PIFFF 2014 : Jour 2

Date : 20 / 11 / 2014 à 10h58
Sources :

Unification


Il y avait beaucoup de monde dès 14h00 pour assister à la première séance de la journée. Le film projeté était en compétition comme celui de 19h30. Entre les deux comme l’année précédente, c’est un film en rétrospective qui est présenté. Le film de 22h00 est quant à lui consacré à un film hors compétition. Cette formule se renouvellera chaque jour à l’exception du samedi qui fera la part belle aux courts métrages et s’achèvera par une nuit spéciale !

14h00 : Time Lapse


Time Lapse de Bradley King (Etats-Unis - 2014 - 1h43 - Tout public)
Trois amis découvrent une machine photographique spectaculaire capable de prendre des clichés du lendemain.

Time Lapse est une très agréable découverte. Le sujet tourne autour du paradoxe temporel mais est traité de façon très originale.
On se trouve dans un huit clos qui se déroule quasiment exclusivement dans trois lieux bien définis, notamment l’appartement des 3 jeunes gens, personnages principaux du film.
Les trois protagonistes sont des amis qui vivent ensemble, dont deux en couple, dans la maison de fonction de l’un d’entre eux, concierge.

Le scénario est malin et si au bout d’un moment on pense avoir tout vu du mécanisme temporel mis en place, un rebondissement inattendu entraîne le spectateur dans un final qui va crescendo.

On passe un très bon moment. Si certains passages font penser à Cheap Thrills, film gagnant de l’œil d’or du PIFFF 2013, ce n’est que pour mieux apprécier certaines situations qui font de Time Lapse un vrai film de science-fiction.

Quant à ceux qui pourraient craindre une redondance avec Prédestination qui sera projeté le dimanche 23 novembre à 14h00, qu’ils se rassurent, les deux films traitent le paradoxe temporel de façon complètement différente et sont aussi agréables à voir l’un que l’autre.

16h30 : Les Griffes de la nuit


Les Griffes de la nuit de Wes Craven (États-Unis - 1984 - 1h21 - Interdit aux moins de 12 ans)
Un tueur pédophile tué par les parents de ses victimes revient hanter les rêves des jeunes habitants d’Elm Street.

La série des Freddy est connue par tous les amateurs de film d’horreur. C’est donc un véritable plaisir de pouvoir voir le film sur grand écran pour la première séance de rétrospective. Il faut avouer que le film est vraiment efficace et que j’ai été étonnée par la qualité des effets spéciaux qui n’ont pas pris une seule ride.
On peut comprendre que le film ait eu un tel impact 30 ans plus tôt. Wes Craven montrait à l’époque que ce serait un réalisateur sur lequel on pourrait compter. Ce qu’il a effectivement démontré par la suite.
C’est en plus un film qu’il est plaisant de voir dans une salle remplie d’aficionado qui mettent une super ambiance. Très bon choix comme premier film de rétrospective. La salle était d’ailleurs bien remplie pour ce cauchemar sur écran géant.

19h30 : Housebound


Housebound de Gerard Johnstone (Nouvelle-Zélande - 2014 - 1h49 - Interdit aux moins de 12 ans)
Une cambrioleuse à la petite semaine est assignée au domicile parental pour purger sa peine. Mais cette demeure en apparence tranquille se révèle habitée par un (des ?) curieux invité(s)...

Le court métrage projeté avant la séance est Lights Out.
Lights Out (Tout public)
Seule dans son appartement, elle éteint les lumières machinalement avant d’aller se coucher. Pourtant il semblerait qu’elle ne soit pas toute seule.
Pays de production : Écosse | Année de production : 2013
Réalisation : David F. Sandberg
Scénario : David F. Sandberg | Photo : David F. Sandberg
Interprètes : Lotta Losten
Durée : 3 minutes
Avis : c’est un court métrage vraiment court qu’il nous est donné de voir, muet de surcroit. Mais il est redoutablement efficace dans sa simplicité. De quoi ne plus éteindre la lumière le soir chez soi. En tout cas des cris se sont élevés dans la salle et ils étaient réels.

Housebound est un petit film Nouveau-Zélandais, pays dans lequel la tradition cinématographique est peu développée, à l’exception de son plus illustre représentant Peter Jackson. Le film tire néanmoins bien son épingle du jeu dans le cinéma de genre.

L’actrice principale, parfois tête à claque, est une vraie dure avec des ressources, comme la très bonne (et drôle) scène d’ouverture nous le montre. Les acteurs sont certes parfois caricaturaux, mais leurs comportements parfois décalés font bien rire, et cela de façon voulue.

Le scénario est de temps en temps un peu bancal avec des ellipses étranges, mais il reste globalement bien écrit et surtout très drôle (la scène du couteau a fait beaucoup rire).

On passe donc un moment agréable en regardant un film qui ne se prend pas au sérieux tout en respectant les codes du film de genre. On devine d’ailleurs que le réalisateur est un fan de genre et qu’il a mis du cœur à l’ouvrage. Cela se voit.

La critique complète du film sera disponible sur notre site pour sa sortie en Blu-Ray, DVD et Digital au 1er trimestre 2015.

22h00 : Night Call


Night Call de Dan Gilroy (États-Unis - 2014 - 1h59 - Tout public)
Un voleur à la petite semaine trouve sa vocation dans la vente d’images-chocs aux télévisions locales. Son ambition va vite virer à l’obsession...

Night Call est une critique acerbe de la vente de documentaire choc aux télévisions locales pour leurs news 24h/24. Mais la surenchère d’images chocs ne surprend pas tant que cela, surtout dans le contexte des États-Unis qui sont coutumières des informations à scandale violentes.

L’acteur principal du film, Jake Gyllenhaal, livre une interprétation impressionnante de ce pigiste débutant aux tendances psychopathes en quête d’argent et de reconnaissance. Son pendant féminin, la très bonne Rene Russo, joue une femme de télévision cynique qui joue sur la surenchère des images pour se maintenir à son poste. Le duo nous offre d’ailleurs une scène remarquable et magnifiquement écrite dans laquelle on peut voir le pouvoir changer de main.

Le film a néanmoins quelques longueurs surtout après les deux premiers tiers quand les rouages scénaristiques sont tous en place.

Le film nous offre des scènes chocs et des accélérations importantes. La scène de course-poursuite en est le parfait exemple. Elle est très bien menée et percutante.
Néanmoins la fin du film peut sembler un peu décevante bien que peu surprenante. Après tout dans Night Call le cynisme est roi.

C’est toutefois un film à voir ne serait-ce que pour la remarquable interprétation de Jake Gyllenhaal qui est parfois glaçante.

La critique complète du film sera disponible sur notre site pour sa sortie le 26 novembre 2015.

Conclusion


La première journée complète du PIFFF 2014 s’achève dans la bonne humeur.
Cette année, les quatre films projetés de la journée étaient de bonne facture et, au ressenti de beaucoup, de meilleure qualité que celle de l’année dernière.

Les quatre films ont fait rire, parfois beaucoup, et nous en on mis plein les yeux. C’est aussi des œuvres qui ont fait l’effort d’investir dans un scénario, parfois malin et bien écrit, et cela est encore plus plaisant.

Temps, cauchemar, horreur, rire, violence, voiture, cynisme : une journée qui a laissé peu de temps mort pour la plus grande joie du spectateur.

- SITE OFFICIEL




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