Au royaume des singes : La critique

Au royaume des singes est le dernier né des documentaires de DisneyNature. C’est aussi le troisième à se pencher sur les singes après Orangs-outangs : minuit moins une et Chimpanzés. Ce dernier documentaire a d’ailleurs aussi été réalisé par Mark Linfield et Alastair Fothergill.

Comme tous les autre films de DisneyNature, Au royaume des singes a un budget qui lui permet de montrer des images incroyables et d’une grande qualité. Le tournage s’est déroulé au Sri Lanka durant 3 ans et permet de montrer des macaques à toque qui évoluent dans des paysages grandioses et les ruines de l’ancienne capitale du pays. Les singes se déplaçant au sein de cet ancien lieu de la grandeur humaine créent une étonnante mise en abîme dans laquelle l’humanité cesse d’exister au profit de ses cousins hominidés.

Mais les hommes sont bien présents et croisent le chemin de la bande de singes en quête d’un lieu de séjour dans lequel la nourriture est accessible. Ces derniers n’hésitent pas à un moment à se déplacer en haut des maisons de la grande ville pour voler des denrées comestibles. Leur ascension de la tour radio est d’ailleurs un des moments fort du film.

Le documentaire permet de découvrir les macaques à toque, des singes moins médiatisés que chimpanzés, gorilles ou orangs-outangs. Ils appartiennent aussi à une espèce communautaire dans laquelle la hiérarchie à une grande importance. Ainsi, selon son « niveau social », les abris, l’accès à la nourriture et la protection des petits deviennent plus ou moins compliqué à obtenir. Dans cette société patriarcale, les femelles ont aussi leurs « mots » à dire et ont un impact dans la communauté.

Les images sont saisissantes, et les plans sous-marins qui suivent les singes en train de plonger sont vraiment étonnants. Malins et débrouillards, on s’attache rapidement à ces animaux qui ont oublié d’être bêtes.

Mais si l’écrin et les protagonistes sont fort bien trouvés, c’est au niveau de la narration que le spectateur peut s’agacer. En effet, DisneyNature oblige, plus qu’un documentaire, c’est un film avec une histoire qui est narrée. Une histoire souvent trop anthropomorphique avec une voix off parfois trop présente narrant des comportements et des ressentis que les singes n’ont sûrement pas de cette façon. L’histoire de cette pauvre petite femelle en bas de la pyramide sociale, nommée Maya pour permettre une meilleure identification, ressemble beaucoup à celle de Cendrillon dans son prologue. Maltraité par les femelles du chef, dédaignée, abandonnée par son mâle et occupée à élever son petit et à survivre, l’ensemble pousse vraiment à verser une larme devant tant de malheurs. Une triste destinée que le protagoniste principal va essayer de surmonter pour accéder à la happy end de vigueur.

A vrai dire, le documentaire est tellement beau, que sans ce montage et cette scénarisation trop hollywoodienne, on adhère quand même à ce que l’on voit sur l’écran. L’absence même de voix off n’aurait pas nuit à la compréhension de l’histoire tant les images sont parlantes d’elles-mêmes.

Au royaume des singes est un très beau documentaire qui permet de découvrir les us et coutumes des macaques à toque. Magnifiquement filmé, avec une très belle bande son et une musique qui ne détourne pas l’attention de ce qui se passe à l’écran, le film se laisse regarder avec plaisir et s’adresse aussi bien aux jeunes qu’aux plus grands.
Une belle réussite qui aurait été presque parfaite sans un excès de scénarisation.

Beau et envoûtant.

Les réalisateurs de Chimpanzés nous entraînent dans la jungle profonde d’Asie du Sud au cœur de la forêt humide primaire du Sri Lanka, où vivent les macaques à toque dont la hiérarchie sociale est des plus strictes. La vie peut s’avérer belle, la nourriture abondante et la sécurité assurée si tant est que l’on soit né au plus haut de l’échelle sociale. Mais pour Maya et son nouveau-né, la lutte est quotidienne. Il leur faudra beaucoup d’ingéniosité, de travail et un peu de chance pour espérer changer leur place dans le monde. Découvrez un royaume où rien n’est jamais acquis !

 Durée du film : 1 h 21
 Titre original : Monkey Kingdom
 Date de sortie : 11/11/2015
 Réalisateur : Mark Linfield, Alastair Fothergill
 Interprètes : Claire Keim
 Photographie : Gavin Thurston
 Montage : Andy Netley
 Musique : Harry Gregson-Williams
 Producteur : Alastair Fothergill, Mark Linfield pour DisneyNature
 Distributeur : The Walt Disney Company France

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