Bionic Woman : Probablement annulée… et pour cause !

Date : 27 / 11 / 2007 à 00h05

Mon coup de gueule du moment !

Heroes, Eureka, Stargate Atlantis, Battlestar Galactica (j’ai cette série en horreur, mais je ne peux qu’admettre qu’elle est très bien faite)… quand on voit le niveau de qualité des séries de SF et de Fantastique produites actuellement, on se demande ce qui a bien pu passer par la tête des producteurs de NBC pour laisser Bionic Woman s’engager aussi loin sur les sentiers de la médiocrité. A mon humble avis, une seule série de SF/Fantastique en ce moment détrône Bionic Woman au palmarès des super nanars : Flash Gordon, et ce n’est pas peu dire… (peut-être l’objet d’un prochain article ?)

Mais revenons aux tribulations de Super Jaime.

Rien, mais alors rien n’est au rendez-vous. Une distribution médiocre, des effets spéciaux quasi inexistants, des scénarios pitoyables… Mais enfin, qui est aux commandes ? Un gréviste de la RATP qui s’ennuie ???
Les producteurs ont voulu faire de la nouvelle mouture de Bionic Woman une série plus sombre, moins " super héro ", plus " super humaine ". C’est leur droit, et leur choix artistique. Qui aurait d’ailleurs très bien pu réussir. La preuve que c’est faisable, avec comme exemple - à nouveau - Battlestar Galactica (je sens l’éruption de boutons qui me gagne, mais je tiens à rester honnête) : une série originale kitchissime mais culte, revisitée par des paranoïaques neurasthéniques, et dont le résultat convainc et séduit (un certain public dont je ne fais pas partie, mais je suis une minorité à moi toute seule sur ce dossier là.)
Mais pour BW, c’est loupé. Le bide. Le vide intersidéral. Tiens, je vais inventer un nouveau mot pour la circonstance : un bidéral.

Pour ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de visionner les premiers épisodes, je vais vous brosser vite fait le paysage :

Jaime Sommers, serveuse dans un bar, est amoureuse de Will, un brillant universitaire. Ils ont un accident de voiture. Elle perd ses deux jambes, un bras, un œil et un tympan. Son copain s’en sort et comme ça, sans même lui demander son avis, prend sur lui (et sur les finances d’une organisation obscure nommée le Berkut Group) de retaper sa promise et d’en faire une entité mi-femme, mi-machine. Réaction indignée de Jaime : mais quelle horreur, je ne suis qu’une marionnette ! Enter la première version de la femme bionique, Sarah Corvus (jouée par l’inénarrable Katee Sackhoff, Starbuck dans BSG) qui va semer le doute et la panique dans la tête de Jaime, qui se demande ce qu’elle fait dans ce merdier.

Bref, Jaime va finir par accepter de se transformer en agent secret pour les beaux yeux bovins de son patron Jonas Bledsoe (joué par Miguel Ferrer dont le plus haut fait d’armes est d’être le cousin de George ’aaargggggggggh’ Clooney). La série récupère entre autre l’acteur homophobe de la série Grey’s Anatomy, Isaiah Washington, qui se la joue méchant black de la mort qui tue, même qu’on a envie de lui coller des baffes.

Côté scénar : une accumulation de clichetons pitoyables. Tout a déjà été vu auparavant, aucune surprise, aucun suspens.

Parfois, un triste piratage de la série Alias, avec notamment des avions qui arrivent à traverser l’atlantique en 30 minutes, permettant ainsi aux héros d’aller résoudre une affaire à Paris et de rentrer à la maison pour le dîner. Une histoire d’amour sans intérêt avec un agent de la CIA qui travaille sur le territoire américain (ah, vraiment, je croyais que c’était interdit, ça ?) et surprotège sa mie qui n’ose pas lui avouer ses super pouvoirs. Ce qui n’empêche pas la belle de les afficher en public et en plein jour au nez et à la barbe du quidam, qui d’ailleurs – mon Dieu que les scénars sont bidons – ne semble même pas s’apercevoir que le belle brune là bas est en train de courir à la vitesse d’un TGV. Affligeant.

Cerise sur le gâteau : malgré sa rapidité et sa force, Jaime arrive quand même à se faire tabasser une paire de fois, histoire, comme je vous le disais plus haut, de la rendre plus humaine. Eh bien c’est loupé. La seule chose humaine dans cette série, c’est que c’est une erreur, une belle erreur.

Mais que tout cela ne vous empêche pas de vous faire votre propre opinion et de regarder Super Jaime lorsqu’une chaîne française décidera de la programmer. Une seule saison, qui plus est de cette qualité, ça ne devrait pas coûter cher. Il y a bien quelqu’un sur le câble qui va s’y coller.

Allez, Kapla ! Ah non, zut, je me trompe de série…