FFAST 2015 : La programmation complète

La troisième édition du Festival du Film d’Asie du Sud Transgressif (FFAST) vient de s’achever. Il est maintenant temps de revenir sur un festival qui sort de l’ordinaire et a offert quelques pépites aux amateurs et aux curieux qui sont venus user leurs fonds de pantalon dans la salle qui projetait les films.

Passons tout d’abord en revue les 6 films qui étaient en compétition.

Capital I d’Amartya Bhattacharya (1h30, Inde)
Un artiste à la mystérieuse aura, Capital I, disparaît dans des circonstances étranges. La presse en parle. Intrigués, Piyali et le professeur Misra se lancent sur ses traces, oscillant entre le réel et l’imaginaire.
Avis :

Goli Soda de Vijay Milton (1h51, Inde)
Quatre orphelins grandissent ensemble dans un immense marché de fruit et légume. Ce lieu forge leur identité autant qu’ils forgent la sienne. Tenu sévèrement par Naidu, le marché a cependant aussi ses règles strictes. Quand les garçons s’en éloignent, la situation tourne mal.
Avis :

Lucia de Pawan Kumar (2h16, Inde)
Victime de ses insomnies, Nikki prend une drogue nommée Lucia, qui lui permet d’assouvir en rêve ses désirs. Mais il se retrouve vite prisonnier de ce rêve, qui l’empêche de distinguer la frontière entre réel et irréel.
Avis :

A propos du réalisateur : Pawan Kumar commence sa carrière comme acteur, tout en écrivant pour le théâtre. C’est ainsi qu’il en viendra peu à peu à la réalisation avec Lifeu Ishtene en 2013. Il est considéré comme un nouveau réalisateur du cinéma indien en langue Kannada, dit “Sandalwood” en opposition à Bollywood.

Teenkahon de Bauddhayan Mukherji (2h04, Inde)
Triptyque de l’obsession amoureuse, Teenkahon nous plonge au cœur de trois histoires. Celle d’un homme qui se souvient de son premier amour, d’un autre sui rencontre le mari de sa maitresse, et d’un dernier qui essaie de conquérir l’amour de sa vie.
Avis :

A propos du réalisateur : Bauddhayan Mukherji est avant tout connu dans le secteur publicitaire, notamment pour la réalisation d’une importante campagne de lutte contre les violences conjugales. Teenkahon est son premier film de fiction, produit par la société Little Lamb Films, dont il est le fondateur.

Titli de Kanu Behl (2h04, Inde)
Alors qu’il tentait d’échapper à sa famille, Titli est marié de force. Avec l’aide inattendue de Neelu, son épouse, il espère trouver enfin la liberté dans la fuite.
Avis :

A propos du réalisateur : Kanu Behl est un scénariste et réalisateur indien. Alors qu’il est au Satyajit Ray Film and Television Institute, il réalise un documentaire, An Actor Prepares, sélectionné au Cinéma du Réel. Une fois diplômé il réalise plusieurs documentaires avant de travailler avec Dibakar Banerjee, notamment pour le scénario et la photographie de Love Sex aur Dhokha, en ouverture du FFAST #2. Titli, son premier long métrage indépendant de fiction a été sélectionné à un Certain Regard à Cannes.

Zinda Bhaag (Run for your Life) de Meenu Gaur et Farjad Nabi (1h52, Inde)
Khaldi, Taambi et Chitta, trois jeunes hommes, essaient d’échapper à leur quotidien qui semble condamner tout espoir de réussite.
Avis :

A propos du réalisateur : Farjad Nabi est un producteur et directeur de la photographie pakistanais, mais aussi un réalisateur de documentaire. Il reçoit un prix pour No one believes the professor, en 1999, mais acquiert une véritable notoriété avec Zinda Bhaag co-réalisé avec Meenu Gaur.

Cette édition du FFAST a aussi mis à l’honneur le cinéma d’« horreur » indien à travers la projection de 3 films de Vinod Pande (Inde).

Akeli (2h44) : Une femme vit dans la solitude, jusqu’à ce qu’elle reçoive l’appel d’un inconnu…
Avis :

Red Swastik (2h12) : Anamika est une jeune femme très belle. Elle dégage une douceur et une force qui la rapproche de la déesse Kali et fait forte impression à tous les hommes qu’elle croise. Obsédée par la directrice d’un magazine féminin, elle tue les maris infidèles pour venger leurs épouses, laissant sa marque sur leur front : la swastika…
Avis :

Sins (2h18) : Un prêtre catholique tombe sous le charme d’une jeune femme…
Avis :

Cette troisième édition du FFAST a été très agréable. C’est un véritable plaisir pour l’amatrice de film indien que je suis de voir des films très intéressants et réussis sur grand écran. Souvent loin de Bollywood, la variété des films présentés permet de découvrir un pays qui est un sous-continent dans son intimité et ses sombres secrets.

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