Black Lord : La critique du tome 2

Date : 07 / 11 / 2014 à 08h31

Par : Christophe Dasse

Sources :

Unification France

Black Lord - Tome 2
Toxic Warrior

Editeur : Glénat BD
Scénario : Guillaume Dorison
Dessin : Jean-Michel Ponzio
Couleurs : Jean-Michel Ponzio
Genres : Aventure
Collection : Grafica
Date de sortie : 1^er octobre 2014
Format : 240 x 320 mm
Nombre de pages : 48
ISBN : 9782344002643
Série en cours (2 tomes prévus)
Prix : 13.90 €

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Une plongée vertigineuse dans le monde de la piraterie moderne

Maxime Stern prépare un plan d’abordage pour monter sur le bateau d’Hassan. C’est ici qu’est détenu Djad, le pêcheur somalien envers qui Max a une dette. Pour libérer son ami, le français a besoin du soutien de Churchill, ancien lieutenant d’Hassan. Pour le convaincre, il lui propose un marché : s’il l’aide, Max le débarrasse définitivement du pirate somalien qui, derrière ses atours de défenseur du peuple de Baravawee, cache des motivations beaucoup moins nobles...

Deuxième tome de cette fiction âpre et violente dans les eaux tourmentées de la piraterie moderne, cosignée par les frères Dorison et illustrée par le trait ultra-réaliste de Jean-Michel Ponzio.

Décryptage :
Maxime Stern qui commence à comprendre comment se déroulent les choses à Bravawee et fait tout son possible pour monter une opération pour sauver son ami Djad qu’il sait prisonnier sur un navire français au large des eaux Somaliennes. D’une pierre deux coups, il aimerait aussi libérer les passagers de son bateau, eux aussi retenus en otages par les hommes d’Hassan, le chef des pirates locaux. Pour ce faire, il va s’octroyer l’aide de Churchill, un ancien pirate en lui faisant miroiter la fin du règne d’Hassan. L’assaut va pouvoir être lancé.

Heureusement cette BD n’est pas seulement une simple histoire d’action mais plutôt l’histoire d’un pays en souffrance, d’un peuple en proie aux excès des occidentaux, aux trafics (drogue, otages...), aux pirates, à la violence, à la peur et à la mort. C’est avant tout une histoire de survie, de ce que l’on est prêt à faire pour survivre et ne pas se laisser passer dessus. C’est dans un contexte géopolitique brûlant que l’on découvre ce peuple en souffrance. C’est une histoire de dette, d’honneur, de règlements de comptes, de trahisons et de retournement de situations dans une atmosphère d’une violence inouïe.

Bien évidement, la situation présentée est d’une véracité toute relative, il s’agit là d’une fiction mais bien ancrée dans une réalité effrayante. L’histoire est assez basique mais sûrement représentative de ce qu’il se passe dans cette région du globe. La violence est omniprésente au même titre qu’un humour noir permettant de relativiser quelque peu les situations et de faire une pause entre 2 scènes plus rythmées. Les dessins sont hyper réalistes et collent parfaitement avec le sujet. Proposer un dessin au style cartoon pour une telle histoire aurait été une énorme erreur. C’est ici parfait pour donner un aspect cinéma même si ce n’est pas le style qui a ma préférence. Reste que le récit donne quelques réponses et quelques explications pour former un tout cohérent et de bonne qualité.