Waves’98 : La critique

Date : 23 / 05 / 2015 à 10h20
Sources :

Unification


Waves’98 est un court métrage libanais présenté en Compétition Courts Métrages au Festival de Cannes 2015. Il a remporté la Palme d’or du meilleur court métrage à Cannes.

On suit les déambulations d’un homme dans une ville de Beyrouth qui se transforme étrangement, entraînant le spectateur dans un monde étonnant et surréaliste.

Ely Dagher raconte une histoire surprenante empreinte de poésie. Après son court métrage d’animation de 5 minutes Beirut réalisé en 2007, il livre une nouvelle fois sa vision souvent onirique de Beyrouth. Outre le personnage principal qui entraîne le spectateur à sa suite, la ville de Beyrouth elle-même est l’autre personnage principal de l’histoire. Cette ville est merveilleusement animée à travers une approche alliant dessins et prises de vue réelles retravaillées. Sa présence et son atmosphère plane sur le court métrage et donne un véritable cachet à un scénario qui serait beaucoup plus terne au sein d’une agglomération moins prégnante.

L’animation est très belle. En mêlant différents type d’animation, Ely Dagher réussi à souvent surprendre et parfois à envoûter ceux qui découvrent son court métrage. La séquence de la mer, mi-dessin, mi-film est emblématique d’un film composite et singulier. Le court métrage serait une grande réussite s’il n’y avait pas autant de fondus au noir, dont la longueur de certains peut légèrement faire décrocher d’une histoire fascinante.

La musique et l’environnement sonore du court métrage servent aussi à augmenter l’immersion du spectateur dans les tribulations fantasmagoriques de ce jeune homme. Un bel environnement sonore à déguster jusqu’à la fin d’un générique qui arrive bien trop vite.

Waves’98 est un très joli court métrage. A la fraîcheur d’une errance parfois féérique, la thématique plus profonde du désenchantement et du manque de repère des jeunes libanais fait un contrepoint plus sombre et profond. Une musique agréable, une animation léchée et originale et une ville tentaculaire imposante sont les composantes d’un film d’animation qui sort des sentiers battus.

La grande amatrice de ce genre de format que je suis ne peut qu’apprécier une nouvelle démonstration de la force et de l’intérêt des courts métrages qui sont à mes yeux des œuvres à part entière aussi plaisantes à déguster que des longs métrages.

Un court métrage à découvrir sans hésiter. Tout comme le premier court d’Ely Dagher que vous pouvez visionner sur son site officiel.

SYNOPSIS

Déçu par sa vie dans la banlieue de Beyrouth, Omar erre dans les rues de la ville et marche le long d’un chemin rocailleux qui l’entraîne vers un monde surréaliste.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 15 minutes
- Titre original : Waves’98
- Date de diffusion à Cannes : 23/05/2015
- Réalisateur : Ely Dagher
- Scénariste : Ely Dagher
- Voix originales : Elie Bassila, Cherine Khoury, Roger Ghanem
- Musique : Zelig Sound
- Montage : Ely Dagher
- Producteur : Ely Dagher pour BeaverAndBeaver

LIENS

- SITE OFFICIEL
- SITE DE L’AUTEUR
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO



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