World War Wolves : La critique du tome 1

Date : 05 / 07 / 2015 à 09h41
Sources :

Unification France


World War Wolves
Tome 1. Dieu a de l’humour

  • Scénariste : ISTIN Jean-Luc
  • Dessinateur : MENDES Ibraim Roberson
  • Editeur : Vents d’Ouest
  • Série : World War Wolves
  • Collection : Fantastique
  • Format : 175 x 268 mm
  • Nombre de pages : 96
  • Sortie : 18 juin 2014
  • Prix : 15.50 €
  • ISBN : 978-2-302-03832-5

Frappée par un mal extrêmement contagieux d’une nature indéfinie, une grande partie de la population américaine s’est progressivement transformée en hordes de lycanthropes. Les survivants, fuyant les grandes villes infestées, se sont regroupés en communautés autonomes. Se déplacer en dehors de ces refuges c’est flirter avec sa propre mort... Au fil du temps, les loups aussi s’organisent et une nation se met en place. Une nation dont la nourriture est l’Homme. C’est dans ce contexte que nous suivons les destins parallèles de plusieurs personnages dans ces nouveaux États-Unis. À Las Cruces, nous découvrons la famille Marshall dont le père, John, romancier, n’est pas du tout adapté à l’idée de survivre mais doit faire face pour le salut de sa famille. À Philadelphie, Jeremy Lester, un joueur de blues aveugle veut sauver la petite Sarah dont le père est devenu un loup. À Riker Island, la prison est désormais un titanesque garde-manger et le prisonnier Malcom Spolding ne doit sa vie qu’à son don, celui de réparer tout ce qui est défectueux. Les destinés de ces personnages se croiseront et vont se lier dans un même objectif : Survivre mais aussi éradiquer l’épidémie !

Décryptage
L’épidémie lycanthrope a débuté et elle est dévastatrice comme une épidémie zombie mais contrairement aux zombies, les lycanthropes sont intelligents et s’organisent en meutes contre leur garde manger, ce qui oblige les humains à s’organiser eux-aussi mais surtout à se barricader pour survivre. John Marshall et sa famille ont du quitter précipitamment leur foyer suite à l’apocalypse lycanthrope pour se rendre à Las Cruces, un des derniers bastions humains à tenir contre les loups garous. Mais John est un ancien romancier, pas le genre héros, son fils manie mieux le pistolet que lui et sa femme enceinte jusqu’au cou n’est pas du genre facile en ce moment. C’est l’histoire de cette famille qui essaie de se reconstruire dans un monde déconstruit. Mais ils ne sont pas les seuls et on suivra aussi d’autres personnages dont l’importance sera démontrée par la suite.

L’apocalypse... vaste sujet maintes fois exploré. Mais ce qui est le plus souvent montré c’est l’apocalypse zombie, véritables pandémies qui transforme les personnes mortes en mangeurs de chair et de préférence, celle qui bouge encore. Ici exit les zombies et bienvenu aux loups garous, ce qui n’est pas forcément plus facile mais ça a le mérite d’être légèrement différent. Comme avec les zombies, le véritable danger ne vient pas forcément des prédateurs lycanthropes mais bien souvent de l’intérieur, des humains eux mêmes encore plus cruels et mauvais. Les survivants s’organisent mais la loi du plus fort perdure. Nouvelles règles, nouvelle organisation, nouvelles arnaques, il faut s’adapter ou périr mais surtout ne pas rester au plus bas de la nouvelle chaîne alimentaire. Le troc est privilégié à l’argent qui n’a plus trop de valeur, avec toutes les dérives que cela peut supposer.

Tournant autour d’une situation extrême maintes fois abordées, la BD ici se focalise sur l’originalité de ses personnages. Basée sur la psychologie des personnage, on suit dans cette histoire chorale plusieurs groupes de personnages, qui ont chacun leur importance dans le déroulé de l’action. Il y a la famille de John qui arrive à Las Cruces, il y a Jeremy, ce musicien de blues aveugle et il y a aussi Malcom prisonnier des loups, qui sert à les divertir mais qui est gardé en vie uniquement parce qu’il peut tout réparer mais qui ne cherche qu’un peu de réconfort et de compagnie.

LA BD est en noir et blanc (l’effet Walking Dead ?), doté de dessins très détaillés et aussi très fins. Le petit clin d’œil à la série l’Elfe de Lune de Soleil est assez amusant. La BD dans son ensemble est assez intéressante, même si ce thème a été de nombreuses fois traité (l’ombre de Walking Dead plane véritablement ici), ce qui diffère ici c’est le traitement des personnages, ici pas de shérif ni d’adjoint mais des gens normaux qui sont plongés dans des situations qui sortent de l’ordinaire. Au final, nous sommes en présence d’une BD originale, dans sa construction et sa narration (les différents interludes et les différents intervenants) avec un premier tome qui est même un peu plus qu’une mise en place puisque l’action intense s’invite à la fin.

C’est un comic français plutôt agréable et réussi dans son traitement et son découpage. Le noir et blanc distille une atmosphère et une ambiance bien particulière. La "french touch" est bien là mais Jena-Luc Istin n’en est pas à son coups d’essai. C’est maitrisé et plein de rebondissements et d’action, à suivre de près surtout avec le final de ce tome.


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