Arrow : Review 3.23 My Name is Oliver Queen

On n’a pas caché notre déception, notre frustration et surtout notre exaspération quant à la qualité non pas médiocre mais pitoyable de cette troisième saison d’Arrow. Invraisemblances, rebondissements tirés par les cheveux, antagoniste mou du genou et passablement ennuyeux, personnages emblématiques négligés et nouveaux venus insuffisamment développés, et pour couronner le tout un pseudo couple pas du tout crédible qui accapare une bonne partie des scènes dans la majeure partie des épisodes.

Et malheureusement, My Name Is Oliver Queen ne fera pas exception à la règle de cette saison et accessoirement pour le reste de la série. La petite apparition très expéditive de Barry pour sauver les anciens camarades d’Oliver venus extirper ce dernier des griffes de Ra’s Al Ghul nous reste en travers de la gorge (surtout qu’il ne partage des scènes qu’avec Felicity - qui commet encore une bourde au passage). Le retour de Barry n’a franchement rien apporté et ne l’a vraiment pas mis en valeur.

Une fois revenus à Starling City, toute l’équipe a besoin de renforts pour protéger la population. Naturellement, Laurel supplie une nouvelle fois son père de l’aider à gérer la crise lancée par Ra’s Al Ghul, mais le capitaine Lance s’obstine à refuser de discuter avec sa fille sur leur problème actuel. Sans doute le meilleur personnage de la saison (et également de la série), Laurel est incontestablement celle qui a le plus évolué, celle qui est la plus lucide et surtout elle a gagné en assurance et en caractère. Et une nouvelle fois, sa tirade face à l’état déplorable de son père nous le prouve. Katie Cassidy et Paul Blackthorne nous en mettent encore plein les yeux, mais ce n’est malheureusement pas suffisant pour réparer les dégâts causés par les scénaristes : rendre Laurel encore plus détestable aux yeux de certains téléspectateurs (alors qu’elle ne l’est pas du tout) et appauvrir au passage Quentin Lance.

On n’était pas convaincu dès le départ par les flashbacks, on ignorait où tout cela allait nous mener et au final, on a eu quelques réponses. L’escale d’Oliver à Hong Kong s’achève et il plie donc bagages pour aller du côté de Coast City. C’est bien gentil de nous montrer ça, mais quel est l’intérêt de nous parler de cette ville ? Aucun indice sur la tournure des événements des futurs flashbacks hypothétiques n’est abordé.

La course contre la montre pour stopper Ra’s Al Ghul est plus que jamais lancée et tout le monde s’organise pour le sauvetage de la ville. Malcolm commence à se prendre pour le patron des opérations *rolleyes* Felicity et Diggle n’aiment pas du tout ça (comme par hasard Laurel n’a même pas son mot à dire !) mais quand Oliver débarque pour faire son speech, là tout le monde se tait ! *rolleyes* Franchement, si les scénaristes voulaient rater leur season finale c’est plus que réussi ! Après quelques scènes de combat, on apprend que Starling City est sauvée (on ne sait comment, *sarcasme on* mais c’est pas grave ! *sarcasme off*) pendant qu’Oliver réussit à achever Ra’s Al Ghul en deux temps trois mouvements. Sauf qu’il se fait tirer dessus par un Quentin Lance visiblement ravi d’avoir accompli jusqu’au bout sa vendetta. Au même moment, Felicity agace Ray en le suppliant d’aller sauver Oliver alors que la ville est prioritaire. Dans le genre bornée+ridicule : alors qu’Oliver s’en est sorti (grâce à son nouveau « costume »), Felicity enfile l’armure de Ray et sauve son chéri d’une mort certaine. *facepalm* Crédibilité zéro et fous rires assurés. Arrow vient de rejoindre le genre soap opéra comique et ça se confirme encore plus dans les ultimes scènes de l’épisode.

Vous espériez avoir des réponses sur les raisons qui ont poussé Malcolm à vouloir tuer Sara ? Les scénaristes ne se sont même pas donné la peine de nous fournir une explication. À la place, ils préfèrent nous montrer Malcolm devenu le tout nouveau Ra’s Al Ghul (même si la réaction de Nyssa fait plaisir à voir). Tout ça pour ça ? Et encore, il y a pire ! Oliver raccroche son arc et ses flèches, comme ça, d’un coup de tête... pour partir à Coast City dans une Porsche (aux dernières nouvelles, niveau finances c’est la dèche pour lui. Il a fait comment pour l’avoir cette voiture de luxe ? Il l’a empruntée à Ray ?) avec Felicity sous un soleil couchant. Oliver est devenu encore plus égoïste et encore plus antipathique qu’aux débuts d’Arrow. *rolleyes* *facepalm* N’oublions pas non plus le sort qu’ont réservé les scénaristes à Ray : quel gâchis ! C’est franchement lamentable de faire un coup pareil pour nous forcer à gober la pilule Olicity. Même avec Black Canary et Speedy comme gardiennes de la ville, Starling City n’est pas à l’abri surtout avec Malcolm devenu Ra’s Al Ghul, et un Oliver qui a une fois de plus manqué à sa parole. On a encore du mal à comprendre pourquoi Arrow en est arrivée à cette situation écœurante, mais le résultat est là : les scénaristes ne maîtrisent plus rien du tout et ont transformé la série au même niveau que la dernière saison de True Blood ou de Vampire Diaries.

 Episode : 3.23
 Titre  : My Name Is Oliver Queen
 Date de première diffusion : 13 mai 2015 (CW)
 Réalisateur : John Behring
 Scénaristes : Histoire de Greg Berlanti & Andrew Kreisberg ; adaptation de Marc Guggenheim & Jake Coburn