes, y compris ce type qui semble vraiment l’apprécier, n’auraient pas quelque chose à lui apprendre.

 Durée du film : 2 h 05
 Titre original : Trainwreck
 Date de sortie : 18/11/2015
 Réalisateur : Judd Apatow
 Scénariste : Amy Schumer
 Interprètes : Amy Schumer, Bill Hader, Brie Larson, Colin Quinn, Lebron James, Tilda Swinton, John Cena, Ezra Miller,
 Photographie : Mary Cybulski
 Montage : William Kerr
 Musique : Jon Brion
 Costumes : Jessica Albertson, Leesa Evans, Nicole Greenbaum, Anne Kuty
 Décors : Nithya Shrinivasan
 Producteur : Apatow Productions pour Universal Pictures
 Distributeur : Universal Pictures International France

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