Titanium [DVD] : Le test

Date : 13 / 08 / 2015 à 12h25

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Titanium est un film de science-fiction russe. Connaître ce fait a son importance. En effet, si au niveau littéraire, actuellement, la langue russe est considérée comme rare, les œuvres cinématographiques provenant de ce pays sont aussi bien peu présentes ces dernières années sur nos écrans. Et comme souvent, lorsqu’un pays a peu de représentativité chez nous, c’est le genre qui permet de découvrir certaines œuvres récentes sur nos écrans.

Avec pratiquement 150 millions d’habitants, la Russie est le plus vaste pays du monde. A travers les cahots historiques que le pays a rencontrés, il a eu une grande influence mondiale sur les arts et les lettres. Dire que ce n’est plus le cas aujourd’hui est réducteur, mais il faut avouer que voir un film russe sur grand écran français est une rareté.

Et pourtant en science-fiction, la Russie a aussi eu son âge d’or, beaucoup moins connu sous nos latitudes, dont le réalisateur Andrei Tarkovski avec notamment Stalker et Solaris en est l’un des représentant les plus connus.

Pourquoi une telle introduction ? Parce qu’il faut bien prendre conscience que le cinéma russe utilise des codes cinématographiques auxquels nous ne sommes pas forcément habitués. Titanium en est un bon exemple et j’ai personnellement trouvé le film rafraîchissant, tout en ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre à la fin, au contraire d’un grand nombre de film de science-fiction.

Le film n’est pas une succession d’action alternant explosions et quantité de morts industrielle, plutôt un huis-clos dans une nature mortelle, ce qui donne lieu à quelques séquences spectaculaires et joliment trouvées. Les effets spéciaux sont d’ailleurs bien fait et si le film n’a visiblement pas eu le budget d’un blockbuster américain, il s’en sort plus qu’honorablement avec un bestiaire peu fourni mais sympathique et un paysage immense et sombre à souhait.

Le scénario ne brille pas par sa grande innovation. Des prisonniers, un espoir de survie, une quête pour y arriver, cela a déjà été montré sous différente formes, littéraire ou cinématographiquement. Mais le principe passe bien et le film ne se voit pas plus grand qu’il n’est.

Évidemment, les personnages sont plutôt caricaturaux et leur comportement, notamment celui des femmes, pourrait paraître vraiment trop poussé, mais les prisonniers viennent d’une planète dictatoriale et les femmes sont ainsi considérées comme négligeables n’ayant pas leur mot à dire dans une telle société.

Quant aux acteurs, on ne peut pas dire qu’ils soient le point fort du film. Mais en même temps, ils incarnent correctement les rôles qu’on leur a donnés. Titanium permet d’ailleurs de retrouver Vinnie Jones, ancien footballeur anglais des années 80-90 qui fait depuis la fin de sa carrière sportive des apparitions cinématographiques dans des rôles plus ou moins importants. Ce dernier joue le rôle du prisonnier bad-ass qui veut que tout le monde lui obéisse, l’un des trois personnages qui se dégage du reste du casting.

Titanium est un film de science-fiction sympathique auquel on devrait donner sa chance, surtout si on est amateur de SF ou de films « rares ». Plutôt efficace, je n’ai jamais vu le temps passer et ai trouvé quelques innovations visuelles très réussies.

Toutefois, faisant partie de la minorité de personnes qui regarde un générique jusqu’à la fin, y compris lorsque je vois des DVD et de la VOD (je ne me permettrai pas de parler du traitement qu’on leur fait subir sur les chaînes télévisées, mais n’en pense pas moins), je regrette que le générique ne soit pas traduit. En effet, ma connaissance de l’écriture cyrillique est plus que légère.

SYNOPSIS

Dans un lointain futur, un groupe de six prisonniers se voit condamné à l’exil sur une planète hostile. Devant eux, à perte de vue : des steppes glacées où nul ne peut survivre. Sous leurs pieds : une menace plus grande encore... Leur seul salut : atteindre l’Ile, un havre de paix où ils pourront trouver refuge.