Il était une fois les séries TV : Lady Blue

Date : 09 / 08 / 2015 à 09h47
Sources :

Unification France


En 1985, ABC lançait dans les rues de Chicago une version féminine de Harry Callahan. Retour sur une de mes séries préférées des années 80’.

HISTOIRE


Katy Mahoney, détective à Chicago, a grandi dans l’ombre de son père Frank et son frère Jessie, deux flics de Chicago tués dans l’exercice de leurs fonctions. Après avoir rejoint la police elle-même, Mahoney a passé des années à appliquer la loi de manière équitable et était très respectée par ses supérieurs, mais après que son partenaire (et amant bien que marié) ait été tué lui aussi en service lors d’une saisie de drogue qui a mal tourné, Mahoney a commencé à utiliser une force excessive pour lutter contre la criminalité. Quand une fusillade avec des trafiquants de crack résulte en la mort d’un civil, Mahoney est transférée à la Matrone Squad du lieutenant Terry McNichols comme dernière chance de sauver sa plaque. Dès le début Mahoney et McNichols s’affrontent sur son attitude et l’utilisation continue d’une force excessive pour combattre le crime.

COMMENTAIRES


C’est à partir de septembre 1988 que Lady Blue sera diffusée en France, sur FR3 (cette époque où on attendait des années la diffusion des séries étrangères).

Si Lady Blue a marqué les esprits c’est peut-être parce que Katy Mahoney était la seule flic femme à résoudre toute seule des crimes sans s’en laisser compter par les criminels. Cagney & Lacey étaient deux, Rick Hunter avait DeeDee McCall, Matt Houston avait CJ Parsons, de l’autre côté de l’Atlantique James Dempsey avait trouvé Harriet ’Makepace’ Winfield, Lady Blue fait ainsi figure d’exception.

Rétrospectivement, on se rend compte qu’on se souvient de Lady Blue pour deux choses : son 357 Magnum et sa chevelure rousse. Comme nombre de séries sorties milieu des années 80, les scenarii ne sont pas des plus développés, c’est même plutôt basique. Mais n’était-ce pas le but ? Divertir le public ?

Quant aux accusations de violence extrême, une autre série diffusée chez le concurrent NBC en montrait également à outrance : Rick Hunter (Hunter en VO) [qui fera bientôt l’objet d’une chronique ici même]. Si cette dernière diffuse sa seconde saison en 1985-1986 avec un cran en moins niveau violence, les scenarii sont assez semblables : enquête policière pour résoudre un crime et utilisation de la force pour y parvenir.

Et le grand écran n’est pas en reste car sortent, entre autres, fin 1985 Commando avec Arnold Schwarzenneger et Le Justicier de New-York avec Charles Branson. Niveau violence gratuite, on est particulièrement servi par le second. Lady Blue s’inscrit plutôt bien dans son époque.

Alors à quoi faut-il imputer le bide de Lady Blue et une annulation au bout de 14 épisodes ? Un peu de misogynie ? Une case horaires qui la mettait face à des comédies phare (Cheers puis The Golden Girls) ? Une série trop axée sur son personnage principal en ignorant les quatre secondaires (mâles) ? Sans doute un peu de tout ça mais cela reste dommage car la série avait du potentiel.

FICHE TECHNIQUE


Titre : Lady Blue
Pays : USA
Date : 26 septembre 1985 - 25 janvier 1986
Épisodes : 14 épisodes dont 1 épisode pilote de 90 minutes (1 saison)
Avec : Jamie Rose, Danny Aiello, Ron Dean, Bruce A. Young et Ralph Foody.
De : Allison Hock

TRIVIA


- Johnny Depp est guest star dans l’épisode Beasts of Prey (épisode 1x04).
- De part la similitude de son personnage avec celui de Harry Callahan, Kate Mahoney était surnomée « Dirty Harriet ».
- La série n’a jamais trouvé son public. Tout d’abord diffusée le jeudi soir, elle se retrouvait face à Cheers, Night Court ou encore Simon & Simon. La déplacer au samedi soir n’aura aucun effet bénéfique sur l’audimat car elle se retrouve face à The Golden Girls et 227.
- Lady Blue était classé 72ème sur les 82 programmes diffusés cette saison.
- C’est la violence de la série qui aurait poussé ABC à l’annuler.
- La National Coalition on Television Violence aurait dénombré jusqu’à 50 actes violents par épisode.
- Le premier générique (1985) était juste musical. Il faudra attendre le second pour que la chanson Back to the Blue fasse son arrivée.
- Jamie Rose n’a eu que peu de temps pour se préparer, une expérience sur laquelle elle est revenue pour le magazine TV Guide en août 1986 : « je n’ai eu qu’une semaine pour préparer mon rôle, et je n’avais jamais tiré ou même porté une arme avant. J’ai donc été dans un commissariat et appris à tirer en quelques heures. Heureusement, j’étais plutôt douée. (…) Ensuite je suis allée louer la série des Dirty Harry de Clint Eastwood. J’ai aussi acheté une copie d’un 357 magnum et je me suis amusée à imiter Clint ».
- Katy Mahoney conduisait une Ford Bronco (1979 ?).
- La bande-dessinée Rubine serait un hommage à Lady Blue.
- Jamie Rose n’était pas une inconnue sur le petit écran puisqu’elle avait incarné Vickie Gioberti / Vickie Hogan dans Falcon Crest entre 1981 et 1983.
- Avec ses boucles rousses et ses yeux verts, Jamie Rose était l’actrice toute désignée pour incarner Katy Mahoney qui avait des origines irlandaises.
- John Cacavas était le compositeur du thème d’ouverture. Outre Lady Blue, il a composé également ceux de Kojak, Buck Rogers, Super Jaimie ou encore Hawaï police d’état.

GENERIQUE




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