Furious : La critique

Date : 29 / 09 / 2015 à 08h50
Sources :

Unification France


Furious

  • Scénario : Bryan JL Glass
  • Dessin et couleur : Victor Santos
  • Editeur : Glénat
  • Collection : Comics
  • Genres : Aventure
  • Date de sortie : 9 juin 2015
  • Nombre de pages : 144
  • ISBN : 9782344008607
  • Format : 173 x 265 mm
  • Prix : 14.95 €

Découvrez les premières planches

Première super-héroïne de la création, Furious décide de purger ses péchés passés en exerçant une justice expéditive à la force rageuse de ses poings. Elle fait face à un paradoxe : bien qu’elle essaie désespérément de faire le bien, ses méthodes musclées ne passent pas auprès du grand public, qui a du mal à admettre que ses motivations sont pures. Pour tout dire, la quête de sensationnel de notre héroïne couplée au feu des médias nuit quelque peu à la crédibilité de sa rédemption, sans parler de son identité secrète... Et les autorités commencent à en avoir un peu marre de ses actes incontrôlés.

Bryan J. L. Glass et Victor Santos signent un récit d’action/aventure sans temps mort où célébrité, médias et super-héros se mélangent dans un cocktail parfaitement dosé, mais totalement explosif !

Décryptage
"Je suis la vigie. Et à tout moment, je veille, à l’affût de l’injustice... Du haut des cieux, j’offre mon exemple à l’humanité... Et lui signale la voie d’un avenir meilleur !"

Ce sont là les mots de Furious pour se décrire et décrire son action. Mais Furious est en fait une super-héroïne embarrassante, la police ne sait pas comment la gérer et même si elle rend service, ses gaffes pourraient coûter cher à grand nombre de gens qu’elle croise sur son chemin. Coléreuse et impulsive, elle a souvent du mal à se contrôler et ses arrestations finissent souvent dans un bain de sang plutôt gênant, qui vient entacher sa réputation de super-héroïne. C’est un peu comme si elle avait pour compagnes la colère et la malchance. Pourtant autant qu’elle dérange, elle fascine et va s’attirer tour à tour la haine du public mais aussi son admiration et enfin son amour.

Malgré le côté décalé et humoristique du personnage (un peu tête à claque aussi), Furious est tout de même attachante, on a de la peine pour elle, parce qu’elle fait de son mieux, elle y met tout son cœur, c’est sa mission dans la vie et ses "dérapages" ne la rendent que plus humaine, avec de bonnes motivations et un passé malheureusement douloureux auquel elle souhaite échapper. D’ailleurs, on apprend à connaitre le personnage petit à petit, tout le long de l’histoire avec des flashbacks intéressants sur son passé. Ancienne star du cinéma reconvertie en super-héroïne à la force hors norme et surtout invulnérable, elle sera rattrapée par son passé et une némésis assez étonnante. La violence est bien présente et souvent très graphique mais elle participe à l’ambiance de l’histoire et au traitement de ses personnages de méchants qui sont assez... méchants...

Doit-on y voir là une critique des superhéros qui se battent et qui détruisent tout sur leur passage sans être inquiétés des conséquences ? Comme par exemple, la bataille "Dragon Ball Z" de la toute fin de Man of Steel ? Doit-on y voir aussi une satire du star système qui vole la jeunesse de ses enfants stars ? Doit-on y voir aussi que les super-héros sont aussi faillibles même immortels, et qui eux aussi pètent des plombs ? Je crois que c’est un peu une caricature de tout ça avec la société d’images et de consommation, avec une histoire qui est entraînante et assez drôle dans son traitement (elle veut se faire appeler La Vigie mais tout le monde l’appelle La Furie). Il manque quelques explications sur les origines des pouvoirs de notre nouvelle super-héroïne très originale, que l’on espère suivre très vite dans de nouvelles aventures rebondissantes, mais c’est ici un tome qui permet de poser le personnage, savant mélange de nombreux super-héros connus et son univers avant de plonger plus profondément dedans.

Il faut avouer qu’il n’est pas forcément facile de pénétrer l’univers de Bryan JL Glass
et Victor Santos mais une fois dedans, on arrive à avoir de l’empathie pour ce qui était une petite peste devenue super-héroïne. Le trait gras de Santos et les couleurs vives donnent une atmosphère kitsch et violente, entre le manga et le cartoon assez étrange mais qui colle finalement plutôt bien à l’héroïne.


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