Exodus - Gods and Kings : Le boycott de certains pays

Exodus - Gods and Kings, le dernier film de Ridley Scott, sorti en France le 24 décembre dernier vient de se voir interdire dans certains pays du Moyen Orient comme l’Egypte après que les responsables de la censure du pays (Abdul Sattar Fathi) aient contesté un certain nombre "d’inexactitudes historiques," dans cette histoire épique biblique.

Deadline avait rapporté il y a quelques semaines que cette version révisionniste de l’histoire de Moïse et de son combat contre l’Egypte, allait avoir du mal à passer les censeurs dans des pays où il est généralement interdit de dépeindre les prophètes ou toutes autres personnalités religieuses. Noé, de Darren Aronofsky, par exemple, avait subit le même sort après avoir essuyé les critiques d’Al-Azhar, la plus haute autorité religieuse de l’Islam Sunnite.

"Une des erreurs historique clé du film est de prétendre que les juifs sont ceux qui ont construit les pyramides," explique Abdul Sattar Fathi, la tête du bureau de censure Egyptienne. "Le film traite Moïse comme s’il était un général de l’armée et non comme un prophète. De plus, le film montre l’ancienne Egypte comme un groupe mafieux persécutant les paisibles juifs. Notre conseil a refusé le film par respect pour les sentiments des Egyptiens."

Le Maroc, où des parties du film ont été tournées devrait suivre le même chemin malgré l’approbation du Centre cinématographique Marocain. Reste à voir comment le film se comportera dans des pays plus conservateur du Golf Persique. Les Émirats arabes unis (Abou Dhabi, Ajman, Sharjah, Dubaï, Fujaïrah, Ras el Khaïmah et Oumm al Qaïwaïn) ont dors et déjà choisi aussi de ne pas diffuser le film pour les mêmes raisons d’inexactitudes historiques et religieuses. "Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait des erreurs et non seulement vis à vis de l’Islam mais aussi envers d’autres religions. Le film ne sortira donc pas dans les Émirats," explique Juma Obeid Al Leem, du conseil national des médias.

Ces dernières semaines, Exodus - Gods and Kings a essuyé de nombreuses critiques comme celle d’avoir choisi des acteurs blancs pour jouer des rôles du moyen orient ainsi que la décision de Scott de donner à Dieu, la voix d’un enfant de 11 ans. Films maudit à peine sorti ?

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