Un peu, beaucoup, aveuglément : La critique

Date : 01 / 05 / 2015 à 14h20
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Unification


Un peu, beaucoup, aveuglément est un film délicieux qui se déguste sans indigestion. Une œuvre très drôle et originale qui ne laisse pas de temps morts et fait passer un merveilleux moment.

Il s’agit du premier film, en grande partie un huis-clos, de Clovis Cornillac qui cosigne le scénario avec Lilou Fogli et Tristan Schulmann. Une première réalisation très réussie pour l’acteur qui n’a rien laissé au hasard dans sa mise en scène. Et cela se voit. Aidé par une photographie soignée, des lumières bien réglées et des décors impeccables, le film est plus que plaisant à regarder.

Le scénario est vraiment bien écrit. Certes l’histoire d’un homme et d’une femme qui ne sont à priori pas faits l’un pour l’autre et dont la rencontre va changer la vie est l’essence même de la comédie romantique, mais le parti pris du film rend cette rencontre vraiment atypique.
Les dialogues sont truculents et parfois même picaresques. La causticité et les saillies de machin (le titre original du film devait être machin, machine alias le pseudonyme des deux protagonistes) répond admirablement à la légèreté et au naturel de machine.

Clovis Cornillac est excellent dans son rôle d’inventeur bougon qui s’ouvre progressivement au monde. Mélanie Bernier lui donne parfaitement la réplique bien que les acteurs ne soient jamais ensemble. Cette dernière après avoir pris de nombreuses heures de cours de piano en vue de son rôle est très crédible en pianiste virtuose. Lilou Fogli campe avec aplomb sa grande sœur qui malgré une vie parfaite s’ennuie, et va donc apporter fantaisie et humour à l’histoire. Le dernier personnage important du film est le meilleur ami de machin, Philippe Duquesne, dont le rôle à contre-emploi d’un ami fidèle et généreux apporte beaucoup de cœur à une histoire qui n’en manque déjà pas.

La bande son est très réussie, mais ce sont vraiment les morceaux de piano, merveilleusement joués par Adélaïde Panaget, qui enchantent les oreilles. Les mélodies sont parfaitement intégrées dans la trame de l’histoire et renforcent parfois l’impression de découvrir un conte de fée moderne plutôt qu’une simple comédie romantique.

Un peu, beaucoup, aveuglément est un film étonnant, très drôle et excentrique qui s’approprie les codes du film romantique pour livrer une œuvre délicieuse. Aidé d’un casting idéal et plus que convaincant, Clovis Cornillac réussi avec élégance et brio une première œuvre exquise. Les amateurs de romance seront ravis d’une telle fraîcheur. Quant aux fans de beaux textes, ces derniers pourront déguster les répliques acérées et brillantes des différents personnages.

Un film splendide et généreux qui fait passer un moment formidable et dont on ressort la tête légère et le cœur en joie. A voir comme thérapie miracle au blues et à la tristesse.

SYNOPSIS

Lui est inventeur de casse-têtes. Investi corps et âme dans son travail, il ne peut se concentrer que dans le silence. Elle est une pianiste accomplie et ne peut vivre sans musique. Elle doit préparer un concours qui pourrait changer sa vie. Ils vont devoir cohabiter sans se voir...

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 30
- Titre original : Machin, machine
- Date de sortie : 15/04/2015
- Réalisateur : Clovis Cornillac
- Scénariste : Lilou Fogli, Clovis Cornillac, Tristan Schulmann
- Interprètes : Clovis Cornillac, Mélanie Bernier, Lilou Fogli, Philippe Duquesne, Grégoire Oestermann, Oscar Copp, Boris Terral, Manu Payet
- Photographie : Thierry Pouget
- Montage : Jean-François Elie
- Musique : Guillaume Roussel
- Costumes : Nathalie Du Roscoat
- Décors : Pierre Quefféléan
- Producteur : Grégoire Lassalle, Pierre Forette, Thierry Wong pour Cine Nomine, Fair Play Production, Vamonos Films
- Distributeur : Paramount

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

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