[One-Man Show] Fatus - L’arme de fraternité massive : La critique

Date : 11 / 11 / 2015 à 10h30
Sources :

Unification


Au début du spectacle de Pierre Fatus, nous avons tout d’abord l’impression d’avoir en face de nous un clown un peu triste, qui semble avoir souffert du combat qu’il a engagé contre un humoriste, célèbre pour ses dérapages. On sent l’artiste crispé, comme le public pas vraiment réceptif, d’autant plus que l’artiste commence par une parodie, un brin sulfureuse, d’émission télévisée, où il entend régler ses comptes avec tous les extrémistes politiques ou religieux.

Fatus commence ensuite à révéler ce qu’il est, ou plutôt ce qu’il aimerait être, à savoir un homme universel embrassant toutes les différences. Il aimerait notamment être noir, ce qui lui donne l’occasion pour lui de nous montrer ses talents de musicien en jouant de deux instruments en même temps, un mini-saxophone et un saxophone. L’artiste, multi-instrumentiste jouera plus tard de la guitare électrique et même de l’accordéon lors d’un petit sketch assez touchant sur la précarité. Petit à petit le propos s’éclaircit et on découvre qui est Fatus : un clown engagé contre toutes formes d’extrémisme, les dérapages du capitalisme et la déliquescence d’une société de plus en plus individualiste. L’homme a une analyse du monde dans lequel nous vivons qui mérite d’être entendue, même si elle ne sera pas forcément appréciée par tous. Tout au long du spectacle, Fatus utilise différentes techniques issues des nobles arts du cirques pour faire part de sa colère. Un numéro de jonglage est par exemple l’occasion d’une dénonciation hilarante des taxations de plus en plus importantes de la part de l’Etat.

Qu’il mette son nez rouge ou pas, l’homme se révèle extrêmement drôle quand il s’agit de révéler au grand jour, par l’utilisation de lapsus, la Bête immonde qui sommeille derrière le discours faussement tolérant d’une politicienne prénommée Attila, mais que le public aura très facilement identifiée. Qu’il interprète un amoureux transi ou un prêcheur pas très catholique, l’artiste maîtrise l’art des jeux de mots, et les calembours ou autres contrepèterie s’enchaînent pour le plus grand bonheur de nos zygomatiques.

Au final, malgré un début un peu laborieux et des transitions entre les sketchs pas toujours réussies, on passe un moment agréable. De nos jours, il est de plus en plus rare de voir des artistes aussi engagés, et rien que pour cela Fatus mérite le déplacement. Bien longtemps après avoir quitté la salle, le message de fraternité du spectacle continuera de vous remuer et vous n’aurez sans doute qu’une envie, le diffuser dans votre entourage.

INFORMATIONS

Depuis le 12 septembre dernier, le Théâtre du Gymnase accueille chaque samedi, à 18h, le nouveau spectacle de Pierre Fatus.
Show man électrique, artiste complet, tout autant que citoyen indigné par le délitement encouragé du lien social, Fatus "le sauvage du rire" s’attaque aux sujets qui fâchent... Une colère de clown moderne, irrévérencieuse, visuelle et comique, pour promouvoir les valeurs de fraternité et de solidarité.

- RÉSERVATION
- SITE OFFICIEL

SYNOPSIS

Il est black, blanc, bi, beur, coco, catho, chinois de gauche mais athée tendance rom de droite, avec un côté musulman laïc, un peu juif gay mais toujours humain.
Dans la salle les spectateurs se lèvent émus, pendant que des figures racistes l’attaquent sur le web...
C’est un showman qui dérange et qui fait rire, c’est...
Fatus - L’Arme de Fraternité Massive !


TARIFS

  • placement libre : 26 euros
GALERIE PHOTOS

Fatus : L'arme de fraternité massive



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